Etherium, c’est un peu comme la fête de Pâques de l’espace, il faut ramasser le plus d’œufs possible avant les autres. La différence étant que dans le jeu, les factions ennemies vous tirent dessus et sont prêtes à tout pour vous empêcher de faire une belle récolte. Ce RTS futuriste concorde étrangement avec la fête des cloches, du chocolat et des lapins, ce n’est peut-être d’ailleurs pas un hasard. Pour cette review nous nous sommes concentrés sur le mode conquête du titre de Focus Interactive, qui correspond grosso modo à la campagne solo. Baissez votre visière de combinaison spatiale, on quitte la terre pour un voyage vers l’inconnu et au-delà !
La partie commence de façon classique pour ce type de jeu, en choisissant quel camp va tenter de conquérir l’univers. Une fois ce choix effectué, un bref topo sur la faction choisie se déroule. Les humains du Consortium veulent globalement s’enrichir et obtenir plus de pouvoir (Vous n’avez pas déjà entendu cela quelque part vous ?). Les aliens Intar veulent quand à eux vénérer religieusement les œufs et les créatures inter dimensionnelles qui les pondent (Un peu comme des catholiques fans des cloches de Pâques). Enfin, l’empire Vectide à tout simplement besoin de cette ressource pour survivre et se répandre dans la galaxie (Ce qui sous entend d’anéantir allégrement tout ceux sur leur passage). Les bestioles de l’espace qui viennent pondre ne le font pas n’importe où, elles suivent un chemin migratoire bien précis sur six planètes, qui seront le théâtre des opérations à venir. Vous commencez aux commandes d’un vaisseau gigantesque de type destroyer, qui déploiera toute votre armada sur le champ de bataille. Cette phase de jeu se joue au tour par tour (quinze pour être exact), durant lesquels vous devez prendre le pas sur les ennemis pour remporter la victoire. Dans ce mode, un grand nombre d’actions sont ici possibles, attaquer un navire ennemi, réparer, espionner, utiliser des cartes bonus/malus, dépenser des points technologique pour améliorer ses troupes mais surtout envoyer une armée sur le front. Ce qui nous amène au cœur du jeu, le temps réel.
Ici on découvre un gameplay assez classique sur bien des aspects, une base centrale, des points de construction fixes sur lesquels on peut déployer des bâtiments aux divers effets. Certains augmentent la taille de votre armée, la vitesse d’obtention des ressources, ou d’autres améliorent votre niveau technologique pour accéder à des unités plus puissantes. Pour la suite à vous d’établir la stratégie qui vous plaît, défensif, offensif, épuiser les ressources ennemies, vous avez l’embarras du choix. Petit point intéressant, vous pouvez partager certaines de vos ressources avec des factions qui vivent sur le territoire tranquillement et qui n’ont rien demandé à personne. Le joueur le plus rapide à échanger avec eux obtient leurs faveurs et peut utiliser ces forces supplémentaires pour renforcer son armé. Une tactique qui peut s’avérer dévastatrice pour l’adversaire, certaines unités étant absolument redoutables. L’autre aspect très nouveau pour un RTS, les conditions climatiques, qui vont mettre beaucoup de piquant dans les parties, peut-être même un peu trop…
En effet, les éléments peuvent se déchaîner sur le terrain et provoquer une vraie pagaille pendant la bataille. Imaginez un ouragan pendant que vous vous la jouez Apocalypse Now en envoyant votre escadrille au combat. Le résultat est sans appelle, personne n’atteindra son objectif et tout le monde se crash (dur à encaisser, non ?). Surtout que dans ce cas de figure, impossible de protéger vos unités aériennes, la première fois que ça vous arrive je vous garantis que vous maudissez le jeu. Les tornades sont un peu plus gérables, vous avez le temps de bouger votre escouade en fonction de ces déplacements. Les éruptions volcanique peuvent également être un vrai calvaire, des rivières de lave coupant certains accès, parfois vital pour la mission (ce pendant plusieurs dizaines de secondes) ! Elles détruisent également n’importe quelle division qui pourrait la toucher, si c’est marrant quand ça arrive à l’ennemi, ça l’est nettement moins quand c’est vous. Les tempêtes de glace provoquent des vents magnétiques qui désactivent votre technologie de furtivité, rendant visibles vos unités camouflées (pas évident quand on veut se la jouer incognito). Enfin, les périodes glaciaires sur la planète la plus froide des six permet d’ouvrir de nouvelles routes d’accès, mais nous n’avons pas eu l’occasion de profiter de cet avantage.
A l’arrivée on souffle le chaud et le froid sur ces nombreuses parties d’Etherium. Le tour par tour dans l’espace est plutôt concept, mais on se retrouve assez vite à toujours faire la même chose. Trois territoires par planète sont à conquérir, vous donnant la possibilité de choisir la map de la prochaine bataille. Malgré cela on finit par retomber sur les mêmes cartes et la lassitude finit par prédominer. Pire encore, si vous êtes en défense et que plusieurs vaisseaux tentent de prendre vos territoires, vous pouvez être amené à rejouer deux ou trois fois une même mission. Certes avec un peu de tactique, vous pouvez par moment effectuer une frappe éclair qui vous permet d’anéantir l’ennemi en quelques minutes seulement. Mais cela ne suffit pas à varier les plaisirs et ont fini par optimiser sa partie pour en finir le plus vite possible. Avantage de ce point de vue, quatre objectifs principaux vous permettent une victoire absolue avant la fin des quinze tours, si vous vous y prenez bien. Cependant il faut également veiller à ce que les deux autres adversaires n’en fassent pas de même, et vous coiffent sur le poteau.
Conclusion du rédacteur : MOYEN
Le mode conquête d’Etherium est plein de bonnes idées et son gameplay fonctionne assez bien, malheureusement le plaisir de jeu s’estompe progressivement et la lassitude finit par prendre le pas. Les tactiques de jeu sont assez classiques et on retrouve une expérience RTS appréciable pour ce type de gameplay. Les conditions climatiques qui sont là pour apporter un vent de fraîcheur sont plus contraignantes qu’autre chose, elles finissent par nous faire hurler de frustration et finalement peu d’opportunité avantageuse s’offrent au joueur. Certes cela rajoute une bonne dose de difficulté, mais quand votre armée au complet se fait éradiquer, dur de se dire : « Pas graaave, j’ai juste à racheter mon escouade au complet… »
Les points forts :
- Mode conquête original
- Catastrophes naturelles intéressantes
- Gameplay RTS plaisant
Les points faibles :
- La répétivité des actions et de certaines missions
- Certaines tempêtes sont un vrai calvaire
- Manipulations pour déployer les troupes pas très ergonomiques