Le système de socialisation
L'aspect télé réalité (Je n'en dirais pas plus pour ne pas trop vous spoiler)
L'ambiance musicale très électro (Similaire à Phantasy Star Online)
Les fonctions 'defer' et 'assist' des combats
La redondance des actions qui s'enchaînent
La musique qui devient répétitive à la longue
Pas de traduction FR ou voix japonaises
La difficulté non progressive (D'un coup, on la prend dans les dents...)
On continue sur la lancée des jeux japonais, avec cette fois-ci un titre un peu plus discret. Cette production sortie sur PS3 et PS Vita il y a environ un mois, donne l’occasion de rebrancher l’ancienne console de salon pour découvrir un univers totalement inconnu. Nous n’avions aucune idée sur ce qui nous attendait, à part un gameplay tactical-RPG. L’effet de surprise a donc été total et c’est justement sur ce point que le jeu prend tout son sens. Ne sachant pas dans quoi nous allions mettre les pieds et si l’expérience allait être enrichissante, nous voilà embarqués une nouvelle fois dans un autre monde. Si pour vous aussi la curiosité l’emporte sur la crainte de l’ennui, franchissez le pas et plongez avec nous dans une autre dimension…
Cette intro a de quoi donner l’eau à la bouche. Malheureusement, nous autres Européens ne pouvons pas profiter des voix japonaises, ça commence mal. Il faut se contenter des voix et sous-titres en anglais uniquement (pas non plus de français), dont les performances vocales sont loin d’être à la hauteur. Comme vous pouvez le constater sur cette vidéo, le scénario n’a rien d’original. Une étrange structure apparaît de nul part, un super méchant veut détruire le monde, des super-héros veulent l’en empêcher, rien de plus classique en apparence. Cependant, il faut creuser un peu plus pour découvrir tout le potentiel du titre d’Atlus.
C’est The End dès le commencement
Ces cinématiques en anime ne sont pas très nombreuses, il faut aller au bout de l’aventure pour profiter pleinement du spectacle. Ce qui ne va pas être une mince affaire, tant la durée de vie du jeu est étendue et la difficulté accrue. En effet, la partie ne se limite pas à enchaîner les missions les unes après les autres. Il vous faut également gérer votre escouade, notamment d’un point de vue psychologique, ce qui n’est pas une mince affaire nous y reviendrons plus tard…). Nous incarnons Sho Kasugai, un jeune militaire aux pouvoirs spéciaux. Il est accompagné de dix autres soldats, tous dotés de capacités surnaturelles. Télékinésie, pyrokinésie, télépathie et j’en passe, de vrais X-men. Eux seuls parviennent à franchir le seuil de l’énorme tour où se réfugie The End. Ce grand méchant qui menace de ravager le monde à coup de missiles nucléaires est bien plus tordu qu’on pourrait le croire.
Allons tailler une bavette dans un coin !
La partie se divise donc en deux phases, les missions en combat tour par tour et la préparation. C’est ce deuxième point qui révèle tout le potentiel du jeu. Au-delà du système classique d’équipement, de statut et d’arbres de compétence, on trouve également des fonctions sociales. En effet, vous pouvez développer votre relationnel avec vos équipiers et taper la discute entre deux missions pour apprendre à mieux vous connaître. Dans un premier temps, cela peut-être très utile pendant les combats. Si vous avez de bonnes affinités avec certains d’entre eux, vous pouvez utiliser la fonction defer. Celle-ci consiste à passer votre tour, afin de le transférer à votre pote. Croyez-moi sur paroles, cette capacité n’est pas à prendre à la légère, elle peut vous sortir de biens des tracas ! Sans compter qu’en devenant les meilleurs amis du monde, vous pouvez aussi débloquer une quête spéciale, exclusivement liée à votre nouveau copain.
C’est de la confiance que naît la trahison, et les spoils…
Dans un deuxième temps, en apprendre plus sur la personnalité et le passé de vos compagnons d’armes va aller bien au-delà de l’action sur le terrain. À partir d’ici, si vous souhaitez découvrir la suite par vous-même, passez directement au paragraphe Final Fantasy VII ci-dessous, vous êtes prévenus ! Toute l’essence du titre se révèle avant d’atteindre le premier étage du bâtiment. The End vous annonce qu’un traître se trouve parmi vous. Pire, le seul moyen d’accéder à l’étage supérieur et de tuer l’un des vôtres. Aucun moyen d’y échapper, chaque membre de l’équipe peut voter pour élire le vaincu. Le jeu se transforme dès lors en véritable programme de télé réalité.
Afin de déterminer qui neutraliser, vous pouvez influencer vos compagnons de divers manières. À votre retour de mission, vous discutez automatiquement avec un allié vous demandant qui pourrait être le traître. Répondez-lui en votre âme et conscience afin de l’aider également dans son choix. Laissez sur le banc de touche un personnage pendant vos excursions est aussi un bon moyen de lui coller l’étiquette de meilleur traître de l’étage. Mais la méthode parfaite pour déceler l’ennemi est encore d’utiliser le pouvoir de vision de notre héros. Chaque réussite sur le terrain ouvre l’opportunité d’entrevoir des songes étranges sur vos compagnons d’armes. Ces rêves très obscures sont synthétisés dans un menu où toutes les données accumulées sont réunies, mais pas seulement. Votre capacité spéciale peut aussi vous servir à plonger dans le subconscient d’une cible. Sous forme d’un mini-jeu très simple, vous poursuivez le suspect dans un univers ésotérique, en vous guidant à l’aide du son de sa voix. En l’attrapant, vous avez la certitude de sa potentielle trahison. Oui mais voilà, vous n’avez qu’un seul point par mission principale pour utiliser ce pouvoir. Si par chance vous parvenez à déceler l’intrus, ne pensez pas être sorti d’affaire pour autant, d’autres sont à venir…
La dimension perdue de Final Fantasy VII
Cet aspect du jeu, des plus intéressants, est également totalement aléatoire. Vos choix à chaque étage détermineront la suite des événements, ainsi que leurs dénouements. Il peut d’ailleurs être frustrant de développer un personnage ou créer un lien avec lui, puis le voir disparaître sans préavis par la suite. Afin de ne pas risquer de trop déséquilibrer les phases de combats, l’allié disparu laisse derrière lui une materia (j’ai déjà entendu ce nom là, mais où…). Au même titre que FFVII, cette pierre spéciale débloque de nouvelles capacités. Mieux encore, elle permet également de récupérer les pouvoirs de son porteur volatilisé. Appelées Gifts, ces compétences retrouvent le chemin des RPG que l’on connaît, avec son lot de sort de soin, de support et d’attaque. Le système de combat est lui aussi traditionnel. Vous déplacez chaque personnage dans une zone délimitée et utilisez vos capacités en fonction de la situation. Cependant, une autre nouveauté apparaît, la fonction assist. Si vous êtes en bons termes avec vos alliés, ils peuvent vous appuyer dans vos phases offensives, en ajoutant une attaque à la vôtre. D’un point de vue tactique, ça rend les combats des plus passionnants. Enfin, chaque équipier possède une jauge de raison. Si cette barre arrive à épuisement suite à des dégâts importants ou une utilisation trop abusive des pouvoirs, la folie s’empare du personnage. Pendant trois tours, celui-ci devient incontrôlable et dévaste votre belle tactique, du moins si vous n’y faites pas attention…