Fibre Tigre et Michael Peiffert ont travaillé ensemble sur un premier titre, Out There. Succès immédiat pour ce jeu indépendant français qui a déchaîné l’amour de nombreux joueurs. Pourtant, Out There semble, aux premiers abords, aussi austère qu’inclassable. Vous êtes seul, perdu dans l’univers. Et survivre semble être de l’ordre du miracle. Pourtant, vous vous acharnez à rentrer sur Terre.
Deux ans plus tard, ce duo de choc revient avec un titre tout aussi inclassable et intriguant. The Sigma Theory est en cours de développement et promet un background toujours aussi riche. Le jeu se passe dans un futur proche (environ dix ans), où les technologies se développent de plus en plus vite. Malheureusement, toutes ses découvertes sont destructives. Alors, une troisième guerre mondiale, voire la fin du monde pourrait se déclarer. Pour éviter le drame, votre rôle consiste à engager quatre agents secrets (sur un panel de cinquante) et de les envoyer enquêter dans les dix grandes nations (Russie, Europe, États Unis, etc…).
Vous avez donc une sorte d’horloge de l’apocalypse pour vous presser d’agir ! L’objectif de The Sigma Theory consiste à trouver la Singularité technologique (d’où le S majuscule du titre, qui est aussi le Sigma de l’alphabet grec). Cette singularité est un progrès qui va tellement vite qu’on ne le comprend pas. Ainsi, vos agents doivent atteindre la dernière branche d’une des cinq technologies proposées dans le jeu. Math, génétique, philosophie, physique et social, à vous de choisir le domaine que vos agents doivent investir. Chaque tour du jeu représente une journée et une action à donner à l’un de vos espions. Ceux-ci partent ensuite sur le terrain afin d’accomplir une mission qui peut réussir comme échouer. Selon le résultat obtenu, les conséquences sont plus ou moins bonnes ou non, mais aussi imprévisibles. Par exemple, trouver le moyen d’abolir l’argent fera disparaître les différentes maffias et leurs membres (donc vos potentiels agents).
Enfin, l’univers s’inspire de séries comme House of Cards et Homeland, avec une bonne part de réalisme (un peu pessimiste). Les conflits géo-politiques, la personnalité des agents, la pression existante entre les pays, les technologies, etc sont encrés dans un scénario d’anticipation. La direction artistique est confiée à Black Muffin Studio qui offre une identité visuelle reconnaissable. Les portraits des personnages et les décors paraissent peints à la main. Les couleurs sont éclatantes et pourtant The Sigma Theory se déroule dans une atmosphère plutôt sombre. Le résultat est donc accrocheur. Et le prochain titre de Mi-Clos Studio est déjà attendu… Mais il faudra patienter pas moins d’un an pour en découvrir toute la richesse.
Développeurs :Mi-Clos Studio et Black Muffin Studio – Éditeur : Mi-Clos Studio – Genre : « Gestion » – Supports : PC, Mac – Date de sortie : Fin 2016 ou début 2017
Petite, Aurélie faisait du poney sans selle et décapitait ses barbies. Plus grande, elle réclamait des billes et un robocop. On lui disait "Plus tard, tu feras du dessin, à quoi elle répondait, "Non je veux faire du jeu vidéo". Ses premiers amours, Crash, Abe et Donkey l'ont finalement amené à faire une licence de dessins (LISAA), puis un Master graphisme dans une école de jeu vidéo (l'ENJMIN). C'est à ce moment qu'elle commença à écrire sur le jeu vidéo et la peinture, pendant un an dans IG mag. Une chance de plus qui l'amena au monde de la rédaction. Après quelques conduites de projets pédagogiques sur l'art et le jeu vidéo (pour prouver au monde entier que jouer est fondamental), la petite est toujours petite mais un peu moins. Et c'est avec eurogamer.fr devenu joypad.fr qu'elle continue à parler du jeu vidéo comme une culture, voir une forme artistique.
Et plus que tout je mange du Lion au réveil, en chevauchant mon Poney
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