Des chiffres, des chiffres et des chiffres…
Quantic Dream c’est :
20 années de travail passionné
4 jeux sortis et 1 en développement
Des outils et des moteurs maison
David Cage, l’homme qui n’est pas dans l’ombre
Detroit Become Human :
2000 pages de script
200 développeurs
Plus de 150 acteurs filmés à 360°
80 caméras
5 années passées depuis la première démo technique
3 personnages jouables, Markus, Connor et Kara
3 acteurs principaux, Jesse Williams, Bryan Dechart et Valorie Curry
2 années de tournage
1 voyage à Détroit
Bien plus que des chiffres :
Heureusement, Detroit Become Human offre bien plus qu’une suite de chiffres et un défi technique. Au-delà de sa performance visuelle, le prochain jeu de Quantic Dream semble bien vouloir nous faire vivre une récit fort et riche de sens.
L’histoire se déroule à Détroit, dans un avenir proche. Comptez 30 ans pour voir les androïdes envahir notre quotidien. Évidemment, tout le monde ne voit pas cela d’un bon œil. Cette avancée technologique est synonyme de chômage mais aussi de déviance dès qu’ils n’obéissent plus au doigt et à l’œil. Il semblerait alors que la ville traverse une nouvelle crise pas si lointaine de nos problèmes identitaires.
Quoiqu’il en soit, rien ne va plus et certains androïdes semblent se révolter au détriment des humains. Même les plus innocents en sont victimes, comme cette gamine tenue au dessus du vide, par un androïde qui tient à gagner sa liberté par le chantage. Drôle de méthode ! La police est sur place. Vous incarnez Connor, un androïde bien plus obéissant que son homologue déglingué. Vous arrivez en plein milieu de la crise, à vous de mener l’enquête.
Gameplay au service de l’histoire :
Dans Detroit Become Human, chacun des trois personnages jouables a ses propres features.
Vous, dans la « peau » de Connor, pouvez rejouer une scène après son déroulement. En revenant en arrière dans le temps et en mettant des pauses, vous pouvez scanner les éléments les plus importants. Cette capacité n’est pas s’en rappeler les » remixing rewind » de Remember Me mais sans le » remixing « . Ainsi, vous trouverez de nouveaux indices pour faire avancer l’enquête, comprendre ce qu’il s’est passé et donc l’état mental des personnages non joueurs.
De plus, vous avez toujours votre lot d’actions contextuelles qui semblent plus ou moins inutiles. Ramasser un poisson (je l’avoue j’ai trouvé cela grisant de le remettre dans son bassin), éteindre le feu, regarder par la fenêtre… Bref on reste dans du classique de chez Quantic Dream. Et ça fonctionne, l’immersion est au rendez-vous sans que le jeu ne vous impose de lourdeurs.
Évidemment, à vous de choisir l’ordre des actions, ce que vous faîtes et surtout ne faîtes pas. Rien ne vous est imposé, mais la pression reste suffisante pour vous faire presser le pas et sauver la gamine. A l’inverse de mon premier ressenti sur Beyond Two Souls, le jeu ne m’a pas imposé d’action et surtout ce cher Connor n’a pas continué à marcher alors que je pose la manette.
Toute une palette de gris :
Point fort de Detroit Become Human, la dimension psychologique et la palette des choix ont été affinées. Surtout vos gestes ont des impacts sur vos paroles et vos paroles impactent les actions des autres personnages. Le jeu vous donne l’impression d’être sur un fil tendu où le moindre faux geste peut vous faire tomber dans le vide (l’autre androïde et la gamine avec).
De plus, les décisions ne sont pas binaires, avec d’un côté celles du Good Guy et de l’autre celles du Bad Guy. Les choix sont beaucoup plus subtiles et semblent (du moins on y croit) vraiment être déterminants avec parfois des résultats inattendus. Les dialogues prennent en compte de nombreux éléments. Ainsi, selon votre enquête, qui sera plus ou moins pointue (fouiller l’appartement, les corps, discuter avec les policiers…), le dialogue avec le criminel sera complètement différent. Alors, les possibilités de sauver l’enfant ne seront évidemment pas les mêmes.
Enfin, comme vous êtes un androïde (pas de chance…), votre état mental balance aussi vers la déviance en fonction de vos choix. Il y a alors une mise en parallèle intéressante autour de votre situation et de celle de votre compatriote complètement déviant.
Avis d’Aurélie : Bonne surprise !
Je pensais que Beyond Two Souls m’avait dégoûtée des jeux de Quantic Dream. Alors, je n’attendais vraiment rien de Detroit Become Human. J’ai testé que très tardivement cette dernière démo en me demandant quels tours de passe-passe allaient encore nous être imposés. Pourtant, force est d’admettre que nous avons bien plus qu’un spectacle plein de paillettes devant les yeux. La tension est réelle, nos choix ont des répercussions tangibles. Nous sommes plongés dans l’action, dans un univers consistant qui nous pousse à réfléchir à notre actualité, notre époque qui traverse de nombreuses crises identitaires. Le studio Quantic Dream semble avoir appris de ses expériences et nous offre une expérience interactive dont vous êtes le héros.
Avis de Cedakin : Un must-have
Amis gamers bonjour !
J’attends ce jeu depuis les premiers trailers. En effet, Quantic Dream m’a saisi par les tripes depuis tout gamin (oui oui j’ai plus de 30 ans) avec The Nomad Soul (avec feu David Bowie), puis Farenheit sur PS2, Heavy Rain et Beyond Two Souls sur PS3.
Vous l’aurez compris, je me devais de tester ce jeu à la PGW 2017 !. Et je l’ai même fait deux fois pour découvrir la liberté d’action.
Le casque mis et la manette prise en main, je lance cette démo, sobrement appelée Prise d’Otage. Elle vous met dans la peau de Connor l’un des trois androïdes jouables du jeu.
Bon déjà, rien à dire, c’est MAGNIFIQUE ! Les textures, les lumières, le mouvement des personnages etc…
J’avance, je sauve un petit poisson, je me fais prendre à parti par la mère de l’otage qui me demande de sauver sa fille. Et là….elle se rend compte que je suis un droïde et on fait bien sentir au joueur que nous ne sommes pas aimés.
“ Ce n’est pas ce droïde là que vous recherchez ! “
Et ça continue, le chef de l’escouade d’intervention vous coupe net vous rappelant votre condition et pourquoi vous êtes là….Ok, donc je dois enquêter et me taire parce que je suis une machine….Je vous avoue que c’est assez intéressant et profond.
La première fois je fais toute l’enquête, je mens au Droïde qui a totalement craqué (ceci dit je le comprends, il allait être remplacé et je sauve l’otage !! Mon enquête et mes choix étaient parfaits. Mais mon pauvre congénère se fait trouer la peau synthétique…. Je ne me sens pas très bien après, j’avoue…..
La deuxième fois, je décide de ne pas faire l’enquête, j’obéis aux ordres directement….bon bah mauvaise idée….finalement l’otage meurt avec le droïde…..AAAAARGH !
Immersif, simple à prendre en main, sentiments profonds et réflexions sur la condition humain-droïde, parole de Cedakin, c’est un MUST-HAVE !
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