Forza Motorsport 6 – Chauffez le bitume !
Reg'
Super beau
Très jouable et adapté à toutes et tous
Contenu gargantuesque, en ligne comme en local
Système Drivatar amélioré
Carrière plus intéressante
Circuits de nuit et arrivée de la pluie
Pas de météo évolutive
Sound design un peu paresseux
Pas de système de médailles
On aimerait plus de circuits comme Rio et Prague
Tout comme The Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, la critique de Forza 6 débarque des plombes après tout le monde. Après tout, ce n’est pas de notre faute si les énormes jeux s’enchaînent à un rythme effréné en cette période de l’année 🙂 Et plutôt que de rusher bêtement comme des sagouins, autant prendre le temps et profiter de ce cru 2015 d’une excellente tenue. Loin d’être un mauvais jeu, Forza Motorsport 5 a subi de plein fouet le retournement de veste de la politique de la Xbox One. En l’absence d’une connexion permanente, les développeurs ont dû faire des concessions et celles-ci se sont traduites par une performance visuelle inférieure aux présentations de l’E3. Le jeu en lui-même était plutôt pas mal mais peut-être un peu trop classique et manquant de folie. Autant dire que ce Forza 6, expurgé de tous ces problèmes de conception, était attendu dans la chicane. Alors, dérapage contrôlé ou violente sortie de route ?
L’équipe de Dan Greenawalt, toujours aussi passionnée par les moteurs rutilants, a pris le volant à deux mains. Forza Motorsport peut s’enorgueillir d’un contenu des plus copieux : 460 bolides, des modes de jeu en pagaille et la bagatelle de 26 destinations pour 130 tracés, il y a donc de quoi faire ! Cela n’a l’air de rien dit comme ça, mais cette variété est franchement appréciable. C’est d’autant plus vrai que le jeu est une vraie claque visuelle ! Forza 6 est sans conteste le plus beau jeu de bagnole sur consoles next-gen (sur PC, Project Cars rivalise avec des modélisations phénoménales) ! La modélisation des véhicules est dingue et les pistes fourmillent de détails et d’effets de lumière somptueux. On ne note quasiment aucun aliasing et l’animation ne faillit à aucun moment et tourne en 60 images par seconde sans sourciller. C’est donc un vrai régal pour la rétine, même si on aimerait qu’il y ait plus de circuits comme Rio de Janeiro. Les pistes grises et fades, elles sont certes importantes mais l’impact n’est vraiment pas le même. Mais bon, difficile de se plaindre devant une telle performance ! Le 1080p apporte un confort évident et on ne parle pas des petites animations qui agrémentent chacune des courses, rendant celles-ci très vivantes. Forza Motorsport 6 est un titre magnifique, porté par une utilisation magistrale de la palette de couleurs ! Cette impression est d’autant plus renforcée par la pluie, qui est l’une des parties importantes de cette édition. Cet élément naturel est loin d’être un simple « artefact » visuel…
I DRIVE IN THE RAIN
Si l’on regrette une évolution progressive de la météo, il faut tout de même reconnaître que les mecs de Turn 10 ont bossé comme des forcenés pour reproduire les sensations de conduite sous la pluie. Généralement, on peste lorsque les conditions météorologiques n’ont aucune influence sur le gameplay. Avec Forza 6, les circuits trempés vous obligent à revoir entièrement votre pilotage. Croyez-nous, vous allez en bouffer des aquaplanings au départ ! Eh oui, l’adhérence est totalement différente et l’apprentissage pourra s’avérer long (mais pas fastidieux). De nuit, la concentration est décuplée ! Mêlée à la nuit tombante, la pluie a tendance à créer un brouillard et on a l’impression de traverser une purée de pois. Le travail sur les éclairages, particulièrement bluffant, est renforcé par des sensations vraiment réalistes. C’est bien simple : l’immersion est totale et on en redemande ! Comme pour les précédents épisodes, Forza 6 a la bonne idée de proposer des aides que l’on peut désactiver selon son bon vouloir. Ces options permettent ainsi à tous les types de joueurs de s’éclater sur les pistes ! Que vous soyez adepte du freinage automatique, de l’ABS, de la boite manuelle… vous trouverez forcément chaussure à votre pied. Bien évidemment, les sensations sont plus intenses dès lors que les aides sont désactivées. On peut dire merci aux vibrations du pad Xbox One et à ses excellentes gâchettes analogiques. L’une des nouveautés de cet épisode vient des « mods » à appliquer à vos bolides selon vos performances. Ce n’est pas une révolution mais les débutants apprécieront de pouvoir compter sur ces aides salvatrices.
UN CONTENU DANTESQUE
Oubliez tout de suite la carrière et les modes de jeu un peu fades de Forza 5. Turn 10 n’a pas lésiné sur les moyens et propose un mode Carrière qui est beaucoup plus réussi et surtout varié. Tout est classifié par thématiques et types de véhicules et c’est bien plus agréable en l’état. De cette façon, on profite vraiment de tous les bolides et tracés (quel plaisir de retrouver Prague de Forza 5 !) et il faudra batailler pour réussir dans chaque catégorie (haut de gamme, icônes sport, grand tourisme, professionnel et course ultime). Pour obtenir le droit de passer à l’épreuve suivante, il faut terminer dans les trois premiers, ce qui est loin d’être une mince affaire selon votre niveau. Côté bagnoles, vous en aurez pour votre argent ! Coupé sports, véhicules de rallye, hatch backs, grands classiques… difficile de faire son, euh difficile justement. Et tout comme son aîné, Forza 6 propose son lot de défis Top Gear et ce sont des heures et des heures de pilotage qui vous attendent. Sur ce point, cette nouvelle cuvée de Forza frappe beaucoup plus fort que la version précédente.
LE BITUME, DES SENSATIONS PURES
En matière de gameplay, Forza 6 reste à l’image de la série. Les sensations de vitesse, excellentes, sont couplées à une maniabilité qui s’adapte à votre niveau (on en parle plus haut) et on prend très vite la mesure de ses adversaires (gérés par le fameux système Drivatar, optimisé depuis l’ancienne version), quitte à recommencer plusieurs fois la même session. Sous la pluie, autant le dire clairement : c’est juste incroyable ! Comme dans tout jeu de caisse qui se respecte, il se peut que la lassitude laisse poindre le bout de son museau. Il suffit juste de laisser le jeu de côté pour y revenir plus tard. L’ensemble est tout de même beaucoup plus varié que dans le passé et on retrouve, avec Forza 6, ce qu’on avait ressenti avec le fantastique Forza 4. Que ce soit en solo ou en ligne, on s’éclate vraiment et on retrouve tout ce qui fait le sel de la série. C’est d’ailleurs toujours un plaisir de plonger dans le mode Forzavista (absolument TOUTES les voitures ont été modélisées pour l’occasion) pour relooker sous toutes les coutures les petits bijoux à plusieurs dizaines de milliers/millions d’euros.
Conclusion du rédacteur : TRÈS BON
Difficile de faire la fine bouche. Forza Motorsport 6 élimine la quasi totalité des défauts du dernier épisode (sauf peut-être le bruit des moteurs qui peine à se renouveler) et offre une expérience de conduite des plus immersives. Pour ne rien gâcher, le jeu est d’une beauté à se damner et le contenu, gargantuesque, vous tiendra en haleine durant des mois ! Dans l’absolu, cela reste assez classique même s’il y a un effort de fait, notamment en mode Carrière, par rapport à son aîné. Il va être intéressant de voir comment les développeurs vont parvenir à innover dans les années à venir. Les jeux de bagnole sont très classes de nos jours mais manquent, généralement, de folie. Vivement qu’un éditeur se penche sur le cas d’un certain Metropolis Street Racer sur Dreamcast. Imaginez un tel jeu (et son système de Kudos) avec des graphismes actuels, ça serait énorme. Pour l’heure, Forza 6 est un super jeu, magnifiquement réalisé, très prenant et les fans de course automobile ne peuvent passer à côté d’une telle bombe.
Éditeur : Microsoft – Développeur : Turn 10 Studios – Genre : Course – Support : Xbox One – Sortie : 18 septembre 2015