6 jeux en un
Nostalgie garantie
Du défi en veux-tu en voila
Difficile, très difficile !
Ralentissements très violents
Gameplay identique X6
15€ pour des défauts comme ça, il faut être tolérant...
Difficile, très difficle...
Le 24 août dernier sortait en version digitale un bundle complet des six premiers jeux anthologique de la licence Mega Man. Dans l’équipe nous avons tous plus ou moins d’affinités avec le petit robot bleu japonais. Pour ma part, je n’ai fait qu’effleurer certains opus de la saga durant mes jeunes années. C’est donc avec un œil relativement neuf que je vous propose ce voyage dans le passé. Nous y consacrerons également un grand dossier, ainsi qu’une éventuelle surprise. Ceci afin de faire découvrir aux plus jeunes d’entres vous, le monde terrifiant du jeu vidéo d’antan !
Il faut que je vous raconte…
En acceptant de réaliser ce test sur PC, je pensais avoir l’opportunité de combler une lacune dans ma culture de joueur. Oui je l’avoue honteusement, je n’ai jamais eu l’occasion de faire un Mega Man auparavant. Cependant, j’étais loin de m’imaginer ce à quoi j’allais faire face. La sueur, la douleur et même le sang, des sensations qu’on ne ressent plus vraiment dans les jeux vidéo d’aujourd’hui, à part dans une poignée. Ces créations démoniaques de Capcom sont l’essence même d’un jeu difficile. Une exigence sans pareille qui vous pousse à appuyer comme un sourd sur les boutons du pad. Comme ci la force de cette pression sur cette pauvre manette pouvait vous aider à vaincre ces satanés boss plus facilement. Autant vous l’avouer d’entrée de jeu, je n’ai pas fini les six volets que proposent ce pack. Je le ferais, c’est une question d’honneur de gamer. Mais pour le moment je tiens à partager avec vous cette guerre des nerfs, tout en me reposant un peu…
On garde son calme s’il vous plaît !
Même si je n’ai pas achevé les quarante-six niveaux que composent ce bundle, j’en ai tout de même terminé plus de la moitié. En une bonne dizaine d’heures, je suis fier d’annoncer avoir terrassé plus de vingt boss et leurs niveaux, un sacré défi ! Mais arrêtons là l’auto-congratulation, car je n’ai pas réalisé cette prouesse comme à l’ancienne. A la manière d’un émulateur de vieille console, vous pouvez saugegarder une unique partie, à volonté. Croyez-moi, je n’ai pas hésité à abuser de cette fonction le plus souvent possible. Evitant ainsi les innombrables frustrations à tout recommencer à cause d’un simple saut manqué ou d’un piège sournois. Mine de rien, ça rend les parties beaucoup plus agréables et permet de contenir ses envies de projeter son pad à travers le salon…
Des robots pas si méchant que ça.
N’allez pas pour autant penser que ce Mega Man Legacy Collection est un simple erzatz d’émulateur vieille génération. Il se compose également d’une grande base de données sur chacun des jeux. Celle-ci propose de brefs descriptifs sur la totalité des ennemis des six volets. Elle permet notamment d’apprendre la fonction initiale de certains robots avant d’être méchant, mais surtout de connaître leurs points faibles. La bande son complète des six opus est également au programme, de quoi combler les fans. Si c’est du challenge que vous cherchez, pas moins de 54 défis contre-la-montre vont relever la barre plus haute qu’elle ne l’est déjà. Dans ce mode, en plus du désormais traditionnel classement des joueurs mondiaux, vous pouvez sauvegarder une vidéo de votre meilleure performance. De quoi épater vos amis avec vos performances.
Et ils ont pagayé, pagayé…
Entre la fonction de sauvegarde et les informations pour connaître les failles des adversaires, vous pouvez aborder le jeu légèrement plus facilement. Un bon point quand on connaît l’ampleur du défi à venir. Cependant, tout comme l’émulation, il y a aussi son lot de défauts. Il faut faire face à de nombreux bugs d’affichages ou sonores. Paradoxe de l’informatique, pour faire tourner un jeu qui nécessite très peu de ressources de nos jours, il faut pousser les performances de la machine au maximum. Le résultat, des jeux qui parfois rament affreusement. Tous sont concernés, mais Mega Man 3 est celui qui soufre le plus. Le PC est tellement poussé dans ces derniers retranchements que Windows lui-même propose des solutions pour y remédier. Peut-être est-ce lié à ma configuration me direz-vous, mais je ne pense pas qu’un I5 4690k avec 16go de ram et une GTX 970 flambant neuf ne soit pas à la hauteur. A voir si les versions PS4 et Xbox One s’en sortent mieux, mais sur PC cela reste le gros point noir du jeu.
C’est des malades, C’EST DES MALADES !!
Faisons un petit tour d’horizon sur ce gameplay du passé. Comme je vous le précisez plus haut, je suis un débutant en Mega Man. Quelle ne fut pas ma surprise en démarrant le premier volet de constater que le tout premier ennemi est déjà diablement difficile à abattre ! En progressant je constate rapidement que les pièges sournois sont légions. Comme par exemple le tir d’un ennemi qui vous fait chuter dans le tableau précédent, réinitialisant par la même tous les adversaires dernièrement détruits. La réapparition, voilà le point le plus sadique d’un Mega Man. Revenez quelques pas en arrière pour éviter d’être touché, en reprenant votre route, voilà que réapparaît de nouveau le robot que vous venez de tuer ! SADIQUE je vous dis. Quand vous arrivez péniblement au bout du niveau, un boss redoutable vous en met plein la tronche. Certains d’entres eux m’ont nécessité une patience de moine bouddhiste, notamment afin de préserver intact mon salon. Même quand vous savez parfaitement leurs faiblesses et comment attaquer, le timing est tellement serré que la moindre erreur ne pardonne pas…
Conclusion du rédacteur : MOYEN
6 jeux en un pour revivre l’ascension d’une licence qui a marqué toute une génération de joueur au fer rouge, c’est tentant. Mon expérience sur PC a malheureusement été trop entachée de ralentissements pour être totalement positive. Pour un jeu à 15€, il faut être particulièrement tolérant pour accepter un tel défaut. Ceci étant dit, ce voyage dans la grande époque du jeu vidéo n’en reste pas moins plaisant. Le premier Mega Man montre son exigence et son niveau de défi. le deuxième est considéré trop facile par ces créateurs et se voit implémenté d’un mode difficile (SADIQUE). Le troisième est celui qui souffre le plus de problèmes de fluidité. Le quatrième voit l’arrivée d’un canon à tir chargé et des niveaux où plusieurs directions sont possibles. Le cinquième commence à devenir plus facile et propose des ennemis plus farfelus (La poule géante m’a marqué…). Enfin, le sixième métamorphose le héros et propose des zones pleines de trésors, seulement accessible avec le bon équipement. La fonction de sauvegarde en plus, permet finalement de profiter pleinement des jeux sans que l’échec devienne une frustration suprême. A l’arrivée si vous êtes motivé pour enchaîner six aventures au gameplay identique, aucune raison de passer à côté.