Joypad.fr : Bonjour Thomas :).
D’où vient ta passion du jeu vidéo et l’envie d’en développer ?
Thomas Planques : J’ai joué à beaucoup de jeux dans mon enfance et mon adolescence, qui m’ont énormément apporté, autant en termes d’émotions que de développement intellectuel. C’est devenu ma passion, et j’ai voulu apporter autant à d’autres que ce qui m’avait été apporté par ce média.
À l’époque, je jouais surtout à des RPG japonais, et des jeux riches en scénario de manière générale, souvent dans des univers fantastiques. En m’intéressant avec le temps au fonctionnement de notre société (économie, sociologie, politique, etc) ce sont des jeux plus proches de cette ligne qui m’intéressent aujourd’hui, comme Papers, please, Orwell, ou This war of mine. J’y trouve beaucoup d’inspiration pour transmettre une envie de réfléchir à notre monde par un média prenant et riche comme le JV !
Que faisais-tu avant le développement d’Hellink ? Quelles études as-tu fais pour y parvenir ?
J’ai été game designer ou assistant producteur sur plusieurs jeux d’aventure : Final Fantasy XI, Game of Thrones, Remember Me… J’enseigne aussi le game design dans des écoles de création de jeux. J’y aborde les thématiques sociales liées au jeu : son impact sur son public, notamment via les représentations de personnages ou les mécaniques de jeux, les présupposés idéologiques qu’il y a derrière, etc. J’ai aussi co-fondé l’association Game Impact, qui organise des évènements de réflexion autour du jeu vidéo pour le rendre encore plus positif pour notre monde.
Niveau études, j’ai fait 3 ans de programmation, ce qui me sert beaucoup aujourd’hui en tant que game designer, pour faire des prototypes ou échanger avec les équipes de développement. J’ai aussi fait 1 an de graphisme pour le jeu vidéo, mais j’ai deux mains gauches alors je suis vite parti ! Enfin, j’ai fait le master Game design de l’ENJMIN, qui m’a énormément apporté.
Quel est l’univers et le concept de jeu qui se cachent derrière Hellink ?
L’univers, c’est la Sorbonne en 2044, avec des sortes de smartphones du futur qui augmentent nos capacités intellectuelles, et sont au centre d’un vaste complot sur l’information. C’est un visual novel inspiré de Ace Attorney où on va mener l’enquête pour retrouver la vérité en démontant les mensonges de nos adversaires.
Pourquoi ? Parce que le sujet de Hellink, c’est le business de l’information : on est dans un monde où les fake news pullulent, où les GAFAM font la loi, et où les grands médias perdent leur autonomie et donc leur crédibilité. Ce sont des enjeux énormes, et qui peuvent devenir le sujet d’histoires passionnantes ! L’information passe par le digital aujourd’hui, d’où un univers science-fiction, à la fois pour donner une représentation sexy du sujet, mais aussi pour le côté anticipation, critique de notre société actuelle en montrant ce qu’elle risque de devenir.
Et pourquoi la Sorbonne ? Parce que le gros sujet, c’est l’édition scientifique – personne n’en parle dans le grand public, mais la recherche scientifique est victime d’une mafia internationale qui engloutit des milliards d’euros de nos impôts ! Nos connaissances sont privatisées par des profiteurs, tandis que certains combattent pour les garder libres : c’est une lutte peu connue mais épique et passionnante… et son champ de bataille, ce sont les universités et leurs laboratoires scientifiques.
Quelle était l’idée de départ ? Comment celle-ci a-t-elle évolué ?
À la base, c’est Myriam Gorsse, directrice du département Formation des bibliothèques de l’université, qui a lancé ce projet : elle enseigne l’esprit critique et l’analyse de la fiabilité de l’information, mais comme ces formations sont données par des bibliothécaires, les étudiants ont des a priori négatifs dessus. Elle voulait faire bouger ça, et a innové de plus en plus : gamification des cours, enquêtes scénarisées, et même des murder party complètes ! Au final, elle a voulu carrément assouvir sa passion pour le jeu vidéo et faire un vrai jeu vidéo ! C’est là qu’elle m’a contacté.
Donc l’idée de départ, c’était de faire un jeu vidéo utilisable en formation pour ces futurs scientifiques. Mais on s’est très vite dit qu’il fallait l’ouvrir bien plus : comme on le disait, dans notre monde où l’information peut être orientée pour servir des intérêts privés, l’esprit critique est crucial pour tout citoyen ! Et plein de gamers cherchent des bons jeux qui font réfléchir : il n’y a qu’à voir toutes les revendications sur l’aspect culturel et artistique de ce média !
En tant que gamer, je voulais respecter ce public, et pour ça il fallait proposer un gameplay et un univers hyper travaillés, dans la lignée des jeux indé. C’est dans cet esprit qu’on a conçu Hellink.
Plein de personnes nous ont dit, après avoir joué, qu’en plus d’avoir passé un super moment, elles font maintenant attention à qui écrit l’article, pourquoi, d’où vient l’info… Et c’est là qu’on se dit qu’on a réussi !
On n’est pas les premiers, bien sûr : Papers, please, Orwell, Enterre-moi mon amour, etc, sont déjà passés par là ; on souhaite simplement apporter notre pierre à ce bel édifice. On est convaincus que le jeu peut apporter beaucoup à la société.
Quel public visez-vous ? Comment et pourquoi ?
On vise les gens qui aiment le jeu vidéo et y cherchent des expériences à la fois divertissantes et enrichissantes. Du coup, on met le paquet sur l’humour, l’énergie, la surprise, un bon dosage entre moments émotionnels et sérieux, et moments de délire. On s’adresse à la fois aux gamers et aux gens moins habitués au jeu vidéo, avec des mécaniques qui proposent du challenge mais pas du punition si on échoue : ça fait aussi partie de notre ligne, d’être le plus inclusifs possible, de mettre ce bel objet qu’est le jeu dans les mains de plus de monde.
C’est dans ce but qu’on a mis les moyens pour atteindre la même qualité que les jeux indépendants dont on s’inspire, et qu’on distribue le jeu gratuitement sur les gros portails : Steam et itch.io.
D’où est venue la possibilité d’un partenariat avec l’université de la Sorbonne ?
Ce n’est pas vraiment un partenariat : tout le projet a été développé dans Sorbonne Université même, par des gens que l’université a embauchés pour ça.
Sans être du métier du jeu vidéo, Myriam avait bien compris que pour faire un bon jeu, il faut quelqu’un de l’industrie : c’est pourquoi elle m’a contacté. C’est cette intuition de sa part qui a permis de faire autre chose qu’un pseudo-quiz moralisateur (le genre d’horreur qu’on voit quand on tape serious game dans un moteur de recherche). De mon côté, quand elle m’a appelé, j’ai adoré la possibilité de parler de thèmes que les studios classiques auraient des difficultés à aborder, car ce serait un trop gros risque financier pour eux.
Comme on a un financement public, l’objectif est de faire quelque chose d’utile pour la société, pas de faire de l’argent : du jeu vidéo fun, enrichissant, et gratuit ! Ça fait réfléchir sur le modèle de financement du jeu vidéo, et sur ce que donnerait un véritable service public du jeu ! D’ailleurs, comme l’expérience Hellink a fonctionné, c’est ce qu’on est en train de créer… Mais c’est un autre sujet, on en reparlera 🙂
Combien étiez-vous pour le développement du jeu ? Quelle étaient la mission et les compétences de chacun ?
Une quinzaine de personnes au total ont travaillé dessus : les métiers habituels du jeu vidéo comme des game designers, programmeurs, directrice artistique et character designer, environment artist, animateur, compositeur/sound designer… Mais on a aussi travaillé avec les bibliothécaires de Sorbonne Université, qui sont les experts sur ces sujets de l’information : on a appris énormément de choses à leur contact, c’était hyper enrichissant !
Enfin, on a même eu un coup de main d’Alain Damasio et Norbert Merjagnan comme script doctors, c’était génial de bosser avec des géants comme eux !
Quel(s) moteurs/ logiciels avez-vous utilisé ?
On a utilisé Unity, très répandu dans l’industrie du JV, notamment indé. Il est très accessible et beaucoup de ressources existent en ligne, ce qui en faisait un choix idéal pour nous.
Quel a été le budget nécessaire au développement du jeu ? Avez-vous reçu des aides financières ?
Le budget total du jeu est de 200.000€. C’est le minimum pour un jeu indépendant de qualité. C’est intégralement de l’argent public : l’État, via des appels à projet sélectifs, finance beaucoup d’initiatives innovantes. Le service public a peut-être mauvaise presse en ce moment, mais il apporte des choses fondamentales ; par exemple, le paysage du JV français ne serait clairement pas le même sans les aides du CNC ! En tout cas, le jeu vidéo a aujourd’hui acquis une telle légitimité qu’il intéresse les gens qui veulent renouveler l’enseignement, d’où le fait qu’on a obtenu cet appel.
Quelles sont vos sources d’inspiration (gameplay, graphisme, scénario…) ?
L’inspiration principale, c’était Ace Attorney : ils mettent en scène un métier qui peut sembler peu trépidant au premier abord, celui d’avocat. Et pourtant, avec leur mise en scène et leurs histoires incroyables, ils arrivent à rendre chaque procès aussi épique qu’une baston de Dragon Ball ! C’est ça qui est génial dans le jeu vidéo (et dans la pop-culture en général) : la possibilité d’exagérer, de parler de quelque chose sous un jour qui le rend cool, épique, et donc de donner envie de s’y intéresser. La pop culture peut faire ressortir l’essence de ce qui est passionnant dans un domaine, et le multiplier par mille. C’est vraiment fascinant.
Niveau univers et scénario, on s’est inspirés de choses comme Black Mirror ou Ghost in the Shell, ces univers d’anticipation qui donnent à la fois une vision fantasmée et critique de notre futur proche.
Niveau gameplay, on s’est beaucoup inspiré de Papers, please, avec cette mécanique de relier une règle à suivre avec l’élément qui brise cette règle, qui s’adaptait parfaitement à notre besoin.
Explique-nous les deux modes, recherche et confrontation ? Sont-ils à l’image de la réalité dans un travail d’investigation ?
Le mode Recherche est inspiré des courses Wikipédia : partir d’un mot pour arriver à un autre mot qui n’a aucun rapport, en rebondissant d’un lien à un autre, en un minimum de temps. Si si, il y a vraiment des gens qui font ça ! Ici, c’est un peu pareil. Ça permet de jouer un besoin réel quand on fait des recherches : identifier les notions clés du sujet pour trouver des infos pertinentes dessus.
Mais le cœur du jeu, c’est clairement le mode Confrontation : on se bat en duel contre un adversaire qui utilise des sources d’information pour soutenir une assertion fausse, et on démonte ces sources en pointant les erreurs dedans. C’est là qu’on voit tous les pièges dans lesquels on peut tomber face à une information… et c’est surtout là que, comme pour les procès de Ace Attorney, on met en scène un véritable combat pour la vérité !
Pourquoi cette lubie du quinoa ?
Ah ah ! C’est un des dialoguistes qui a commencé à mettre quelques blagues là-dessus un peu partout dans le jeu : ça faisait une bonne autodérision de la tendance progressiste et intello qui caractérise la majorité de l’équipe. Le jeu est humoristique et on caricature plein d’archétypes sociaux différents, donc c’était de bonne guerre de se moquer de nous-mêmes aussi.
Quel est le message (politique ?) d’Hellink ?
Le message découle du slogan du jeu, qui est une citation célèbre : « Qui a l’information a le pouvoir » ! On veut attirer l’attention sur le fait que l’information qu’on lit n’est pas neutre, mais que tout média d’information reflète les intérêts des personnes qui le possèdent ; il est donc nécessaire de se demander qui nous parle et quel est son intérêt pour ne pas se faire balader.
Ça nous semble crucial car aujourd’hui, plein de gens ont des opinions qui vont contre leur propre intérêt, sans même le savoir – par exemple, les lois sécuritaires et la privatisation rampante, qui mènent à des restrictions de liberté et des services de base (santé, éducation, transport) de plus en plus chers. C’est en train de détruire notre société, et ça ne dérange pas grand-monde. C’est la fabrique du consentement dont parle l’écrivain Noam Chomsky : les médias peuvent être une arme pour faire consentir le peuple à sa propre oppression. Cela passe notamment par des informations biaisées, soit pour faire de l’argent avec du spectaculaire, soit pour s’attacher les faveurs des tenants du pouvoir. C’est ce dont parle par exemple le journaliste Pierre Carles dans Les nouveaux chiens de garde, qui fait partie de nos références.
Une petite preuve de tout cela, avec la citation d’un milliardaire français : « Quand un journaliste me casse les pieds, j’achète des parts dans son canard et il me fout la paix » ! Édifiant, non ?
Plus largement, ça signifie que le fonctionnement de n’importe quelle composante de la société (ici les canaux d’information, mais on pourrait prendre n’importe quoi d’autre) n’est pas naturel et allant de soi, contrairement à ce qu’il nous semble quand on ne questionne pas l’histoire de cette composante ; au contraire, ce fonctionnement est le produit de luttes entre des groupes aux intérêts divergents – parmi lesquels ceux qui gagnent sont les plus puissants du moment, donc souvent les élites financières et politiques. Par exemple, entre le petit journaliste qui va vouloir dénoncer l’évasion fiscale pratiquée par un gros actionnaire du journal, et cet actionnaire qui va plutôt vouloir passer cela sous silence et donner une image positive de son entreprise, on imagine assez bien qui va gagner…
Pour l’information, ça ne veut pas dire que tous les gens qui écrivent des informations veulent nous manipuler ! C’est plus compliqué que ça : nous sommes tous le produit de notre environnement, et on transmet les idées avec lesquelles on a grandi, souvent de manière inconsciente. C’est là où je peux citer cette phrase de Bourdieu que j’aime beaucoup : « Nous naissons déterminés et nous avons une petite chance de devenir libres » : ça veut dire qu’on croit beaucoup au libre arbitre dans notre société, alors qu’on est surtout déterminés par notre éducation, notre environnement, etc – c’est pour ça qu’il dit que nous naissons « déterminés ». Et ce n’est qu’en comprenant le fonctionnement très complexe de cette société qui a formé notre pensée que l’on comprend que ce qui nous semble naturel est en fait une construction, et qu’on peut alors choisir consciemment en quoi on souhaite croire – et donc, « devenir libre ». C’est cet esprit critique qui est le message global du jeu.
Les fake news, l’édition scientifique, qui sont le sujet du jeu, ne sont qu’un exemple concret de tout ça parmi tant d’autres, mais un exemple très actuel : l’information est un moyen clé pour répandre ses idées et donner la forme que l’on souhaite à la société, et la privatisation de ce domaine montre bien que la classe dominante l’a parfaitement compris.
On parle aussi des moyens de faire face, justement. Beaucoup de jeux mettent en scène un combat, et Hellink n’y fait pas exception. Si ce combat mené dans la fiction donne quelques armes pour se défendre dans la réalité, on a réussi notre pari !
Si tout ça vous parle un peu, on va bientôt mettre en ligne sur le site du jeu nos influences, ça permettra d’aller plus loin. On commence à en parler aussi sur nos réseaux sociaux (FB, Twitter, Instagram), n’hésitez pas à aller jeter un œil !
D’après toi, les réseaux sociaux, aide ou fléau ?
Aucune idée ! Franchement, c’est une question tellement complexe. Tu me laisses 150 pages pour cette question ? 🙂
Pour proposer quelque chose de court : c’est un outil incroyablement puissant. Comme tous les outils, il sert les intérêts de ceux qui les possèdent. La question, c’est donc surtout qui possède ces réseaux sociaux, et quel est leur intérêt. Quel est l’objectif des technocrates de la Silicon Valley : faire un produit utile aux gens, ou un produit qui génère de l’argent ?
Il y a un excellent article, écrit par un ancien de Google qui a claqué la porte depuis, qui fait réfléchir aux pratiques actuelles dans ce domaine : ICI
Qu’est-ce que donneraient des réseaux sociaux avec d’autres modes de gestion qu’un groupe d’actionnaires ? Il y a des initiatives dans ce sens, comme Mastodon ou FramaSphere, mais elles sont tellement déséquilibrées en termes de moyens par rapport aux mastodontes soutenus par des actionnaires milliardaires.
Je crains que dans le système économique actuel, tout outil, que ce soit les réseaux sociaux ou autre, est voué au fond à servir les intérêts de ceux qui ont les moyens de les acheter… et eux seuls.
Après, je dis ça mais j’utilise Facebook comme tout le monde. C’est plutôt une vision globale que je propose ici.
Un petit mot sur l’escape game que vous avez développé ? Avez-vous l’intention d’y donner suite (installation en médiathèque, CDI, entreprise, etc) ?
On a fait une escape game qui se passe dans le même univers qu’Hellink, et qui a le même objectif : faire réfléchir sur les médias et sur la fiabilité de l’information, avec un jeu vraiment divertissant. Elle est jouable régulièrement sur le campus de Jussieu. Ça marche bien, on a eu plusieurs centaines de joueurs et joueuses depuis 2 ans. Elle est faite pour être installable et désinstallable rapidement alors on pourrait la répandre ailleurs, mais on n’a pas encore eu le temps. Bientôt peut-être !
Avez-vous prévu une suite, des extensions, d’autres “applications” ?
Oui ! Hellink est fait pour y ajouter facilement des nouveaux chapitres. On envisage en ce moment plusieurs nouveaux sujets, avec des gameplays adaptés. Le thème de l’esprit critique et de l’information est tellement vaste, il s’applique à tous les domaines de la société ! On communiquera dessus à la sortie de ces nouveaux chapitres, bien sûr 😉
De quoi es-tu le plus fier ?
D’avoir mené à bout le projet, simplement. La majorité des projets de jeux ne voient simplement jamais le jour. Ceux qu’on voit sortir sont presque des « rescapés » !
Pour nous, on partait avec cette chance exceptionnelle de ce financement public, mais qui allait avec énormément d’embûches : déjà, la complexité du sujet, pas évident à traiter de manière fun et synthétique ; mais aussi l’aspect très rigide du fonctionnement d’une grande institution publique comme Sorbonne Université : tout est lent, soumis à autorisation et contraignant – et c’est souvent justifié : heureusement qu’il y a des garde-fous pour que l’argent public ne soit pas dépensé n’importe comment ! Mais ça peut rendre difficile la gestion d’un projet comme le nôtre, court avec besoin de réactivité.
En tout cas, on a mis beaucoup de cœur et de travail, et ça a permis de surmonter toutes ces embûches ! Et comme je le disais, cette première expérience va en donner beaucoup d’autres, et j’ai hâte qu’on puisse montrer la suite !
À l’inverse, as-tu un regret ?
J’en ai deux : premièrement, même pour un visual novel, le jeu est trop verbeux. Mais le temps de s’en rendre compte, il était difficile de revenir en arrière : c’est le genre d’imperfection inhérente à l’innovation, on apprend au fur et à mesure. On a voulu parler de beaucoup de sujets, faire beaucoup de choses pas évidentes à concilier entre elles : on en a aussi beaucoup appris, et la prochaine fois on concentrera mieux le propos !
La deuxième, c’est que malgré les moyens qu’on a reçus, dont je suis extrêmement reconnaissant, ça reste compliqué pour le moment de faire connaître le jeu. On est des indés avec peu de moyens pour la communication, on marche beaucoup au bouche-à-oreille, alors n’hésitez pas à en parler autour de vous ! Encore merci à toi de nous donner cette opportunité de nous exprimer en tout cas 😉
Enfin, quel conseil pour celui ou celle qui désire travailler dans le jeu vidéo ?
Sur les généralités, il y a cet article qui est plutôt complet : LIRE
De manière personnelle, je dirais qu’il est important de s’ouvrir : plein de gens dans le JV ont le même profil, tourné uniquement autour du jeu vidéo, des comics et des mangas. Je ne critique pas, c’était mon cas aussi quand j’étais plus jeune hein ! Mais en s’intéressant à des choses plus variées que cette culture qui tourne quand même pas mal en cercle fermé, c’est là qu’on se forme un esprit critique et de la créativité, qu’on connecte entre elles des notions différentes pour créer des œuvres nouvelles. Une racine du mot « intelligence », c’est « faire des liens entre les choses » : on ne crée qu’à partir des choses qu’on a dans la tête, alors autant la remplir de choses originales et variées !
En tout cas, à chacun de choisir son angle d’approche particulier ! Personnellement, ceux que j’ai choisis, c’est la sociologie, l’économie, les enjeux politiques et environnementaux : quels seront les vôtres ?
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