The Elder Scrolls Online Tamriel Unlimited
Reg'
Univers très riche et vaste
Variété des paysages
Les quêtes intéressantes
Un gameplay parfaitement adapté à la console
Une aventure "guidée" mais offrant une grande liberté
Immersif
Ambiance sonore
Les animations à la rue en vue à la 3e personne
Inventaire brouillon
Niveau 10 à Cyrodiil ? Ha, ha, je me marre...
La PS4 et la Xbox One peuvent mieux faire
Techniquement perfectible
Plus d'add-on, plus de chat textuel
Le chat vocal mal optimisé (un vrai brouhaha par moments!)
Longtemps resté une chimère, le MMO sur consoles se démocratise petit à petit. Depuis l’époque de Phantasy Star Online sur Dreamcast (et ses factures téléphoniques salées), bien de l’eau a coulé sous les ponts. Pourtant, depuis quelques années, les joueurs ont vu fleurir quelques représentants du genre. Après Final Fantasy XIV, c’est au tour de The Elder Scrolls Online de rejoindre nos machines de salon. Après plusieurs dizaines d’heures de jeu au compteur, Joypad peut désormais livrer un verdict. Loin d’être (très) exigeant, le titre de Bethesda Softworks arrive à point nommé pour amener les consoleux vers un terrain qui peut, à défaut de leur faire peur, les rebuter. Et surtout, avec un modèle économique qui a changé, TESO s’offre à toutes et tous sans abonnement.
En fait, TESO : Tamriel Unlimited n’est pas un MMO au sens propre du terme. S’il se revendique de cette catégorie, il est finalement un mix entre le massivement multijoueur en ligne et les RPGs plus classiques. C’est sans doute aussi pour ça qu’il est parfaitement adapté aux joueurs console. Toutefois, ne vous méprenez pas, certains joueurs consoles jouent aussi sur PC et sont très calés en MMO. C’est juste que la grande majorité n’a jamais mis les pieds dans ce type de productions et d’univers. Après la version PC, c’est donc aux moutures PS4 et Xbox One d’accueillir TESO. Dans cette édition, rien n’a changé ou presque. Le jeu originel a été conçu pour être parcouru à la manette et les commandes réagissent au quart de tour. Tout est jouable, l’interface est assez bien pensée (bien que légèrement brouillonne) et l’aventure, solo comme online, est surtout très prenante.
Le tutoriel qui se déroule à Havreglace n’est qu’une infime partie ce qui vous attend. Le monde de Tamriel offre de vastes contrées et un territoire que se partage trois factions : l’Alliange de Daguefilante, le Pacte de Coeurébène et le Domaine d’Aldmeri. Chacun de ces clans est régi par différentes races.
L’Alliance de Daguefilante : Régie par les Brétons, les Rougegardes et les Orques, cette armée veille aux siens et à l’équilibre de Tamriel. Elle est gouvernée par le Haut-Roi Émeric.
Le Pacte de Coeurébène : Il regroupe les Nordiques, les Elfes Noirs et les Argoniens. Des trois clans, c’est sans doute celui qui est le moins stable. Le passé des races qui composent cette faction est lourd et les rancœurs sont tenaces entre les différents peuples.
Le Domaine d’Aldmeri : Les Hauts Elfes et Elfes des Bois se sont entourés des Khajiits afin de préserver le royaume du sud de Tamriel. Le clan est gouverné par la Reine Ayrenn et demeure sans doute celui qui a le plus de cote sur les serveurs.
T’as la classe
MMO oblige, on retrouve le principe des classes. TESO Tamriel Unlimited en propose 4, chacune avec ses spécificités et ses faiblesses. Le Chevalier-Dragon ne respire que pour l’adversité, il passe son temps à se battre et possède une force supérieure à la moyenne. En plus d’être un guerrier aguerri, il dispose de quelques aptitudes en magie. Le Sorcier, comme son nom l’indique, maîtrise les sorts avec une précision folle. Qu’elle soit blanche ou noire, sa magie peut à la fois être bienveillante comme causer d’énormes dégâts. Les Lame-Noires sont doués de furtivité. Assassin en puissance, ils ne vivent que pour le conflit et l’infortune. Ce sont des individus redoutables. Pour terminer, les Templiers sont de parfaits guérisseurs mais qui connaissent quelques techniques de défense. Dans un groupe, le Templier est absolument vital. L’édition collector du jeu propose en bonus la race Impérial. Ces humains peuplent la province de Cyrodill (au centre de Tamriel) et représentent la noblesse du peuple. Ce sont d’excellents soldats, sélectionnés sur des critères d’une rare exigence.
L’appel de la forêt
Une fois que vous avez créé votre héros/héroïne ( les options sont nombreuses mais on a déjà vu beaucoup plus pointu), vous êtes fin prêts à braver les nombreux dangers qui vous attendent. TESO Tamriel Unlimited propose deux vues : subjective tout d’abord à la manière d’un FPS ou à la troisième personne, avec des animations toujours aussi vieillottes. Si la trame principale suit un scénario précis, le jeu propose également un grand nombre de quêtes secondaires. En plongeant dans ce monde, le joueur est immergé dans des histoires d’amour, de trahison, de vengeance… L’ambiance est excellente, avec des musiques et des voix de qualité. En guise de repérage, la jauge située en haut de l’écran permet de se situer par rapport à l’objectif et aux destinations importantes. Cette jauge évolue en fonction du PvE (en gros, la section solo où vous n’avez aucun risque d’être attaqué par d’autres joueurs) et PvP (joueur contre joueur). TESO ne jette pas le joueur dans la gueule du loup comme le font certains MMO. Il le guide, lui propose une marche à suivre mais n’hésite pas à lui laisser sa liberté. C’est assurément l’une de ses grandes forces. Côté gameplay, TESO fait dans l’efficace et le classique, avec des combats qui peinent toujours à convaincre entièrement (c’est assez archaïque tout ça), même s’ils ont la pêche. La configuration de la manette est parfois un peu bizarre mais on s’y fait. Les menus sont lisibles mais leur utilisation est parfois bien brouillonne.
En terre de Cyrodiil
La partie PvE est bien entendu la plus riche du jeu, mais les développeurs n’ont pas oublié les sempiternelles affrontements entre joueurs humains. Le PvP apparaît lorsque vous atteignez le niveau 10. Pour y parvenir, il faut compter une bonne quinzaine d’heures à enchaîner les quêtes et les combats en PvE. Lorsque l’expérience est suffisante, il ne reste plus qu’à s’essayer aux Guerres d’Alliance. Ces dernières se déroulent dans la province de Cyrodiil, au centre de Tamriel. C’est en ce lieu impérial que les batailles font rages. En effet, la cité n’appartient à aucune faction et chacun essaye de récupérer une part du gâteau. A l’inverse d’autres MMO, les joueurs ne se retrouvent pas sur la même carte. En lieu et place de cela, on accède à des campagnes. Une fois que vous avez choisi votre campagne, il est impossible de changer avant 24 heures. Dans les faits, être niveau 10 vous en fera voir de toutes les couleurs. Les niveaux adverses sont, généralement, beaucoup plus élevés. En face à face, ça ne pardonne guère. En revanche, vous pourrez toujours vous adonner aux sièges de forteresses (chaque faction débute avec 6 forts) et à ses batailles stratégiques. Positionnez vos machines de guerre et éliminez l’ennemi ! Béliers, trébuchets, catapultes, balistes et même huile bouillante, vous aurez à disposition de quoi faire un beau massacre. Et si la prise de forts n’est pas votre truc, sachez qu’il existe une autre « activité » consistant à s’emparer de parchemins. Une bonne vieille capture de drapeaux en quelque sorte !
Un MMO, c’est bO ?
Dans l’ensemble, TESO est plutôt pas mal graphiquement. Si la version PC fait un peu mieux (sur PS4, c’est le niveau « Moyen » de la version PC), il faut reconnaître qu’on prend un véritable plaisir à découvrir chacune des contrées de Tamriel. Les lieux sont vastes et surtout très variés, si bien qu’il est difficile de s’en lasser. Les développeurs ont aussi intégré des effets visuels qui apportent un sentiment d’âme à ces cavernes, cités et autres forêts. Ça, c’est surtout pour la partie esthétique. Car techniquement, les consoles next-gen sont capable de beaucoup mieux. Le jeu ne décolle pas en dessus des 30 images par seconde et on note tout de même quelques saccades (surtout en ville) et pas mal de clipping. Ajoutez à cela des textures parfois bien baveuses et vous comprendrez que TESO n’est pas un foudre de guerre en terme de graphismes. Mais ça reste tout de même correct et immersif !
Conclusion du rédacteur : TRÈS BON
Sur console, The Elder Scrolls Online : Tamriel Unlimited poursuit son bonhomme de chemin. La réalisation, correcte, est épaulée par une aventure très prenante. Que ce soit pour ses combats, son exploration, le PvE, le PvP, les états de siège, les captures de parchemins, les quêtes… le monde de Tamriel offre un terrain de jeu démentiel. Grâce à son scénario bien raconté et sa richesse, TESO est juste ce qui se fait de mieux sur consoles en terme de MMO. Si le genre vous effraie, soyez-en sûrs : il ne faut plus avoir peur ! Avant de vous frotter à Raidelorn ou d’obtenir le rang « Empereur », il y a de la marge, mais joueurs consoles, vous n’êtes plus laissés pour compte ! Un MMO/RPG réussi tout simplement.
Éditeur : ZeniMax Studios – Développeur : Bethesda Softworks – Supports : PS4, Xbox One – Date de sortie : 09 juin 2015