Seconde partie de notre dossier sur Michael Jackson et le jeu vidéo !
Un amour d’hérisson, Sonic :
Commençons par une petite anecdote au sujet des chaussures du célèbre hérisson bleu. En effet, si Sonic porte des chaussures rouges et blanches c’est parce son créateur « Naoto Ōshima » (ancien designer japonais de Sega qui a modelé le design de Sonic et de Eggman), voulait rendre hommage à la pochette d’un album de Jackson.
« Eh bien, il est bleu parce que c’est plus ou moins la couleur officielle de Sega. Ses chaussures ont été inspirées par la pochette de Bad, de Michael Jackson, qui contrastait fortement entre le blanc et le rouge – cette couleur typique du Père Noël. J’ai aussi pensé que le rouge convenait bien à un personnage qui peut courir vraiment vite, quand ses jambes sont en rotation. »-Naoto Ohshima.
Passons maintenant à un autre fait marquant autour de Sonic et du roi de la pop. Remettons-nous dans le contexte de l’époque : en 1994, Sega sort le jeu « Sonic The Hedgehog 3 » et une rumeur au sujet du compositeur des musiques du jeu va naître quelque temps après sa sortie.
Après avoir joué aux jeux, quelques fans de la star semblent apercevoir un style musical vraiment proche du son Jacksonien, notamment avec deux morceaux ressemblant fortement à deux chansons de la popstar.
Les musiques sont les suivantes, Music Carnaval Next Zone qui rappellent Jam de l’album Dangerous et la musique de fin du jeu qui évoque un certain « Stranger In Moscow » (qui apparaitra avec la sortie de l’album History). Quelques similitudes sont aussi supposées avec les morceaux Who is it et Smooth Criminal de Jackson.
Le doute persiste en voyant que ni Sega, ni la star ne portèrent jamais plainte pour plagiat ou utilisation de sample.
Pourtant, il parait bien irrationnel de se dire que Michael Jackson travaille pour SEGA alors qu’il est sous contrat avec sa maison de disque, qui n’est autre que Sony. En effet, cela lui aurait causé beaucoup de soucis. Surtout après l’épisode du travail de Jackson pour la série des Simpsons. Elle finit par une absence de mention du nom de la star pour la chanson « Do The Bartman » et par un doublage de la voix de l’artiste par un sosie vocal sur l’épisode qui lui est dédié, ainsi que sur la chanson Happy Birday Lisa (que l’artiste a complètement fini et dont ces changements ne furent provoqués que par la seule demande de Sony…)
Les fans les plus inconditionnels de Jackson ont, quant à eux, quelques éléments supplémentaires qui vont dans le sens de la rumeur, et qui n’ont fait que l’amplifier. Car en regardant de près les noms cités dans le générique de fin du jeu, nous pouvons y apercevoir la liste suivante : – Brad Bruxer (compositeur de Who is it) – Bobby Brooks (percussionnistes & sound design sur l’album history) – Darryl Ross (sound design sur l’album history / présent aussi pour les Simpsons) – Geoff Grace (orchestration de l’album history) – Doug Grigsby III (synthetisseur sur history) – Scirocco – Howard Drossin
Ces éléments sont troublants, mais ce ne sont pas les derniers, car au moment de la sortie de la version pc du jeu « sonic et knuckles collection », d’autres « bizarreries » vont encore accentuer les doutes. La vérité est que plusieurs chansons du jeu sont changées comme : carnaval zone, ice cap, launch base, le thème de knuckles, et la musique de fin… cela ne fait que renforcer l’idée d’envisager que ce sont ces chansons qui furent enregistrées par la mégastar.
Enfin, cette rumeur est confirmée quelques années plus tard. Effectivement, en 2009 avec la sortie de SEGA mega drive ultimate collection, quelques nouveautés dans le menu apportent des anecdotes sur les jeux. Et parmi celles de Sonic 3, la suivante est des plus intéressante, il est écrit que Michael Jackson devait être à l’origine le compositeur des musiques du jeu.
L’artiste avait donc, bel et bien, travaillé en secret sur le jeu comme il avait déjà fait sur plein d’autres projets, par exemple pour la série des Simpsons.
De plus, plus tard dans l’année, Brad Bruxer a, lors d’un interview pour le magazine « Black and white », de nouveau confirmé le travail de l’artiste sur Sonic 3; ainsi que l’utilisation de morceaux de l’album Dangerous et la reprise de sample pour le futur album History.
Voici l’extrait : Son collaborateur de l’époque, Brad Buxer, qui a écrit avec lui les accompagnements sonores du jeu phare de la non moins cultissime Mega Drive. « Je n’ai jamais joué au jeu donc je ne sais pas quelles pistes sur lesquelles Michael et moi avons travaillé ont été gardées, mais nous avons bien composé la musique du jeu. Michael m’a appelé à cette époque pour que je l’aide sur ce projet, et c’est ce que j’ai fait. S’il n’est pas crédité, c’est parce qu’il n’était pas satisfait du résultat final qui sortait de la console. À cette époque, les consoles ne permettaient pas un son final optimal, ce qui a frustré Michael. Il ne voulait pas être associé à un produit qui dévaluait sa musique » a déclaré le compositeur au magazine français Black and White.
La star aurait donc été déçue du rendu final des pistes audios fourni par la mégadrive et ce sont ces raisons qui ont poussé Sega à ne pas mentionner le nom de Jackson au générique du jeu.
Cependant, certains disent, et cela paraît tout aussi crédible, que SEGA aurait préféré écarter Michael Jackson du projet en raison des accusations de pédophilie dont il faisait l’objet en 1993 et qui ont clairement nui à la carrière du chanteur.
Pour autant, le chanteur n’a pas hésité à faire de la récupération avec ses créations sonores, qu’il a reprises pour en faire la base de l’un de ses nombreux tubes, comme le confirme aussi Brad Buxer : « Oui, Michael et moi avons composé ces chœurs pour le jeu, et ils ont été utilisés en tant que base pour « Stranger in Moscow ».
Roger Hector, coordinateur exécutif de Sonic 3, a également avoué lors d’une interview, que l’artiste a bien participé au processus créatif de Sonic 3, mais qu’une deuxième version est sortie après 1993 en annulant le travail de Jackson.
Au final, concernant les musiques de Sonic 3, il en reste surtout que les pistes n’ont pas été composées par l’équipe de Michael Jackson. Elles ont été créées par le compositeur américain Howard Drossin, qui est souvent considéré comme seul compositeur officiel de ce jeu, avec une aide du japonais Jun Senoue.
Joypolis (1996) :
Comme vous le savez tous, Sega est une entreprise japonaise toujours hyper populaire de nos jours, et ce, malgré son retrait médiatique par rapport aux années 80-90 et sa décision d’arrêter la commercialisation de console afin de devenir uniquement éditeur de jeux vidéo.
SEGA décide de créer un temple dédié à son histoire dans le monde du jeu vidéo. Ce sanctuaire se situe dans l’île artificielle d’Odaiba dans la baie de Tokyo et se nomme « Joypolis ». Lors de l’inauguration, en 1996, le Roi de la Pop, en tant que grand amateur de jeu vidéo, est présent et appose sa signature sur l’un des murs du lieu. Cet énorme autographe est aujourd’hui toujours visible et il a été placé derrière une vitre. Nous pouvons y voir juste à côté une photo immortalisant le moment où Michael était en train de signer le mur.
Retrouver les infos sur Joypolis sur le site : http://tokyo-joypolis.com/ ou en allant visiter ce musée (l’entrée coûte 500 yens pour un adulte et 300 yens pour un enfant).
Merci à Julien Lecomte pour la rédaction. Découvrez la première partie ici, suite (et fin) cette semaine !
Petite, Aurélie faisait du poney sans selle et décapitait ses barbies. Plus grande, elle réclamait des billes et un robocop. On lui disait "Plus tard, tu feras du dessin, à quoi elle répondait, "Non je veux faire du jeu vidéo". Ses premiers amours, Crash, Abe et Donkey l'ont finalement amené à faire une licence de dessins (LISAA), puis un Master graphisme dans une école de jeu vidéo (l'ENJMIN). C'est à ce moment qu'elle commença à écrire sur le jeu vidéo et la peinture, pendant un an dans IG mag. Une chance de plus qui l'amena au monde de la rédaction. Après quelques conduites de projets pédagogiques sur l'art et le jeu vidéo (pour prouver au monde entier que jouer est fondamental), la petite est toujours petite mais un peu moins. Et c'est avec eurogamer.fr devenu joypad.fr qu'elle continue à parler du jeu vidéo comme une culture, voir une forme artistique.
Et plus que tout je mange du Lion au réveil, en chevauchant mon Poney
Troisième et dernière partie de notre dossier sur Michael Jackson et le jeu vidéo, rédigé par Julien Lecomte. Découvrez les plus belles années de cette star planétaire. Le 21ème siècle, Space Channel (1999-2002) : Space Channel 5 est un jeu de rythme développé et édité par SEGA sur Dreamcast, à la fin de l’année 1999. […]
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