FairyTell Me est un projet en cours de développement, imaginé et créé par des anciens étudiants de Gobelins, l’école de l’image et du Cnam-Enjmin.
Une expérience transmédia qui propose aux 5-7 ans de donner vie à leurs dessins papier, dans un conte à jouer sur tablette. Le tout dans le but de créer à la fin de l’histoire un livre papier à faire à la maison et à compléter, pour revivre en famille le périple de son aventure.
Pour en savoir plus, voici le teaser, suivi de notre interview de Paul, Game Designer sur FairyTell Me.
Nous souhaitons raconter un conte entièrement original pour donner un tout nouveau point de vue aux contes de fées. Nous voulons sortir de l’archétype manichéen des contes classiques, bien contre mal, pour proposer une intrigue plus subtile et des personnages plus profonds. Dans notre histoire principale, le héros va devoir se confronter à un voleur de lumière qui plonge son village dans le chaos. Mais il va découvrir que ce voleur a une raison bien personnelle d’agir de cette façon.
C’est quoi le transmédia et comment l’utilisez-vous dans votre projet ?
Le transmédia est l’utilisation de plusieurs médias et de leurs spécificités pour offrir une expérience narrative encore plus immersive. Dans notre cas, nous utilisons trois médias : le dessin papier, le jeu tablette et la reliure/écriture d’un livre. L’enfant va commencer par dessiner les éléments principaux de son histoire : son héros, sa maison et son pouvoir. Ceci afin de les intégrer dans la tablette et jouer son aventure. Puis, à la fin, de réaliser son livre papier retraçant toute l’aventure qu’il aura joué. Trois médias qui, une fois mariés, permettent d’offrir de la créativité et de l’interactivité dans une même expérience.
Comment avec ce « livre-jeu-interactif » comptez-vous créer des liens en famille ?
Nous souhaitons créer des liens en famille où l’enfant sera le héros de son aventure et son parent sera son mentor. Tout au long de l’expérience, l’enfant aura besoin de son parent. Au début de l’aventure, il aura besoin qu’on l’aide à imprimer ses modèles de dessin. Durant l’aventure, il pourra demander de l’aide à son parent pour l’aider à résoudre des énigmes. Enfin, à la fin, le parent sera là pour aider son enfant à créer le livre à imprimer et à relier et rédiger l’aventure qu’il aura joué. Notre application permet de créer un lien familial où l’enfant commence à avoir une autonomie accompagné ponctuellement d’un adulte pour de nouveaux apprentissages.
Décrivez Fairy Tell Me en trois mots clef ?
Magie, Dessin, Conte
De quoi êtes-vous le plus fier ?
La chose dont nous sommes le plus fier est l’enthousiasme des enfants à chaque nouvelle partie de jeu lors de nos présentations. On a vu les enfants prendre en main la tablette, être de plus en plus motivé au cours de l’aventure et terminer le jeu en nous demandant de créer encore plus de niveaux. De plus avec la recrudescence de commentaires positifs venant des adultes passant voir et tester notre application, c’est là que l’on a commencé à se dire que notre travail a été bien fait.
Quelles sont les conditions pour avancer dans l’histoire, quelles sont les énigmes pour les enfants et celles pour les parents (qui épaulent) ?
Les énigmes à résoudre sont surtout des actions qui demandent de la dextérité et de la réflexion au niveau des enfants à partir de 5 ans. Nous voulons proposer des énigmes amusantes sans être trop bloquantes. car à cet âge, il est plus difficile de garder très longtemps l’attention de l’enfant. L’exemple typique de l’une de nos énigmes est de faire tomber un tronc d’arbre pour créer un pont et se frayer un chemin vers la suite de l’aventure.
Que pourront dessiner les joueurs ? Devront-ils suivre un patron ? Si oui de quelles sortes (objets, personnages, décors..) et ont-ils des interactions ?
Les enfants dessinent les éléments principaux de l’histoire via des patrons. Ils dessinent leur héros qui est leur représentation dans le conte, leur maison qui est leur point de repère dans l’histoire et enfin un pouvoir nécessaire à l’accomplissement de leur quête. Ces trois éléments ont un rôle important dans l’histoire que va vivre le joueur.
Parents et enfants peuvent-ils interagir sur l’écriture du conte et son déroulé ? Si oui, comment ?
L’histoire reste globalement la même. Prévoir un scénario multiple décuplerait le temps de production du jeu. Nous avons souhaité laisser le joueur faire des choix qui influencent le gameplay plutôt que la narration. Chaque pouvoir aura, par exemple, une influence différente sur certaines énigmes de l’aventure. Cependant, le dernier atelier reliure/écriture du livre permet à l’enfant d’intervenir sur l’écriture du conte et de rédiger sa version de l’histoire qu’il aura joué. Nous voulons valoriser des ateliers manuels qui nous semblent très enrichissants à cet âge.
Pourquoi avoir ciblé la tranche d’âge 5/7 ans ? Quels playtests (quoi, où, qui…) avez-vous fait pour tester ce public ?
Nous avons ciblé la tranche d’âge des 5/7 ans car cet âge nous semble idéal pour proposer aux enfants une expérience entre loisirs créatifs et jeu tablette. À cet âge, les enfants ont un grand intérêt pour le dessin et les activités manuelles ainsi que les applications mobiles. Proposer un jeu transmédia et hybride pour cet âge-là nous a semblé très logique même si beaucoup d’enfants plus âgés ou de “grands enfants” de plus de 20 ans ont beaucoup apprécié jouer à FairyTell Me. Nous avons testé beaucoup de facteurs à tous les niveaux du jeu auprès des enfants : test des formes des patrons de dessin, test du gameplay et des niveaux du jeu, test de la reliure et l’écriture du livre final…
Vous utilisez l’expression « le joueur défait ses ennemis ». Est-ce pour le jeune public visé ? Quelle(s) autre(s) contraintes sont apparues en travaillant pour des enfants ?
Oui, c’est tout à fait adapté aux 5/7 ans. L’enfant va battre ses ennemis par des gestes très simples comme éclairer des montres, c’est entièrement sans violence. Une de nos contraintes fut de créer des interfaces pour des enfants non-lecteurs. L’enfant devait pouvoir lancer le jeu tout seul sans l’aide d’un adulte. Pour cela, nous avons dû rajouter des sons explicatifs et simplifier au maximum l’interface utilisateur.
Pouvez-vous expliquer le rôle des quatre personnes dans l’équipe ? Par exemple, c’est quoi un Designer interactif ?
Notre équipe est composée de trois créatifs (aux profils complémentaires) et d’un développeur. Un designer interactif conçoit des produits numériques. C’est une personne polyvalente qui s’intéresse tout particulièrement au besoin et au parcours de l’utilisateur, que ce soit du point de vue de l’interface ou de l’expérience procurée.
Fairy Tell Me est en premier lieu un jeu étudiant du Master Spécialisé « Interactive Digital Experiences » de Gobelins. En quoi consiste cette formation ? Comment êtes-vous passé de projet étudiant à jeu commercialisable ?
La formation IDE (Interactive Digital Experience) de Gobelins, l’école de l’image et de l’ENJMIN, regroupe à la fois des créatifs et des développeurs. Deux profils sensiblement différents mais qui sont amenés à travailler en groupe et développer une expertise en narration interactive et plus généralement en Game Design. Les étapes qui nous ont fait passer de l’état d’un simple projet étudiant à un jeu commercialisable sont nombreuses. Mais elles sont toutes liées aux rencontres et aux retours positifs que nous avons eu au cours des différents évènements auxquels nous avons participé.
Depuis combien de temps continuez-vous ce projet (sur votre temps libre). Sur quel(s) supports et pour quand est prévu FairyTell Me ?
Notre travaillons sur la sortie commerciale de ce jeu sur notre temps personnel depuis la fin de notre formation remontant à octobre 2014. À ce jour, et malgré la dispersion à travers la France de notre équipe, nous continuons de faire évoluer notre projet de manière constante. En ce qui concerne le support du jeu, nous avons choisi de le porter sur toutes les tablettes possibles (iPad, tablettes Android, tablettes Windows). Quant à la date de sortie, nous espérons le sortir d’ici la fin de l’année, mais cela dépendra principalement de nos plannings respectifs, le cas échéant il sortirait en début d’année 2016.
Comptez-vous présenter votre jeu dans de futurs salons ou festivals ?
Nous tentons toujours de présenter notre jeu à un maximum de festivals, malheureusement, vu que nous arrivons à la fin de notre production, nous souhaitons nous concentrer principalement là-dessus. Mais nous restons ouverts à de futures présentations quand le jeu sera sorti.
Enfin, quelle image souhaitez-vous donner du jeu vidéo et du transmédia (que ce soit à travers FairyTell Me ou un autre projet) ?
Aujourd’hui, par la démocratisation des objets connectés, le jeu vidéo s’ouvre à une infinie de possibilités “hors-écrans”. Notre projet s’inscrit dans la lignée des jeux vidéo qui souhaitent lier le numérique au tangible. Et surtout, nous souhaitons donner un peu de “magie” aux enfants !
Petite, Aurélie faisait du poney sans selle et décapitait ses barbies. Plus grande, elle réclamait des billes et un robocop. On lui disait "Plus tard, tu feras du dessin, à quoi elle répondait, "Non je veux faire du jeu vidéo". Ses premiers amours, Crash, Abe et Donkey l'ont finalement amené à faire une licence de dessins (LISAA), puis un Master graphisme dans une école de jeu vidéo (l'ENJMIN). C'est à ce moment qu'elle commença à écrire sur le jeu vidéo et la peinture, pendant un an dans IG mag. Une chance de plus qui l'amena au monde de la rédaction. Après quelques conduites de projets pédagogiques sur l'art et le jeu vidéo (pour prouver au monde entier que jouer est fondamental), la petite est toujours petite mais un peu moins. Et c'est avec eurogamer.fr devenu joypad.fr qu'elle continue à parler du jeu vidéo comme une culture, voir une forme artistique.
Et plus que tout je mange du Lion au réveil, en chevauchant mon Poney
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