Un océan, un petit gaillard muni d’une épée, des îles à explorer et une aventure placée sous le signe de l’exploration, Oceanhorn est un véritable hommage au cartoonisant The Legend of Zelda : The Wind Waker sur Gamecube. Après un passage remarqué sur les plateformes mobiles, l’épopée de Cornfox & Bros. poursuit son ascension et débarque sur consoles. À l’heure où les plages sont bondées et que nos petons sont en mode farniente, cette mouture Switch tombe à point nommé. L’air marin vous appelle…
L’histoire débute lorsque le père du héros part en mer pour affronter l’Oceanhorn, une créature mécanique qui règne en maître sur le monde aquatique. Malheureusement, le quidam n’est pas de taille pour résister à un tel ennemi et ne donne plus aucun signe de vie. Ne voyant pas son géniteur revenir, le jeune aventurier décide de braver les mers pour retrouver son paternel. C’est donc de manière assez abrupte que débute le jeu de FDG Entertainment. Au risque d’en surprendre certains, l’avatar n’a pas de nom et ressemble à n’importe quel gamin lambda qui décide d’affronter son destin. Bon, en l’occurrence, les débuts du bonhomme sont loin d’être simples. Le petit se bat à coups de branche d’arbre et sa force semble dérisoire face aux dangers qui l’attendent. Mais à l’instar de Link, le héros va découvrir une épée puis un bouclier et va enfin obtenir un bateau pour partir à la conquête de l’océan. Pas de doute, le pitch ressemble comme deux gouttes d’eau (on y revient toujours) à la fantastique escapade de Link en 2003.
Un bel hommage
Les développeurs sont fans de l’oeuvre de Nintendo et ça se sent. Tout dans la progression rappelle les exploits du petit elfe. Les bombes, l’arc et les flèches, le bouclier miroir, les fragments de cœur… tout est là et exploité avec soin et intelligence. Mais qu’on ne se trompe pas, Cornfox & Bros. sont parvenus à apporter leur lot d’idées et de trouvailles ingénieuses. Tout d’abord et au risque de surprendre, les voyages en bateau ne sont pas libres dans le sens où votre embarcation évolue de manière automatique et sur un « rail ». Il suffit de donner la destination souhaitée pour que le bateau suive un chemin balisé. La seule liberté que possède le joueur est de mouvoir la caméra et de tirer sur les caisses, mines et autres ennemis qui peuplent les mers. Ensuite, la map n’est pas débloquée au départ, ce n’est qu’au fil de votre aventure et des rencontres que de nouvelles îles apparaissent. Les développeurs ont également eu la brillante idée d’inclure des bouteilles de mer qui donnent lieu à des quêtes inédites et il y a même un système d’expérience à base de cristaux à récupérer. Toutefois, s’il n’omet pas l’action, Oceanhorn est avant tout un jeu d’exploration et de découvertes. Et il faut bien avouer qu’on a du mal à en décrocher, surtout quand on sait que la réalisation a fait l’objet d’un soin extrême.
Beau et dépaysant
Que ce soit en mode portable ou sur la télévision, Oceanhorn est une aventure visuellement attrayante. Que ce soit le design des îles, les effets de lumière et d’eau, le look des personnages, le choix des couleurs ou encore la finesse de la 3D, on est vraiment dans le très haut du panier pour un titre indépendant. On peut même dire qu’il y a un paquet de jeux, avec un budget pourtant bien plus important, qui n’atteignent pas la qualité visuelle de ce petit bijou. Et pour en rien gâcher, la bande son n’est pas en reste puisque le grand Nobuo Uematsu a été contacté pour réaliser les symphonies de cette fable insulaire. Le maestro des Final Fantasy et consorts n’a pas pris ce rôle à la légère et livre des thèmes variés et parfois très puissants, qui s’accordent parfaitement avec cette sensation de surprise et de découverte de l’inconnu.
Conclusion du rédacteur : TRÈS BON
S’il souffre de certaines animations un peu raides et de soucis de perspectives liés à la 3D isométrique, Oceanhorn est assurément un titre à posséder sur Switch. Vendu à prix minuscule, il saura vous dépayser pendant des heures en vous offrant une aventure prenante, esthétiquement impeccable et non dénuée de surprises et de moments forts. Sa difficulté bien dosée et ses énigmes intéressantes sauront vous faire craquer. Et sachez que le titre est également disponible sur les autres supports.
Points positifs :
C’est franchement joli
L’univers à la Zelda
Les différentes îles
Difficulté bien dosée
Chouettes musiques
Points négatifs :
Quelques animations un peu raides
Pas de vraie liberté durant les voyages maritimes
Quelques soucis de repères dans l’espace
Éditeur : FDG Entertainment – Développeur : Cornfox & Bros. – Genre : Action/Aventure – Sortie : 22 juin 2017 – Plateforme : Nintendo Switch
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