Street Fighter V – Round 8, FIGHT !
Reg'
La gueule des personnages (sauf Ken)
Gameplay ultra dynamique
L'impact des coups
La réalisation d'ensemble
Les couleurs, oh la belle bleue !
Personnages féminins sexy et qui n'ont rien à envier aux hommes
Il faut y jouer au stick !
Interface caca
Si t'es seul, achètes-toi un animal (et pas SFV)
Dix décors ! Sans déc' ?
Il va falloir être patients, encore et toujours
Le VRAI jeu en kit...
... à 70 boules !
Net code pas optimal
Il faut être patient (encore ?) en ligne
Il aura fallu huit longues années pour que Street Fighter IV tire sa révérence. Autant dire que cette nouvelle édition était attendue comme le Messie, surtout après un épisode qui a régalé les fans de baston. Pourtant, depuis sa sortie, la grogne se fait sentir et le jeu en prend plein la tête, la faute à un contenu famélique que certains n’hésitent pas à qualifier de « démo payante ». N’étant absolument pas un spécialiste du genre, c’est avec un œil de joueur lambda que j’ai découvert ce cinquième volet. Après de multiples bêtas, dont certaines capricieuses, le roi SFV est enfin là. Reste à savoir s’il est capable de garder sa couronne…
L’univers de la baston demande une véritable spécialisation et votre serviteur est très loin de maîtriser le lexique de ce genre si particulier, mais ô combien passionnant. On va donc aller à l’essentiel et ressortir les forces et faiblesses du titre de Capcom. Street Fighter V a le mérite d’oser et il y a de quoi être surpris quand on découvre le menu de cette édition. L’interface ressemble, ni plus ni moins, à ce qu’on a l’habitude de voir dans… les jeux de bagnole. Pour un peu, on se croirait devant une sorte de Windows 10 complètement foiré mais le plus surprenant reste à venir. En tant que joueur classique, c’est en toute logique que je me suis lancé (après un tutoriel de fortune pas franchement indispensable) dans le mode Histoire. Comme dans les anciens épisodes, on pouvait raisonnablement s’attendre à une succession de combats avec un scénario unique par personnage et un effort fait sur la mise en scène. Il n’en est rien. Ce mode ridicule se résume à des scénettes dessinées (et pas du meilleur goût) et à 3 ou 4 combats se déroulant sur un round. La raison ? Un véritable mode Histoire arrivera au mois de juin si tout va bien… Pour l’heure, il faut se contenter du minimum et c’est rageant.
Un jeu en kit
Forcément, cette première approche ne laisse pas une impression très rassurante. Pour me familiariser avec le gameplay, je décide alors de passer par le mode Survie. Celui-ci s’apparente à une succession d’adversaires à vaincre, tout en profitant de bonus qui viennent grignoter vos points acquis. Loin d’être un killer dans l’exercice, j’ai pourtant enchaîné 20 combattants ! Aussi, pour en savoir plus, j’ai lancé les parties en ligne, aussi bien en amicales que classées et, à ma grande surprise, j’ai remporté des combats contre des adversaires au niveau bien plus élevé que le mien. Oui, c’est une certitude : le gameplay de Street Fighter V a été réadapté pour qu’il soit accessible au grand public. Les coups sortent à une vitesse indécente et le matraquage de boutons peut, selon les personnages, vraiment vous sortir d’un mauvais pétrin. Cela n’empêche pas certains joueurs (dont votre serviteur) d’avoir une approche très défensive. Mais dans l’ensemble, le jeu est bien plus offensif qu’auparavant et les prises de risque sont légion. Il faut vraiment se méfier de l’eau qui dort…
Du spectacle et du fun
Bien évidemment, cela dépend du personnage que vous choisissez mais Street V se montre très docile dans ses enchaînements. Les contres, les chopes, les coups spéciaux et les attaques fulgurantes sortent assez facilement, à condition de les faire dans le bon timing. Comparé à Street Fighter IV, on sent que le jeu se montre plus indulgent et qu’il n’est pas nécessaire, pour les débutants, d’être d’une précision extrême dans les combinaisons. Toutefois, il ne faut pas se leurrer, le jeu de Capcom peut se montrer redoutable face à un adversaire qui maîtrise le gameplay et il y a de fortes chances que vous ne touchiez même pas le sol. Les enchaînements sont percutants et les impacts ont une pêche incroyable. En cela, Street V est une vraie réussite, même s’il faut s’adapter à un gameplay qui diffère quand même pas mal du dernier volet. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que le retour en force des quarts et demi-cercles, c’est de l’or en stick !
Un peu chiche tout ça
Pas de doute, Ryu et ses compagnons (sauf Ken, qui a vraiment une face bizarre) ont vraiment de la gueule. Le design des combattants est remarquable (Dhalsim !) et le jeu fédère par sa direction artistique fantastique. Il n’empêche qu’il y a de quoi faire la tronche ! En tout et pour tout, on compte 16 combattants (avec des absences remarquées et des retours salvateurs) pour une dizaine d’environnements, ce qui fait très léger. Nous ne sommes plus dans les années 90 et sommes en droit d’espérer bien plus. En fait, les personnages et décors inédits arriveront dans le courant de l’année mais il va falloir être, une nouvelle fois, patients. C’est dommage que le jeu soit entaché du syndrome « kit » car il est super bien foutu, dispose de beaux graphismes, d’animations de qualité et d’une bande son pêchue. Mais pour le tarif demandé, Street Fighter V n’a absolument pas, en l’état, la teneur d’un hit immanquable. Rien que pour la partie online, le réseau est parfois instable et on attend trois plombes avant de trouver un opposant, alors qu’on a juste envie d’enchaîner les combats. C’est assurément un bon, un très bon jeu en devenir, mais il ne le deviendra vraiment que lorsque le contenu sera à l’image de la légende de la licence. C’est à dire indétrônable.
Conclusion du rédacteur : BON
Satanée époque ! À l’heure où sortir un jeu en kit est devenu monnaie courante, Street Fighter V se la joue paresseux des bois. Bien que très solide d’un point de vue ludique et technique, il est entaché par un net code parfois instable et un contenu à la limite de l’indécence (surtout en solo !). Il va falloir attendre les nombreux patchs et DLCs (que l’on espère, un maximum, gratuits) pour que le géant du fighting game se révèle sous son meilleur jour. Pour l’heure, c’est déjà pas mal mais à 70 boules le bébé, on en attendait forcément un peu plus.
Éditeur : Capcom – Développeur : Capcom – Genre : Baston – Sortie : 16 février 2016 – Supports : PC / PS4