Test : Until Dawn
Reg'
Ambiance travaillée
Personnages attachants et bonne mise en scène
Excellent casting et voix au top
Des clichés volontaires
Bonne replay value
Un Slasher Movie interactif !
Quelques exagérations
Maniabilité perfectible
Quelques baisses de frame-rate
Long à démarrer
Longueurs souvent sans intérêt
Il faut aimer le style "film interactif"
Dans la lignée des jeux de Quantic Dream, Until Dawn puise sa force dans sa mise en scène et sa narration. Film interactif par excellence, il s’appuie sur les mêmes recettes qui ont fait le succès des Heavy Rain et autre Beyond Two Souls. Le pitch, en revanche, est bien différent : place à la peur, aux cris et à l’hémoglobine ! Until Dawn est un véritable slasher, avec tout ce que cela comporte comme références de ce genre cinématographique : un groupe de jeunes individus, un tueur psychopathe, des lieux chargés d’histoires macabres, des meurtres en pagaille… tout y passe ! Avec Hayden Panettiere, le studio Supermassive Games a mis toutes les chances de son côté. Reste à savoir si l’expérience est suffisamment haletante pour marquer les esprits…
Souviens-toi l’été dernier, Saw, Scream, Vendredi 13… Until Dawn est le puzzle de multiples inspirations. Porté par de grands classiques, le jeu accumule volontairement tous les clichés du Slasher Movie pour le plus grand plaisir des amateurs d’horreur. Né sur PlayStation 3 et auparavant jouable au PlayStation Move (avec une vue subjective), le titre s’est considérablement métamorphosé avant d’arriver sur PlayStation 4. A l’instar des jeux de Quantic Dream, l’histoire se laisse suivre comme une expérience interactive, à grands coups de QTE et de directions à choisir. Dans ces conditions, si les jeux du studio français vous laisse de marbre, il y a des chances qu’il en soit de même avec Until Dawn. Mais entre nous, ça serait dommage de passer à côté…
Séance nocturne
Pour qu’une telle production fonctionne, il faut que l’immersion soit au rendez-vous et surtout que le joueur s’attache aux différents personnages. De ce point de vue, Until Dawn est redoutable d’efficacité : le jeu d’acteur est très intéressant et les voix françaises (on reconnaît le timbre particulier de Dorothée Pousséo, qui joue notamment Vanellope dans les Mondes de Ralph) sont excellentes ! Bien évidemment, le côté « cliché » des protagonistes (et futures victimes, enfin, tout dépendra de vos choix) fait que le tout est parfois exagéré mais c’est voulu. De nombreux castings ont été organisés et il faut reconnaître que les acteurs sélectionnés sont très plaisants.
L’histoire débute par un flashback qui se termine de façon tragique. Une année plus tard, un groupe d’amis décident de « fêter » ce triste anniversaire pour se revoir et effacer les fantômes du passé. Seulement voilà, les choses ne vont pas se dérouler comme ils l’espéraient. La majeure partie de l’intrigue se déroule dans un immense chalet de la station de ski Blackwood Pines. Les premières minutes servent à poser le scénario et à présenter les personnages, tandis que l’environnement, glacial et menaçant, donne le « la » des pérégrinations futures. Difficile de passer sous silence les séances de l’analyste, qui jauge votre force psychologique, à travers ses tests dérangeants. Le personnage, campé par le très bon Peter Stormare, est flippant, barré et s’inscrit parfaitement dans l’esprit angoissant du jeu.
Cruelles montagnes
Mais revenons à nos frissons. Until Dawn, s’il force clairement sur certains passages (l’aspect « romances d’ados » en fait parfois des caisses, avec un nombre considérables d’allusions sexuelles), il immerge le joueur dans une ambiance particulièrement réussie. Le vent qui souffle, les pas dans la neige, les musiques discrètes composées par Jason Graves, le parquet en bois qui craquèle, tout est là pour nous mettre au centre d’un slasher dynamique et qui fait vraiment flipper. En revanche, on regrettera un démarrage un peu longuet, il aurait peut-être fallu aller à l’essentiel et délaisser certains côtés sans intérêt. Les phases d’exploration, en vue à la troisième personne, permettent de ramasser des indices et autres objets (notamment les Totems qui prédisent l’avenir) mais elles sont souvent d’une longueur inutile.
Malgré cela, l’atmosphère mêlée d’angoisse et d’humour fait plus que le job. Les graphismes, détaillés et inspirés, profitent pleinement des capacités de la console et la modélisation des personnages est tout simplement bluffante ! Until Dawn se suit comme un bon film mais distille néanmoins, malgré un gameplay limité, de très bonnes idées. Outre le concept de « l’effet papillon », le jeu met en avant les affinités entre les différents protagonistes. Certaines situations, en fonction de vos choix, peuvent sérieusement s’envenimer. Surtout dans un groupe où la petite amie’ de l’un est devenue la nana’ de l’autre, et vice versa. Il en est de même pour les traits de caractère de chaque individu (honnête, charitable, drôle, courageux, etc.).
La flippe à portée de pad
Malgré quelques défauts – à commencer par une maniabilité perfectible (le choix des décors fixes posent parfois des soucis durant les déplacements) – Until Dawn est une bonne surprise. Si vous accrochez à ce type de productions, il y a de fortes probabilités que le titre de Supermassive Games vous intrigue. Comme on pouvait s’y attendre, la durée de vie du jeu est assez courte (sans être lamentable, loin de là) mais la rejouabilité, avec les multiples choix, est vraiment au rendez-vous. Il est d’ailleurs amusant de comparer ses « résultats » avec ceux des potes. Parviendrez-vous à sauver un maximum de personnages ?