Test de Batman Origins Blackgate sur PSVita
Aurelie Knosp
- Les illustrations
- Des vilains charismatiques
- Le challenge offert par les boss
- Les combats presque réussis
- L'animation 3D
- Vite fini et tant mieux..
- L'animation 2D
- Des allers/retours rébarbatifs
- Aucune liberté de mouvement
- Pas de rythme ni d'innovation
- Utilisation du tactile répétitive et imposée
- Votre PS Vita ne vole pas
Fini la gloire… Batman plane !
Batman Arkham Origins, repris par le studio de développement Warner Bros. fait honneur aux deux précédents épisodes de Rocksteady. Sans être inoubliable, il reste un très bon jeu, sur consoles de salon. Mais qu’en est-il de la version sur PS Vita (et 3DS), développée par le Studio Armature? Batman est-il toujours de sombre humeur? Sommes-nous libre et heureux d’arpenter les couloirs obscures de la prison Blackgate, sur petit écran?
L’histoire de Batman Origins: Blackgate n’est pas très compliquée. Notre objectif est simple, éradiquer la vermine qui grouille dans les couloirs de Blackgate. Black Mask, le Joker, et Pingouin contrôlent les lieux et ils ne vont pas vous rendre la tache facile. Après une petite poursuite de Catwoman qui va servir de tutoriel rapide et efficace, à nous de choisir une des trois zones du bâtiment, l’Atelier, l’Administration ou les Cellules. Ces dernières regroupent plusieurs sous-niveaux, à nous de multiplier les allers et retours pour débusquer le bon chemin à prendre.
Dans cet épisode pour consoles portables, nous devons nous faire à l’idée que Batman a perdu toute liberté. C’est fini les ballades nocturnes, l’exploration de sous-sols, et autres moments de découverte. Batman Origins: Blackgate est un jeu finalement très linéaire, aussi bien dans le fond que dans la forme. Nous avançons horizontalement sur un plan 2D, allant d’un point A à un point B, en courant/roulant/sautant/planant d’une simple pression du bouton X (ou B). Avec les gâchettes, nos gadgets se déclenchent à certains moments indiqués à l’écran. Ces accessoires sont au nombre de quatre, le Batarang, le Lanceur de gel, la Bat-griffe, et la Tyrolienne, à trouver au fur et à mesure de notre progression. Pour se défouler, les coups de poings (X et Y) s’enchaînent quand une vague d’ennemis nous assaillent régulièrement. Ces séquences se suivent sans aucun rythme. Et ce ne sont pas les phases de décryptages où nous devons aligner trois chiffres ou scanner notre écran tactile, qui nous font dire le contraire. Un escargot sur une feuille de laitue a plus de challenge, et nous restons sur notre faim.
Heureusement, la direction artistique de Batman Origins: Blackgate est une réussite. Et nous n’allons pas décrocher de l’écran… du moins, avant la fin de la première cinématique. Les illustrations 2D rappellent les dessins de Frank Miller, de DC Comics, avec un style graphique précis et nerveux. Les animations de ces séquences sont décevantes, mais le plaisir des rétines est toujours là. Les doublages, en anglais, sont agréables, et deviennent une raison pour ne pas lâcher trop vite l’histoire. Durant les phases en temps réel, la réalisation est aussi soignée. L’univers en 2.5 D respecte l’ambiance sombre du comics, et offre de sympathiques clins d’oeil aux derniers jeux « Arkham » sur consoles. Dans un environnement 3D, Batman plane, s’agrippe, rampe (à la première personne) pour essayer de nous faire oublier que nous sommes sur petit écran. Mais, la sauce ne prend pas vraiment. La linéarité dans la construction des niveaux et la carte peu fonctionnelle sont un frein à notre immersion.
Pour conclure, ce portage de Batman Origins sur PS Vita et 3DS est sans saveur, ni réelle profondeur. Le tactile n’y trouve aucun intérêt, et l’univers de notre ami chauve souris est entaché par une linéarité sans rythme. Batman Origins: Blackgate est joli techniquement, mais l’âme de la série s’est envolé, alors que Batman reste enterré.
Avis du rédacteur : MAUVAIS
Ce qu’il faut en retenir : Batman Origins Blackgate prouve que sur petit écran, Batman perd toute liberté d’action et de déplacement. La chauve souris devient un rat perdu en cage. Il reste une direction artistique réussie pour des méchants toujours aussi charismatiques.