À l’image de notre nouveau Président, la progression de la Switch est assez fulgurante et vient fracasser les craintes que certains joueurs avaient à son encontre. Deux mois après sa sortie, la console est très difficile à débusquer et l’engouement qu’elle suscite ne retombe pas et a même tendance à s’amplifier avec le temps. Nintendo a appris de l’échec de la Wii U et toute la communication est parfaitement rodée. Le résultat est sans appel : chaque nouveau jeu, qu’il soit important ou plus modeste, parvient à se tailler la part du lion. Il suffit de voir l’arrivée supersonique de Minecraft sur le support. À la fin du mois, ça sera au tour d’Ultra Street Fighter II : The Final Challengers de venir mettre quelques bourre-pifs et on a justement pu poser nos mains dessus. De la belle castagne en 2D, ça donne envie, mais est-ce que ça fonctionne sur une telle machine ?
Lors de son annonce en janvier dernier, Ultra Street Fighter II n’a pas tardé à être taxé de « soupe réchauffée » par certains joueurs. On sait que Capcom est adepte de l’exercice et il est assez logique qu’un énième remake de la célèbre licence ait fait naître des commentaires plus ou moins gentillets. Et pourtant, l’éditeur ne s’est pas moqué des possesseurs de Switch : un graphisme HD qui claque, un contenu attirant, des fonctions de la console mises en avant… on a vu bien pire en terme de réadaptation. Mais sans plus attendre, voici les premières impressions !
Un héritage solide
En découvrant Ultra Street Fighter II sur Switch, les plus pointilleux ne tarderont pas à remarquer ses nombreux points de ressemblance avec Super Street Fighter II Turbo HD Remix (ouf !) puisqu’il en reprend, dans ses grandes largeurs, le graphisme et le contenu. Outre le mode arcade, avec une fin différente pour chaque protagoniste, un mode versus classique, une fonction en ligne (encore désactivée, il faudra attendre le test) ou encore un mode entraînement. A priori, rien de foufou donc mais ça reste, dans l’ensemble, très efficace. Heureusement, le jeu va un peu plus loin. D’abord, la coop’ fait son apparition et permet à deux joueurs (soit en duo, soit un joueur + l’IA) de se liguer pour défoncer le CPU. C’est très sympa mais on a du mal à comprendre pourquoi le tout se limite à 4 combats contre des boss (Akuma et Bison sont rejoints par les deux petits nouveaux : Evil Ryu et Violent Ken). Il y avait sans doute mieux à faire mais ce n’est pas non plus un scandale.
Grimez-vous en Ryu
Lors de l’annonce du jeu, Capcom avait glissé un très court extrait de la Voie du Hado. On pouvait y voir de l’action en vue subjective mais l’éditeur était resté discret sur cette séquence. Comme attendu, il s’agit bien d’un mode prenant en compte les fonctions gyroscopiques des Joy-con. Vous vous retrouvez dans la peau de Ryu et vous devez dézinguer les ennemis qui apparaissent à l’écran. Le tout à coup de Hadoken, de Shoryuken (Dragon Punch) ou encore de Tatsumaki Senpuu Kyaku (le fameux Hurricane Kick). Vous devez ainsi mettre à mal les sbires de Bison en profitant du moteur 3D de Street Fighter V et… c’est à peu près tout. On ne va pas se mentir, on attendait beaucoup plus de ce mode. Très vite lassant et gadget, il souffre en plus d’une reconnaissance de mouvements un peu aux fraises. En faisant n’importe quoi, on devient n’importe qui et on termine les premiers niveaux sans trop de mal. Vous en conviendrez, ce n’est pas le top pour l’intérêt…
Malgré ses petits défauts, Ultra Street Fighter II tombe à point nommé pour revitaliser le genre sur Switch. Le fait de pouvoir y jouer de différentes manières, en solo ou à plusieurs, apporte une souplesse d’utilisation incontestable. Et pour ne rien gâcher, les graphismes et les musiques sont vraiment de qualité. C’est fluide, ça bouge bien, c’est pêchu… on peut donc s’attendre à un belle surprise lors du test final. Pour l’heure, on doit encore parfaire nos combinaisons…
Éditeur : Capcom – Développeur : Capcom – Genre : Baston – Sortie : 26 mai 2017 – Plateforme : Nintendo Switch
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