Pour la 19ème rencontre vidéoludique, la médiathèque de la Canopée et Loisirs Numériques ont mis l’eSport à l’honneur !
Un rendez-vous de qualité, riche en informations et anecdotes. Pendant plus de deux heures, trois professionnels de l’eSport ont répondu à de nombreuses questions abordant plusieurs aspects de ce “sport électronique” qui est une compétition comme une autre.
La rencontre était animée par Julien « Adyboo » Thiry – Commentateur eSportif
Avec la participation de :
• Hadrien « Thud » Noci : Directeur ROG SCHOOL, co fondateur Ogaming, shoutcaster StarCraft 2
• Yann-Cédric Mainguy : Directeur eSport GamersOrigin et CO-fondateur LNL Consulting
• Julien Brochet : Directeur d’ESWC (eSport World Convention)
Le débat commence d’abord par une tentative de définition du mot eSport :
Selon wikipédia, Le sport électronique (en anglais : esport pour « electronic sport ») désigne la pratique sur Internet ou en LAN-party d’un jeu vidéo seul ou en équipe, par le biais d’un ordinateur ou d’une console de jeux vidéo.
Vu que cette définition semble convenir à tout le monde, chaque invité raconte un souvenir marquant de son parcours dans l’eSport.
Hadrien “Thud” se rappelle de la compétition sur Starcraft Brood War, commentée en Corée du sud comme si c’était un match de catch.
Quant à Yann, il est marqué par la victoire de Luffy sur Street Fighter 4, sponsorisé par le Meltdown. C’était la première fois qu’un joueur non asiatique gagnait une compétition, c’était en 2014. Et il rajoute “ Mais je suis sensible aux victoires de chacunes de mes équipes, le week-end dernier encore j’ai pleuré 20 min quand on a gagné, je suis très sensible (rire)”.
Julien explique : “ Je jouais à l’époque a Counter Strike. Et je suis tombé sur une vidéo du joueur Heaton, je l’ai vu comme un héros. Suite à ça, je suis devenu organisateur car j’étais trop mauvais pour gagner. “
Suite à cette introduction, Julien “ Adyboo” revient sur une ancienne rencontre vidéoludique qui se questionnait sur l’eSport comme un éventuel nuage de fumée. Il demande alors aux invités s’ils pensent que c’est une bulles spéculative.
Julien explique que l’eSport va continuer de grossir. Et qu’il constate un énorme engouement pour cette discipline.
Puis, Yann précise qu’il n’y a pas de bulle spéculative sur l’eSport mais plutôt sur certains jeux. Il cite la sortie de Fortnite qui a tué PUBG (PlayerUnknown’s Battlegrounds). Le jeu a alors subi une perte de sponsors qui vont sur d’autres jeux.
Hadrien “Thud” ajoute que les gens parlent de bulle spéculative car l’intérêt a augmenté très vite. Mais les métriques changent vite aussi. Par exemple pour la monétisation, certains ont fait faillite car cette métrique est beaucoup plus longue à changer.
Julien “Adyboo” aborde alors la partie “argent” de ce débat, avec le montant total alloué à l’esport.
En effet, les statistiques montrent des cash prize à plus de 121 millions de dollars en 2017 alors que ça commence à 3 millions en 2010.
Par la suite, il compare cette courbe à celles des revenus dans le sport (football, baseball, basketball,…) :
Fait marquant, le football (européen) c’est 30 milliards de dollars contre l’eSport qui n’est qu’à 500 millions…
Il précise : “Donc, les gens se font de fausses idées, ils pensent que c’est beaucoup plus gros que ce que ce n’est.”
Hadrien explique : “ On prend notre temps. La loi du marché des revenus d’internet n’a rien à voir par rapport à la télévision.Plein de sociétés essaient d’acheter des parts d’eSport car ils pensent que la courbe va s’inverser. IIs achètent même à perte ! ”
Alors Julien “Adyboo” rebondit : “ Et le cash prize de 100 millions de dollars pour Fortnite…
Bonne chose ?! Est-ce de l’eSport ou juste du divertissement ? “
Julien affirme : “ Oui et ça le restera ! On va organiser une compétition et on a rempli tous les slots en 5 minutes.. pourtant on ne proposait que 5000 de cash prize…
Donc les joueurs se déplacent. Les gens jouent naturellement sans attendre qu’il n’y ait de l’argent. “
Hadrien “Thud” ajoute : “ Fortnite illustre bien ce qu’il se passe. Fortnite motive à créer des compétitions. Plus y a de cash prize plus les équipes se placent dessus, plus y a de centres de formation de joueurs professionnels. C’est comme une pyramide et moi je suis juste en bas. “
Yann éclaire la question de son point de vue : “ Tous les joueurs doivent avoir les mêmes chances de gagner pour qu’un jeu puisse être considéré eSportif. Donc mettre 100 millions sur un jeu qui n’est pas forcément compétitif, c’est un peu un problème. Donc j’hésite à y aller, c’est trop spéculatif. “
Julien précise : “ C’est avant tout une opération marketing. Le jeu génère 300 millions par mois donc pour eux, ce n’est pas un investissement. “
Hadrien “Thud” ajoute : “ Ce ne sont pas des joueurs pro qui sont suivis mais des influenceurs donc certains organisateurs vont plutôt inviter les influenceurs. C’est vraiment un jeu particulier ! “
Yann : “ Du coup, on trouve des joueurs pro comme Ninja qui arrête de jouer pour se consacrer à l’animation. On a aussi eu le cas sur Hearthstone. “
Pour continuer sur la vague des influenceurs, Julien “Adyboo” parle des streamers à la mode et nous retrouvons évidemment Gotaga sur Fortnite, suivi de Zerator sur le même jeu puis Mistermv sur PUBG.
Il pose alors la question : “ Le divertissement ne prend-il pas le pas sur le sport ? Allons-nous arrêter la carrière pro pour du divertissement ?
Julien répond: “ Les deux vont se développer ensemble. Petite parenthèse sur Ninja, rien qu’avec ses abonnés, il gagne pas loin d’1 million de dollars par mois, c’est totalement délirant ! Donc, on a toujours les joueurs pro qui seront soutenus par le public. “
Yann : “Il y a la France et le reste du monde ! En France les influenceurs ne sont pas joueurs pro alors que pour le reste du monde, les joueurs eSport sont les meilleurs influenceurs.
Par exemple, certaines demi-finales et finales font moins de vues que les 8ème de finale sur la scène League of Legends française. En effet, les joueurs du podium sont juste des performeurs et ne cherchent pas les vues. Ils n’ont pas le temps de streamer car ils s’entraînent. “
Hadrien “Thud” poursuit : “ Il y a diversité de disciplines donc diversité d’audience. “ Winners take all “. Alors on peut se poser la question, va-t-on développer une multitude de chaînes ou une chaîne qui bouffe tout ?! “
Julien reprend la parole pour continuer la comparaison avec le sport : “ Dès qu’un joueur français arrive à une performance, wouhouuu toute la france connaît ce sport, par exemple, le handball. Est-ce le même cas pour l’eSport ? “
Yann répond : “C’est en quelque sorte encore un effet de mode. Si les structures eSports ou éditeurs mettent en avant les joueurs ou équipes françaises quand elles performent, ça va créer une hype. On peut citer la communication de “#AvecLeSix” avec le hashtag sur la Tour Eiffel. Ou l’exemple de GamersOrigin en coupe d’Europe (European Masters), Riot France s’attendait à plus de suivi de notre équipe mais sa fan base n’est pas encore suffisante. Le côté chauvin ne compte pas autant que la communication autour d’une équipe.”
Julien relativise : “ Malgré tout, ça existe. Les français aiment bien que les français gagnent. Par exemple sur Fifa car nos français sont performants.
De plus, Starcraft 2 a pris de l’amplitude quand Stephano a gagné. Ce n’est pas non plus suffisant. Il y a plein de paramètres, mais ça aide ! “
Hadrien “Thud” confirme l’importance de la communication : “Quand Vitality a gagné sur Rainbow 6, il y a eu des événements de hype. Il y a eu beaucoup de communication. Pour moi, c’est vraiment la communication. Ce n’est pas le même chauvinisme que pour le foot. Tous les français aiment l’équipe française de foot. Ça aide mais ça ne fait pas tout.“
Puis le débat continue avec la question suivante : “ Concernant l’organisation, comment ça fonctionne ? “
Julien, qui est organisateur, explique : “ Quand on veut faire un événement, c’est très compliqué. Tout doit aller vite et c’est très compliqué d’aller vite. Une fois qu’on a les droits, il faut encore trouver des sponsors, après il y a toute la logistique. Et ce sont des infrastructures très lourdes et chères. “
Yann ajoute : “ Du côté des équipes, il y a plusieurs events. Ceux où on est invités d’un côté et de l’autre les LAN comme la Gamers Assembly. Pour ces derniers il faut s’organiser pour y aller et trouver des sponsors pour que ce soit plus pratique. Nous avons par exemple Ouibus où dans la soute du bus il y a tous nos PC. Puis il faut savoir où manger et dormir. Les joueurs viennent des 4 coins de la France ou de l’Europe. Il faut donc tout synchroniser pour que tout le monde arrive au même moment au même endroit. Et ensuite, il faut avoir les meilleures conditions, sans oublier les problèmes techniques, les aléas… qui font partie du métier de manager. Et moi ça me passionne !! C’est un parcours du combattant.”
Hadrien “Thud” : “ Les événements sont globalisés. Donc si on a un évent sur un week-end, et qu’à Dubaï il y a un mega event plein de sous, tu perds. Donc tu te démarques en racontant une histoire. Ou tu mets une Direction Artistique originale et forte pour inciter l’audience à venir nous voir à défaut de l’énorme cash prize. «
Ensuite, un autre point complexe est abordé, le handicap. Julien “Adyboo” demande s’il existe des possibilités pour amener des gens en situation de handicap à jouer (Comme le handisport) ?
Julien : “ Il faut être assez honnête. Avec la rapidité, on ne se pose pas ou trop tard la question.
J’ai une fois eu le cas d’un joueur en fauteuil roulant très performant mais il n’y avait pas de rampe pour accéder à la finale sur la scène. Donc on a installé un ascenseur dans la nuit.
De plus, certains jeux aujourd’hui ne sont pas jouables si on n’entend pas. Tout du moins, on peut y jouer mais ne pas accéder au plus haut niveau. Exemple tout bête, on n’entend pas l’ennemi qui vient de derrière. “
Yann : “Certains joueurs d’Hearthstone peuvent avoir une forme d’autisme. Nous devons donc développer nos compétences d’écoute et de compréhension. Par exemple l’un de mes joueurs sur Hearthstone qui est autiste asperger ne comprend pas bien les sentiments, il faut donc être capable d’expliquer son comportements aux autres joueurs de l’équipe. En contrepartie ces joueurs ont souvent d’autres compétences comme le calcul de probabilités. Quand je recrute une équipe, je n‘ai aucune idée de qui elle est formée, d’où viennent les joueurs et s’ils ont un handicap. Donc, je ne peux pas anticiper ce dont ils vont avoir besoin et la question ne s’est pas encore posée mais je sais qu’on s’adapterait.“
Hadrien : ” Dans mon centre de formation, il n’y a pas de handicap. Peut être que les élèves potentiels se brident et ne savent pas que ces centres sont ouverts à tout le monde. Ce sont des questions de temps humain et d’argent mais c’est peut-être une bonne idée pour des subventions. “
Julien “Adyboo” reprend alors sur une question technique : “ L’eSport a-t-il besoin de LAN (Local Area Network sigle souvent utilisé pour désigner les regroupements de joueurs ou les compétitions ayant lieu offline) pour exister ? “
Julien : “ L’eSport ne serait pas ce qu’il est sans les LAN. Ça reprend depuis deux ou trois ans. Elles sont plus grosses et plus fréquentes avec de grosses communautés. Tant que les gens vont vouloir jouer, on aura forcément des rencontres, donc des LAN. “
Yann : “ L’eSport n’aurait même jamais existé sans les LAN. Quand j’étais plus jeune mon rêve c’était d’aller à une Dreamhack en Suède. Il y a le côté communautaire, ce n’est pas juste compétitif. C’est juste un moment entre potes, bon enfant. Mais il y a aussi les tournois offline en parallèle du regroupement amical. “
Julien : “ Ça dépend ce que l’on entend par LAN. L’ESWC, c’est 200 PC en réseau. Mais maintenant un événement Esport c’est forcément une LAN car il y a des PC en réseau. La question est plus de savoir si c’est communautaire. “
Hadrien : “ Les bonnes LAN vont perdurer. Les marques markettent sur du offline et du online.Elles distribuent des produits, des tractes, etc”.
Autre point important de l’eSport, la personnification des joueurs, il faut mettre des visages sinon ça devient très compliqué de communiquer. Julien “ Adyboo” demande alors : “ Peut-on commencer à parler gossip, une star eSport fait-elle sa diva ? “
Yann raconte : “ Notre midlaner est un joueur de League of Legends, mis en avant par GamersOrigin, qui a 20 ans . Beaucoup de filles tournent autour de lui. Donc une de ses exigences est d’avoir sa chambre à lui, pendant une compétition. Or, la règle d’or est “pas de fille” donc la carotte est d’avoir le droit de se prendre sa chambre personnelle après la compétition, s’il gagne…”
Hadrien “Thud” : “ Ils sont remplaçables, donc je peux les changer dans le cadre de la légalité. Car certains deviennent difficiles à gérer et les managers deviennent fous. Mieux ils gagnent leur vie plus ils sont chiants. “
Yann précise : “ Ils sont jeunes, on ne peut pas toujours leur faire confiance. On leur demande beaucoup donc c’est normal que de temps en temps ils se lâchent. “
Hadrien “Thud” enchérit : “ Quand t’es très jeune et que tu gagnes 23 000 par mois, tu es perdu. Parfois tu as été mal éduqué et c’est au manager de gérer.”
Julien : » C’est comme une grosse fête entre étudiants … On a aussi parfois des joueurs trop encadrés qui sont lâchés dans une sorte de nouveau monde, une jungle où ils ne seront jamais autonomes. Certains joueurs de 14 ou 15 ans savent qu’ils auront un salaire qui va payer toute leur vie.
A l’inverse, on a des joueurs stars comme ElkY qui ne se rendent pas toujours compte de leur succès. A l’époque personne ne l’arrêtait dans la rue en France. Mais en Corée, il se fait sauter dessus pour des autographes. “
Yann relativise : “ Ceux qui réussissent vraiment, ce sont ceux qui font le moins les starlettes. Ceux qui réussissent et performent sont ceux qui prennent cela au sérieux et s’autorégulent. Si un joueur est vraiment attentif à ses résultats, il fera attention à lui-même. Par exemple, Stephano a un rythme de vie très régulier pour être performant. Il mange sain et équilibré à 12h15 car il joue à 14h. C’est le moment optimal sinon ses APM (actions par minute) diminuent s’il mange trop ou mal. De lui-même il se destarifie pour faire plus attention. “ Et il conclut avec cette jolie phrase : “ Les starlettes sont des étoiles filantes ! “
Hadrien “Thud” : “ C’est là où on peut dire que l’eSport est un sport pris au sérieux, avec du sport, une alimentation équilibrée, du sommeil…”
Enfin, Julien “Adyboo” termine le débat avec la question suivante : “ Comment voyez-vous l’eSport plus tard ? Une discipline des jeux olympiques ? “
Julien : “ L’eSport aux JO, oui… Mais pas tout de suite ! Les jeux appartiennent aux éditeurs. Avec des structures et un jeu qui dure 15 ou 20 ans comme Counter Strike, ça intéresse. Mais je n’imagine pas Fortnite perdurer. J’attends donc le jeu qui fédère de manière unanime. “
Hadrien “Thud” : “ C’est une pyramide des âges, actuellement les joueurs ont 15-20 ans. L’audience va augmenter avec des 10-50 ans. Les marques financent des projets et elles vont continuer. “
Yann : “ Aujourd’hui, nous avons les communes qui veulent entrer dans l’eSport comme Montpellier qui se disait capitale de l’eSport et en même temps Paris qui se voulait aussi capitale de l’eSport. Cela montre que c’est attractif pour les villes… Ce développement est très français, les autres pays d’Europe n’ont pas du tout la même attitude.
Par ailleurs l’eSport que j’ai connu disparaît pour un eSport grand public et plus spectacle. Alors qu’avant les meilleurs joueurs pouvaient sortir d’un vieux garage et tout raffler, aujourd’hui ce n’est plus possible. C’est moins intimiste, et il y a de gros sous en jeu. Blizzard a franchisé la league Overwatch donc maintenant il faut beaucoup d’argent (dizaines de millions) pour participer et ces leagues et ce phénomène se globalise (League of Legends adopte actuellement le même modèle). Juste les structures ayant beaucoup d’argent peuvent essayer de performer. C’est une direction dangereuse, l’argent et les « gros sous”. Mais si nous n’étions restés qu’entre nous, nous ne serions serions toujours pas plus d’une centaine à travailler dans l’eSport en France donc c’est un mal pour un bien.”
Question du public :
Pourquoi n’avons-nous pas de performance française à l’internationale ?
Hadrien “Thud” : “ Le joueur français coûte plus cher. C’est problématique car le joueur ukrainien gagne moins.”
Yann : “ Historiquement, on a plus de joueurs à succès suédois que de français sur Counter Strike mais plus de français que de suédois sur League of Legends. Globalement, il n’y a pas vraiment de nation, à part la Corée du Sud, qui se démarque.
Si on est un peu chauvin, on pourrait dire que la France se place très bien car nous avons eu de très bons joueurs comme Luffy ou Stephano qui ont perfé à l’international. Et puis les français parlent mal anglais donc c’est plus simple de communiquer entre français. Dans l’équipe LoL de GO j’ai un Slovène, un français, un suédois, etc… c’est tout un travail de les faire communiquer entre eux de façon aussi optimale que s’ils avaient tous la même langue maternelle. “
Les éditeurs possèdent le jeu. Est-ce possible d’acheter des skins de marques comme coca ?
Julien : Il y a déjà l’initiative des skins valve… Ce sera bientôt le cas comme dans LoL. Donc ça va aider à structurer et ramener des sous. Et oui pour d’autres sponsors. C’est déjà le cas dans fifa. Dès qu’on voit une marque c’est qu’elle paie. Dans PUBG les canettes de redbull ont été remplacées par d’autres canettes car l’image du jeu est trop violente pour la marque.”
Hadrien “Thud” : “ Il y a plusieurs grosses marques qui sont sur de futurs jeux.”
Yann : “ Nadeo (studio français de jeux vidéo), en 2011, a inclu des panneaux publicitaires dans leurs map, sur Trackmania. Cela fait un moment donc que les marques y pensent et ça va aller de plus en plus vite. C’est indispensable pour les équipes Pro. “
Question du côté diva, la récompense c’est “ la fille”. Est-ce un milieu sexiste ? Pourquoi les tournois ne sont-ils pas mixtes ?!
Julien : “ C’est un sujet que je maitrise bien à l’ESWC. Il faut rappeler que cela a toujours été des compétitions mixtes ! Mais le haut des pyramides n’est malheureusement représenté que par des garçons car beaucoup moins de filles jouent.
On m’a reproché les discriminations positives car j’ai organisé des tournois destinés uniquement aux filles avec « seulement” 15000 dollars à gagner. Mais elles pouvaient aussi faire le tournois à 100 000 si elles voulaient… C’est générationnel, plus tard, il y aura plus de mixité à la base de la pyramide donc plus de filles sur le podium.”