MISE À JOUR DU JEUDI
Nous vous proposons chaque semaine de participer aux débats animés qui sévissent dans la rédaction : chaque jour, l’un des membres de Joypad va poser son avis sur la question de la semaine, mais vous êtes très largement encouragés à participer à notre débat en vous fendant de commentaires constructifs, ou tout simplement en nous soutenant les uns les autres sur nos points de vue.
Alors, les jeux vidéo doivent-ils être violents pour plaire ?
Conclusion, oui il faut des jeux violents dans toute bonne ludothèque qui se respecte. Mais pas seulement, et surtout pas ceux qui font l’apologie de la guerre, sans mesure ni critique. De plus, le sentiment de catharsis procuré par le spectacle de la violence n’est pas à négliger. C’est ainsi, que les jeux calmes et poétiques trouvent toute leur saveur !
Est-il possible de faire de bons jeux non violents ? Là, tout de suite c’est plus compliqué. À la différence du cinéma ou d’un bouquin, le jeu vidéo est un medium actif où le joueur doit donc avoir quelque chose à faire. La solution la plus simple pour l’occuper est de provoquer des conflits et l’obliger à réagir, si possible en tapant plus fort que l’opposition. Dès que l’on veut s’écarter de ce principe de conflit, ou l’aborder sans violence, il va falloir réfléchir, et peut-être faire réfléchir le joueur. Et ça, kevin le texan dans son canapé il en a pas forcément envie. Steve du studio de développement ne sait pas forcément faire, et Vincent au conseil d’administration de l’éditeur, il s’est aperçu que sa coûtait cher, que c’était pas facile à vendre et que c’est trop différent d’Assassin of Duty.
Conclusion, non, les jeux n’ont pas besoin d’être violents pour plaire. À quelques exceptions près (licences Nintendo, foot, etc) ils sont simplement plus compliqués à vendre à un public de masse, ou compliqués à produire. Tout tient en la nature particulière du jeu qui depuis des années se vend sur des graphismes mettant en avant explosions et autres effets spéciaux qui ont plus d’impact sur une explosion d’adversaire que sur l’exploration ou l’enquête d’univers originaux.
Jeudi : Le point de vue de Nicolas
Si on se base sur les chiffres de ventes, les best-sellers sont majoritairement des jeux violents. Alors forcément les triple A ne vont pas changer leurs fusils d’épaules facilement (encore moins les ranger au placard).
Mais regardons la question sous un autre angle, le joueur peut-il éviter d’être violent dans ces jeux là ? Il est vrai que la plupart des jeux ne vous laissent pas trop le choix pour accomplir certaines missions. On se souvient de la polémique Modern Warfare 2, où il était impossible d’échapper à la terrible mission de l’aéroport. GTA aussi dans certains cas ne vous donne aucune autre solution que de tirer dans le tas. Cependant, dans les titres de Rockstar, il est également possible de limiter la grimpette du compteur des morts. Par exemple, rien ne vous empêche d’éviter les passants en conduisant. Personnellement je trouve très intéressant de devoir zigzaguer entre les innocents pour ne pas les faucher inutilement.
Le maître incontesté de ce point de vue là pour moi, reste Assassin’s Creed. Je ne trouve rien de plus grisant que de neutraliser les ennemis à mains nues, alors qu’ils m’attaquent à l’épée !
Donner le choix au joueur donc, est la solution qui me paraît la mieux adaptée pour limiter la casse. C’est d’ailleurs ma réponse aux gens qui fustigent que les jeux vidéo sont violents.