Ce n’est pas un secret. Le troisième volet de la série Trine, débutée en 2010, n’a pas convaincu grand-monde. L’arrivée de la 3D mêlée à une formule moins efficace et une durée de vie trop courte a clairement desservi l’œuvre de Frozenbyte. Depuis, les développeurs ont entendu les complaintes des ménestrels que nous sommes tous et ils ont pris le temps de revenir une quatrième édition plus ambitieuse, praticable jusqu’à quatre joueurs et plus consistante. On fait le tour du proprio ?
Le Prince Selius, élève à l’Académie Astrale, est dans la tourmente. Une nuit, en se faufilant en dehors de sa chambre, il s’est approché d’un grimoire qu’il n’aurait jamais dû toucher. Désormais emprisonné dans de sombres cauchemars, le garçon pourrait être à l’origine d’une grande catastrophe. Ses terribles songes menacent dorénavant le monde et seuls les trois héros de légende peuvent arrêter ce fléau grandissant. C’est ainsi que Amadeus le magicien, Zoya la voleuse ou encore Pontius le chevalier se réunissent pour retrouver le Prince et tenter de ramener la paix dans le royaume. Le trio va ainsi traverser des environnements majestueux, résoudre moult énigmes mais aussi défier ses propres cauchemars.
Dans l’esprit de Trine 2
Comme expliqué plus haut, les têtes pensantes de Frozenbyte ont bien compris que le risque tenté avec Trine 3 n’avait pas été payant. Le studio a choisi de revenir aux sources de la saga et c’est une excellente décision. Exit la 3D, place à des environnements en 2,5D, un feeling cartoon du plus bel effet et des couleurs d’une beauté hypnotique. Le simple aperçu de l’écran-titre donne le ton : Trine 4 est un jeu absolument magnifique. Les décors sont époustouflants de détails et chaque plan est digne d’un tableau de maître. Non seulement le tout est très vivant mais, en plus, l’ensemble est d’une variété confondante. Forêts, montagnes, cité médiévale, château, grottes obscures, plaines plongées dans la nuit… on en prend plein les mirettes ! La gestion de la profondeur est parfaite, les effets sont remarquables et on est constamment à s’arrêter pour apprécier la qualité des environnements. Sur le plan visuel, Trine 4 met tout le monde d’accord. Cette précision n’est malheureusement pas présente dans toutes les animations, on pense notamment au saut des personnages qui paraît un peu lourd et dépassé. Mais c’est du chipotage, soyez-en certains !
L’union fait la force
Comme dans les précédents épisodes, il s’agit ainsi de switcher entre plusieurs personnages (ou de jouer à plusieurs) pour utiliser des capacités diverses. Amadeus est doué de télékinésie et peut faire apparaître un cube géant qu’il manipule à sa guise. Zoya est une tireuse hors-pair et elle est douée d’une grande souplesse avec sa corde. Pour terminer, l’épée et le bouclier de Pontius ne seront pas de trop pour combattre les entités maléfiques ou encore servir de miroir pour diriger les reflets de la lumière. À mesure que de leur progression et de l’obtention des fioles d’expérience, les protagonistes obtiennent de nouvelles aptitudes (genre des flèches enflammées, des objets supplémentaires à invoquer, etc.) – via le fameux arbre de compétences qui avait disparu du troisième volet. En ce sens, Trine 4 ne bouleverse pas la formule mais la qualité des puzzles est vraiment à souligner. On avance de manière fluide en bloquant, parfois, sur une énigme plus retorse que les autres, mais on trouve finalement assez vite la solution en tâtonnant. Même les combats contre les boss méritent le détour.
En solo ou à plusieurs
Si l’aventure en solo est tout à fait agréable (on switche de l’un à l’autre des personnages), c’est véritablement à plusieurs que Trine 4 livre tout son potentiel. Le titre permet de jouer, en local ou en ligne, jusqu’à trois joueurs – chacun ayant le héros de son choix. Mais il est aussi possible d’accueillir un quatrième joueur qui choisira, à son tour, le protagoniste qu’il préfère (dans ces conditions, le doublon est autorisé).
VERDICT DU RÉDACTEUR : TRÈS BON
Après un troisième volet plus décevant, Trine 4 signe un véritable retour aux sources. D’une beauté magistrale, le titre de Frozenbyte livre un magnifique récital, entre énigmes bien pensées, décors majestueux et multijoueur futé. Avec ses cinq actes, il promet une quinzaine d’heures de magie, de réflexion et de combats. Certains trouveront ça encore trop court mais on sort de l’expérience avec un grand sourire. Preuve que cette nouvelle itération a réussi son pari.
Points forts :
Visuellement dément
La coopération à plusieurs
Intelligence des énigmes
Points faibles :
Combats moins passionnants que le reste
Progression un peu facile
Certains trouveront le jeu un peu trop court
Éditeur : Modus Games – Développeur : Frozenbyte – Genre : Action/Aventure – Date de sortie : 8 octobre 2019 – Plateformes : PS4, PC, Xbox One, Switch
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