Punch Club – Rockyki mais il frappe fort !
Ghislain Masson
- Simple d'utilisation
- La chasse aux références et l'humour
- Renouvellement du gameplay en cours de partie
- Finalement pas des tonnes d'actions
- Un peu répétitif quand même
- Les bruitages assez atroces
La première règle du Punch Club, c’est que l’on ne parle pas du Punch Club. La seconde règle, c’est qu’on va faire une petite infraction à la première règle pour vous présenter cette simulation de boxeur aussi attachante que percutante.
Hasard du calendrier, alors que Creed, suite déguisée de Rocky sort sur les grands écrans, voici que débarque Punch Club, un titre qui s’inspire beaucoup des aventures de l’étalon italien.
Vous y incarnez un jeune homme, orphelin après que son père se soit fait mystérieusement tuer quand il était gamin. Plutôt que de devenir un justicier masqué à moitié chauve souris, votre alter ego opte pour les sports de combat. Tout le problème quand on n’est pas Bruce Wayne, c’est de ne pas avoir le loisir de se consacrer qu’à son entraînement. Ainsi, votre héros doit jongler avec des journées surchargées où il doit travailler sa technique, enchaîner des combats, faire ses courses, remplir des petits boulots forcément mal payés et éventuellement trouver une copine, qui comme par hasard s’appelle….Adriaannnnnnnnnn.
Ce jeu d’équilibriste et de stakhanoviste prend la forme d’une sorte de Sims allégé réalisé volontairement dans un style rétro des plus réussi.
Un creed dans la nuit
Votre champion dispose de plusieurs caractéristiques : 3 liées au combat (Force, Agilité, Endurance) et 4 liées à son quotidien (Forme, Faim, Moral et Énergie). Tout le problème est que les trois premières diminuent quotidiennement, à moins d’être entraînées, ce qui permet même de les augmenter. Le second jeu de caractéristique est lui sensible au quotidien du boxeur. S’il ne s’arrête pas pour dormir, son énergie est au plus bas, s’il passe son temps à picoler, sa forme s’en ressent, et s’il ne mange pas quelques pizzas de temps en temps, il crie famine.
En plus des caractéristiques, le personnage dispose également de compétences qui vont définir son style de combat. Avec l’expérience (gagnée en combattant), il va développer ses compétences et même acquérir un style de combat particulier (genre kung-fu basé sur l’agilité, gros encaisseur basé sur l’endurance, ou gros tapeur sur la force).
Certaines compétences sont passives et donnent des bonus permanents, comme par exemple bloquer une caractéristique à un certain niveau qui fait qu’elle ne descendra jamais au dessous. Ou se déplacer plus rapidement en ville, voire être plus efficace avec les pieds, un certain type d’entrainement, etc. Les autres compétences sont actives et sont au cœur du système de combat du jeu.
Même pas mal !
Vous ne jouez pas directement les affrontements en tapant frénétiquement sur des touches. Avant chaque combat, il vous faut choisir entre des compétences actives qui vont être utilisées dans le combat. Ensuite, le sort est jeté et vous ne pouvez modifier votre style qu’entre deux rounds, alors qu’il est souvent trop tard. Bien sûr, mieux vaut s’adapter à chaque adversaire. Certains seront vos bêtes noires si vous êtes trop spécialisé, d’autres seront des punching-balll ambulants. Toutefois, rien n’est jamais certain. D’autant plus que plus le jeu avance, plus il vous faudra anticiper des adversaires redoutables – et même des combats qui s’enchaînent sans possibilité de récupération -.
Le fonctionnement du jeu est assez répétitif : gagner de l’argent, se déplacer au supermarché pour acheter à manger, rentrer chez soi pour manger et dormir, partir s’entraîner, combattre, et recommencer. Heureusement, Punch Club est bourré d’humour et de clin d’œils. Les adversaires semblent autant sortis de Street Fighter que des œuvres complètes de Stallone et Van Damme. Vous pouvez même croiser des alligators ninjas amateurs de pizzas, Tyler Durden et son sosie du film Snatch, un certain club de combat clandestins, un promoteur de boxe bling bling etc.
De même, le scénario volontairement caricatural offre quelques surprises et des variations affectent le gameplay. Votre héros ira s’entraîner à l’étranger, deviendra une star qui fait des pubs pour des céréales et des films contre des aliens, etc.
Autant de variations qui permettent à Punch Club de ne pas s’essouffler sur la longueur, même s’il est peu probable que vous enchaîniez les parties (par ailleurs assez longues, comptez en dizaines d’heures). Reste que ce mélange entre les Sims et un Game Dev Tycooon est hautement recommandable.
Conclusion du rédacteur : BON
Punch Club est au jeu vidéo ce qu’un bon film de Rocky est au cinéma. Ce n’est certes pas un chef d’œuvre, mais il se révèle particulièrement addictif et parvient à titiller suffisamment notre curiosité au point de ne pas voir le temps passer.
Éditeur : tinyBuild – Développeur : Lazy Bear Games – Genre : Simulation – Sortie : 8 Janvier. 2016 – Supports : PC/iOS Prix : Env 10 euros