Fast Racing NEO – L’alternative au futur F-Zero ?
Reg'
Vitesse grisante
De l'arcade à l'ancienne
La variété des circuits
La réalisation graphique
Le gameplay, speed et stratégique
La musique, bien rythmée
Peu de finesse dans le pilotage
Interface et contenu expédiés
Faiblesse du framerate à 3 ou 4 joueurs
Malgré l’appel des fans, Nintendo et Miyamoto continuent de camper sur leurs positions. Martelant qu’il n’a pas d’idées suffisamment novatrices pour booster la licence, le créateur de Mario éjecte toute nouvelle itération de F-Zero. L’éditeur a bien tenté de brosser les amoureux de la course futuriste dans le sens du poil, avec Mario Kart 8, mais ça ne suffit pas à apaiser les assoiffés de sensations fortes. Et sincèrement, on les comprend ! Jamais le genre n’a paru aussi moribond avec la disparition de la mythique Psygnosis ! Autant dire que le studio Shin’en, déjà à l’origine de Fast Racing League en 2011, est scruté depuis des mois avec un œil de Lynx. Avec leur dernière réalisation, Fast Racing NEO, ils n’ont qu’une envie en tête : redonner le sourire aux lèvres à tous les passionnés de F-Zero et WipEout. Alors, mission réussie ?
Une fois dans le menu, on comprend aisément que Fast Racing NEO n’a pas eu un financement expansif. Le titre des développeurs allemand fait dans la sobriété avec une interface extrêmement classique : Championnat, Contre-la-Montre, Mode Hero (pour les hardcore gamers), Multijoueur (local) et enfin Jeu en Ligne. Ce n’est clairement pas dans sa présentation que le jeu marque des points. En revanche, on ne peut qu’être agréablement surpris par la bande son. La bonne techno qui tâche est au rendez-vous et rappellera de nombreux souvenirs à bien des joueurs. Une fois que l’acclimatation des lieux est effectuée, il est temps de se lancer dans le grand bain… et de braver les différentes pistes du jeu !
Fibre du passé
Conçu sur Wii U, Fast Racing NEO est un titre qui flatte la rétine. Si on ne peut s’empêcher de regretter l’aliasing, il faut souligner la présence des 60 images par seconde (constantes, aucun ralentissement en solo) ainsi qu’une approche artistique qui fleure bon les années 90 ! Le championnat se divise en trois catégories : Subsonic Ligue, Supersonic Ligue et enfin Hypersonic Ligue, correspondant chacune à un niveau de difficulté. Pour combler votre adrénaline, les développeurs ont prévu 4 coupes (Cobalt, Xenon, Titanium et enfin Neon) regroupant 4 tracés, soit 16 environnements en tout. Le chiffre est honorable et les courses sont, en plus, plutôt variées tout en regorgeant d’animations (des vers géants qui sortent de terre, de l’eau qui coule, des éboulements, des flammes qui sortent du sol, etc.). Un bon point !
À t’en décoiffer le caillou !
Alors, alors, ça donne quoi en jeu ? On y vient. Au départ, sachez que trois vaisseaux sont disponibles, bientôt rejoints par d’autres aéronefs que vous débloquez petit à petit en terminant dans les trois premières positions de chaque championnat. Avant de choisir votre joujou, pensez à vérifier sa vitesse de pointe, son accélération mais aussi et surtouts son poids. Selon les joueurs, certains préféreront ressentir une résistance tandis que d’autres opteront pour une machine capable de se faufiler à grande vitesse. Eh oui, entre 950 et 1 700 kilos, la différence n’est pas ridicule. Chaque vaisseau demande un temps d’adaptation ! Fast Racing NEO profite d’un gameplay très efficace. Rapide et nerveux, le jeu s’appuie sur une maniabilité qui fleure bon les années 90 et les salles d’arcade enfumées. Outre l’accélération et le freinage, il est possible de se pencher sur la gauche et la droite via les touches ZL et ZR. Le bouton R, quant à lui, active le turbo. Pour remplir la jauge prévue à cet effet, il suffit simplement de récolter les boules colorées présentes sur le bitume. C’est simple et efficace !
Les boulettes d’Ikaruga
Si Fast Racing NEO est si accrocheur, c’est parce qu’il distille une véritable identité. Au sol, des accélérateurs de deux couleurs sont positionnés : bleu et orange. Durant la course, vous avez la possibilité, via la touche L ou X, de « changer de phase », autrement dit changer la couleur de votre vaisseau. Vous l’aurez compris : il faut être passer en mode bleu pour profiter de l’accélérateur bleu et vice-versa. Si votre engin est orange alors que vous passez dans une zone bleue, il sera violemment ralenti. Cette approche est tout simplement excellente, tant le changement de couleur s’effectue à la volée. Entre les sauts vertigineux qui obligent à gérer sa trajectoire, les légères séquences de vol et la sensation de vitesse grisante, le jeu de Shin’en vaut son pesant d’aéro-fusées !
L’arcade à la maison
Malgré les très bonnes sensations (en mode Hero, la vitesse est encore plus impressionnante), Fast Racing NEO n’est pas parfait. Le pilotage, dans l’ensemble, manque de subtilités – comparé à un F-Zero ou WipEout – et le contenu est tout de même un peu expédié. La pauvreté du mode en ligne devrait vous surprendre. 8 participants peuvent se fighter dans une course… et c’est à peu près tout. La création d’un tournoi n’aurait pas été une mauvaise chose. La présence d’un écran splitté est une aubaine, mais il est regrettable que l’animation faiblit dès que l’on dépasse les deux joueurs. Du côté des pistes, en plus d’être courtes, il n’y a aucun looping ou dénivelés vertigineux. Ces absences peuvent gêner certains joueurs. Les développeurs auraient également dû s’appuyer sur une interface plus complète (pas de map’ durant la course, il faut connaître chaque circuit par cœur pour anticiper les virages) et un contenu plus vaste. Sorti de là, il faut bien l’avouer : Fast Racing NEO, c’est un peu le jeu indé indispensable de cette fin d’année sur Wii U !
Conclusion du rédacteur : BON
De l’arcade, du fun, des sensations fortes ! Fast Racing NEO réunit tout ce que les amateurs de course futuristes recherchent. S’il demeure moins pointu qu’un F-Zero ou WipEout, le jeu de Shin’en dispose de suffisamment de qualités pour vous éclater durant des heures. Du solo, du multi local et en ligne, des circuits très années 90, ça serait dommage de passer à côté !
Éditeur : Shin’en – Développeur : Shin’en – Genre : Course futuriste – Sortie : 10 déc. 2015 – Supports : Wii U