Depuis 1995, la série des Tales of a marqué l’histoire des JRPG avec une dizaine de jeux à son actif. Bandai Namco est parvenu à rivaliser contre le monstre Final Fantasy en vendant des millions d’exemplaires depuis plus de vingt ans. Le dernier en date ne déroge pas à la règle et garde son identité, en conservant l’esprit anime et son système de combat temps réel. Même si le jeu peine à convaincre dans ses premières heures, il va progressivement conquérir le cœur du joueur. Son univers et ses très nombreuses règles finissent par nous happer dans ce gameplay aux apparences plutôt classiques.
Comme toujours avec cette licence, les cinématiques en style anime fonctionnent toujours aussi bien. Elles sont parfois agrémentées d’images en 3D, afin de mélanger l’animation au in-game. L’histoire quant à elle, nous plonge dans un monde rempli de démons, similaire à des loups-garous pour certains. Le jour de la pleine lune rouge, beaucoup d’hommes se transforment en monstres et se livrent à une véritable folie meurtrière. Nous incarnons Velvet, une jeune fille qui a fuit une de ces nuits d’horreur avec son petit frère Laphicet et son oncle Arthur. Arthur tente en vain de sauver son épouse Celica, restée en arrière pour les protéger. Un cri terrifiant retentit au milieu de la forêt, suivi de l’apparition dans le ciel d’un dragon enflammé et titanesque. Plusieurs années après ce tragique événement, le joueur va revivre une situation similaire et entamer une quête motivée par la vengeance.
Un système de combat qui prend son temps
Si dans l’ensemble le titre de Bandai Namco reprend la recette classique du bon JRPG, il se démarque légèrement par son système de combat. Mélange d’art martiaux et d’attaques à l’arme blanche, les affrontements manquent cruellement de fluidité en début de partie. Le joueur paramètre ses combos en mappant les boutons comme il l’entend. Cette fonction permet une personnalisation très poussée, mais donne également une certaine latence au combat. En effet, il n’est pas possible d’enchaîner les attaques de façon fluide et cela peut perturber l’amateur de castagne. Cependant, votre expérience vous permet de débloquer automatiquement une multitude de techniques. Progressivement, les combats deviennent de plus en plus intenses et on finit par apprécier ce système un peu rigide. À vous de bien régler vos préférences entre les différents personnages de l’équipe, pour véritablement écrabouiller vos ennemis. Le jeu est truffé de nombreuses règles de combats qui vont mettre votre matière grise à rude épreuve. Il est donc important de suivre tous les tutoriels avec attention pour bien maîtriser toutes les subtilités du jeu.
Allons droit au but
Les spécialistes des quêtes secondaires vont probablement être déçu, mais le jeu se concentre essentiellement sur l’intrigue principale. C’est à la mode depuis l’ascension des Monster Hunter, mais la chasse sera l’activité annexe par excellence. Des créatures uniques sont découvertes au fur et à mesure de votre progression, permettant de gagner pas mal d’argent. Même si la plupart de ces bestioles restent accessibles sans trop de préparation, il est amusant d’aller les dénicher pour le plaisir du challenge. Pour le reste c’est l’exploration qui vous permet de quitter les sentiers battus du scénario. Certaines maps sont suffisamment étendues pour vous balader de longs moments. Si cela ne vous suffit pas, vous pouvez ramasser toutes les orbes possibles sur le terrain afin d’ouvrir les coffres de katz. Ces petites créatures sont planquées partout dans le monde et vous permettent d’obtenir des accessoires et autres éléments esthétiques. Cela n’est utile que pour les victimes de la mode, mais permet une customisation absolue de votre Velvet (qui possède déjà un look d’enfer par défaut…).
Un menu aux p’tits oignons
Vous passerez également énormément de temps dans les menus du jeu. Comme tout RPG qui se respecte, plusieurs fonctions permettent de varier un peu les plaisirs. La plus intéressante vous aide à améliorer vos armes. En amassant et démontant du matériel trouvé sur le terrain, vous pouvez renforcer votre épée du moment. La petite particularité étant que toutes vos actions d’interactions dans les magasins augmentent un niveau d’expérience spécifique. Il ne faut pas lésiner sur les ventes et achats, afin de profiter de meilleurs prix sur toutes vos actions commerciales. Si vous ne chassez pas, peut-être que la cuisine vous motivera. Là encore, vous accumulez des ingrédients à travers le monde et concoctez de bons p’tits plats pour votre équipe (uniquement à partir de recette préalablement obtenus). Certains mets viendront de la mer et devront être pêchés. Rassurez-vous, pas de mini-game à la Final Fantasy, mais plutôt des expéditions maritimes similaires à certains Assassin’s Creed. Envoyez votre navire éclaireur aux quatre coins du monde, afin de revenir avec divers trésors. Toutes ces activités ont leur propre niveau d’expérience, qui nécessitent un temps conséquent pour être optimisées.
Conclusion du rédacteur : BON
Tales of Berseria continue d’enchanter le genre JRPG. Malgré un système de combat qui met du temps à s’apprécier, l’intrigue principale tient en haleine de bout en bout. Le contenu secondaire est un peu chiche, mais les chasses, expéditions maritimes et crafting auront vite fait de combler ce léger manque. On notera cependant un manque d’inspiration sur le level design des donjons, terriblement insipide. Des mini-jeux ne sont également pas très convaincants, de par leurs redondances. Au-delà de ces légers défauts, le titre de Bandai Namco se savoure avec grand plaisir.
Points positifs :
Cinématiques en style anime
Scénario et personnages convaincants
Durée de vie à la hauteur de la licence
Points négatifs :
Level design des donjons tristounet
Un sytème de combat qui met du temps à s’apprécier
Environnements parfois un peu vides
Éditeur : Bandai Namco – Développeur : Bandai Namco Games – Genre : JRPG – Sortie : 27 Janvier 2017 – Plateformes : PS4 / PS3 / PC
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