Des paysages très esthétiques
Des dialogues amusants
Un scénario agréable à suivre
Des missions assez originales
Des environnements variés
Un HUD mal foutu
Du popping graphique assez désagréable
La manette inactive dans les menus
Mélangez le gameplay de Crimson Skies et l’ambiance de Porco Rosso et vous obtiendrez BOMB : Who let the dogfight ?. Le studio indépendant La Moustache nous propose un jeu de combat aérien dynamique, où l’humour fait la part belle à l’action. En tant que pilote dans l’escadrille Joypad, je me suis porté volontaire pour m’envoler vers l’aventure au côté de Marcel Gaston (Alias, La moustache). Ce grand héros de guerre, présent dans la campagne principale du jeu, s’est retrouvé malgré lui plongé dans un terrible conflit. A l’aide de son partenaire et mécano Takeshi, les deux compères forment une équipe de choc. J’ai eu la chance de suivre ce binôme dans leurs voyages, dont voici un bref résumé. Petite touche spéciale Joypad, voici un morceau de musique adapté pour votre lecture, en remplaçant les paroles par : ‘Who let the dogfight’, bien évidemment !
Who let the drunk out ?
Tout juste débarqué sur l’île paradisiaque de Majita, j’aperçois au loin un avion bleu avec un moteur en feu. Similaire à un canadair, l’appareil endommagé amerrit en catastrophe et apponte dans un vacarme assourdissant. Le pilote, un bonhomme rondouillard avec une énorme moustache débarque en grommelant que c’est encore un coup des pirates Amazones. Leur chef, la belle mais facétieuse Lady Crimson, est l’auteur de ce carnage. Dans une colère noire, l’homme ordonne à son mécano de remettre l’oiseau bleu sur pied et s’enfonce dans la ville, une bouteille d’alcool à la main…
Vous l’aurez compris, je viens de croiser Marcel Gaston, le pilote légendaire de la grande guerre, dont toute personne capable de voler connaît la réputation. Plombé par d’innombrables coûts de réparations, les deux partenaires se retrouvaient sans un rond. Ils cherchaient par tous les moyens un boulot susceptible de les remettre à flot. La moustache (Nom de pilote de Marcel Gaston), a deux vices, la boisson (Alcoolisé de préférence), et le jeu (d’argent, si possible). Ce cocktail explosif a malheureusement tendance à attirer les ennuis, ainsi que les incendies. Allez savoir comment le bougre s’y est pris, mais il a mis le feu au casino où il dilapidait le peu d’argent qui lui restait…
A la grande liste de ses ennemis, Marcel pouvait désormais rajouter les mafieux, propriétaires du casino parti en flamme. Après quelques vols musclés afin d’échapper à leurs colères, le rival de ce clan mafiosi, surnommé Perry, propose une série de job aux deux compères. L’occasion parfaite pour se refaire une fortune ainsi que de nouveaux alliés. De fil en hélice, notre joyeuse équipe se charge de plusieurs missions pour le compte de cette énigmatique source de financement, mais se retrouve bientôt face à un événement qui dépasse tout ce que l’on peut imaginer…
Vous allez en voir de toutes les couleurs !
Afin de ne pas trop vous dévoiler l’intrigue, je n’irais pas plus loin dans le récit de cette aventure. Sachez toutefois que cette histoire vous fera voir du pays. Des Atolls paradisiaques de Majita, aux déserts de Sidi Bandar, en passant par les fjords de Pipapalopo. Ces paysages très colorés vont vous en mettre plein la vue. Il est très plaisant de survoler ces environnements uniquement dans le but de se balader. Si vous ne l’avez pas encore vu, le trailer ci-dessous résume la totalité de la campagne de façon originale (sans spoiler ou presque). Les développeurs ont en effet eu la bonne idée de faire une vidéo accélérée des 17 missions que proposent le jeu. Si vous souhaitez en voir plus, nos confrères de Gamersyde ont également capturé les premières missions.
Toute la narration de la campagne est composée de boîtes de dialogues et de dessins. Petit studio oblige, il n’y a aucunes voix d’acteur ou cinématiques pré-calculées dans Bomb. Nous sommes ici dans un jeu à l’ancienne, ce qui n’empêche pas pour autant une bonne immersion. Les dessins représentant les différentes expressions des protagonistes sont très réussis et amusant. Les dialogues ont également une agréable dose d’humour, qui ajoute encore un grand nombre de sourire au joueur. Tous ces ingrédients réunis permettent de s’attacher à cette joyeuse équipe et donne envie de connaître la suite de l’histoire.
Incarner un as de l’aviation n’est pas si simple…
Le gameplay n’a rien de bien nouveau, il reprend les codes du jeu d’aviation classique. Malheureusement, il n’est pas sans défauts et nécessite une certaine expérience dans le domaine. Le système de verrouillage est très mal pensé, un point affiché en plein milieu de l’appareil ciblé permet de rester concentré sur celui-ci. Ceci n’a en soit rien de problématique, si ce n’est que ce marqueur empêche désormais de voir un autre affichage. En effet, un autre petit rond rouge apparaît quand vos tirs sont hors de portée de votre ennemi. Si cet adversaire est l’objet d’un ‘lock’, il vous est désormais impossible de discerner cette indication pour savoir quand vous n’êtes plus à portée de tir… Avec un peu d’observation, vous saurez quand tirer ou non, mais personnellement je n’ai pas utilisé la fonction de verrouillage pour cette raison.
Malgré son aspect arcade, le pilotage reste assez subtil et nécessite d’appliquer de bonnes tactiques de combat pour éviter de se tourner autour sans cesse. Il en va de même pour les dégâts subis et les atterrissages. Si votre avion est touché, il est possible de perdre une partie du contrôle de l’appareil, rendant parfois la partie très pénalisante. Si vous voulez pousser l’expérience jusqu’au bout, il est également possible de poser votre coucou à chaque fin de mission. Si pour un amerrissage il n’y a rien de bien compliqué, s’accrocher en vol à un zeppelin est une autre paire de manches (à balai) !
Conclusion du rédacteur : BON
Personnellement, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas savouré un jeu d’avion arcade. Malgré ses défauts, ce mix entre Porco Rosso et Crimson Skies accomplit bien sa mission. Ses environnements variés et colorés, ses dialogues savoureux et sa campagne amusante en font un bon jeu. Si votre exigence peut passer à l’as les défauts de HUD et un popping des textures de forêts (parfois assez violent pour l’œil), foncez ! On notera également les quelques problèmes de paramétrages manettes. Celle-ci servant uniquement de contrôleur de vol (inactive dans les menus), il sera probablement nécessaire de peaufiner les réglages de zones mortes, afin d’avoir une meilleure sensibilité du gouvernail et de la caméra. Pour prolonger vos sessions de vols, des modes escarmouche et multijoueur vous permettent de créer vos parties préférées. Enfin, notez que les heureux possesseurs de l’Oculus Rift pourront savourer la vue cockpit, comme s’ils y étaient !