Effets visuels et sonores
Ambiance musicale
Durée de vie infini
Aspect procédural
Techniquement à la ramasse sur PS4
Redondance des points d’intérêts
Interface mal pensée
Crafting trop présent
Après une campagne de communication de plus de deux ans empêchant quiconque de passer à côté de No Man’s Sky, le jeu a enfin atterri sur notre planète. Vous avez probablement déjà lu un certain nombre d’articles sur le sujet, aussi allons-nous tenter de vous plonger dans l’atmosphère de ce titre atypique à notre manière. C’est donc sous forme de texte narratif que nous souhaitons vous faire partager notre expérience avec ce titre, dans sa version PS4. Avec une galaxie entière comme terrain de jeu, il y a suffisamment matière à voyager. Cependant, le bilan est loin d’être positif, comme vous pourrez rapidement le constater.
Les tous premiers instants de ma nouvelle vie ont commencé par un incommensurable mal de crâne. Totalement amnésique, j’ai repris connaissance sur une étrange planète verdoyante, aux côtés d’un vaisseau spatial en piteux état. Comme seul compagnon, ma combinaison spatiale me précise que le laser dans ma main est opérationnel. Je comprends dès lors que cet outil deviendra mon meilleur ami pendant très longtemps. Ces deux alliés sont essentiels à ma survie dans cet environnement hostile. Non loin de ma position, je découvre un étrange appareil avec une sphère rouge tournoyante, très énigmatique. En interagissant avec cette machine, une voix se met à raisonner dans ma tête (sous forme de texte). Atlas est le nom de cette entité, qui me pousse à suivre ses instructions tel un pantin. Ce tutoriel omniprésent dans mon esprit restera actif jusqu’à la fin, à moins que je ne décide de choisir une autre voie.
Repartir sur de bonnes bases
Si je veux un jour pouvoir quitter ce monde, il me faut d’abord remettre sur pied cette même navette (qui a dû aussi m’y amener). Pour cela, je dois réparer les différents modules du vaisseau et le réalimenter en carburant. Heureusement pour moi, l’environnement contient tout ce dont j’ai besoin pour atteindre mon objectif. Mon petit laser permettant de collecter toutes les ressources possibles, je suis les instructions de ma combinaison et d’Atlas pour récupérer ce dont j’ai besoin. Un peu d’oxyde de fer ici, de carbone par-là, il me faut crapahuter un bon moment avant de réunir ce qu’il me faut. Seul bémol, l’interface d’interaction est un vrai sac de nœuds et il me faut un long moment avant de la maitriser. Mes nombreuses excursions dans les environs m’ont cependant permis de découvrir des choses extraordinaires.
Une jolie carte postale
J’ai certainement eu beaucoup de chance de tomber sur cette planète, l’air est frais et ne dépasse pas les 30°c. Un beau ciel vert illumine l’horizon et la végétation me permet d’amasser de grande quantité de carbone très rapidement. Il faut cependant que je prenne garde à la faune des environs. Si certaines créatures sont plutôt amicales (après leur avoir donné un petit quelque chose à manger), d’autres n’hésitent pas à attaquer si je m’approche de trop près. Grâce à un scanner que j’ai réparé, je peux analyser les animaux et la végétation, me permettant au passage de gagner un peu d’argent. En explorant les environs, j’ai découvert des ruines de structures récentes, contenant des schémas de nouveaux objets qui peuvent être très utiles (pour peu que l’on possède les matériaux adéquats). Certains bâtiments sont encore en fonction et je peux même rencontrer des formes de vies intelligentes, généralement accueillantes. Si je parviens à comprendre ce qu’elles souhaitent troquer, j’obtiens là encore de belles récompenses. Mais la découverte la plus impressionnante que j’ai pu faire, ce sont des restes d’une civilisation disparue. Sous forme de gros monolithes, ces lieux de savoir permettent d’apprendre progressivement le langage Gek (une race éteinte depuis des millénaires). Au fur et à mesure que je décrypte des mots, mon interface est de plus en plus capable de traduire les textes. Ceci est également valable avec les différentes races aliens que je rencontre.
C’est parti pour une balade dans la galaxie
Après une longue semaine d’exploration à avoir accumulé ressources et connaissances, je suis fin prêt à faire décoller mon appareil. Sans aucune autre manipulation que la pression d’un bouton, je m’envole dans les airs avec une facilité déconcertante. Pointant le nez vers l’espace, je pousse les moteurs de mon vaisseau à pleine puissance pour quitter l’orbite. Le ciel passe du vert à l’orangé et les étoiles se dissimulent derrière de gros astéroïdes tout autour de mon navire spatial. Détruire ces rochers flottants me permet de récupérer la ressource principale utilisée comme carburant. Mais à peine ai-je le temps de me familiariser avec ce nouvel environnement, qu’une alerte retenti dans le cockpit. Des pirates tentent d’abattre mon vaisseau, ne me laissant que la possibilité de riposter. Heureusement pour moi, mes cannons lasers semblent assez puissants pour détruire mon agresseur. Malgré mon expérience de pilote, le système de visée nécessite une grande habilitée pour toucher sa cible. Il faut anticiper le mouvement de l’ennemi à l’aide d’une mire et l’ergonomie du manche à balai complique sévèrement la tâche…
Trop de crafting tue le crafting
Afin de pouvoir explorer la galaxie, il me faut un moteur hyper-espace. Comme toujours, j’ai besoin de collecter différentes ressources et confectionner des objets pour compléter mon nouvel outil. Comme-ci cela n’était pas suffisant, l’item permettant de faire un saut d’une étoile à une autre nécessite le crafting de pas moins de quatre éléments. J’ai parfois la chance de tomber sur des stations spatiales me permettant d’acheter directement certains d’entre eux (si j’ai suffisamment d’argent pour), mais globalement il me faut constamment débusquer ce que je recherche sur les planètes environnantes. Parfois, il m’arrive de tomber sur certains bâtiments bien défendus. Des sentinelles robotiques n’hésitent pas à ouvrir le feu quand j’essaie de forcer la porte d’entrée à coup de laser. Là encore, l’ergonomie laisse sérieusement à désirer et certains combats deviennent un vrai calvaire. Il faut jongler entre mon interface et l’action, afin d’utiliser des ressources permettant de recharger arme et bouclier (bonjour la cassure de rythme) …
Un GPS qui laisse à désirer
Utiliser le pilotage automatique pour aider à la navigation ne vous permet pas vraiment de gagner du temps. Le système du vaisseau a une fâcheuse tendance à vous faire entrer dans l’atmosphère d’une planète beaucoup trop tôt. Il est donc préférable de rester aux commandes de l’appareil pour optimiser son trajet en orbite (mais à vitesse réduite). Après des jours de galères pour amasser les cellules énergétiques me permettant d’entamer mon périple vers Atlas, j’apprends à maîtriser la navigation stellaire. Dans ce mode, je peux choisir la voie qui me convient le plus, parmi cinq possibilités. Je suis happé par la voix d’Atlas, mais je peux aussi choisir d’aller au centre de la galaxie ou encore faire ce que bon me semble. Les deux autres chemins me sont encore inconnus, et nécessiteront peut-être plus d’exploration pour les découvrir, ou un événement particulier dans le futur. Chaque bout de route vers Atlas se terminent par une station spatiale des plus étranges, renfermant une surprise impressionnante, aussi bien d’un point de vue visuel que sonore…
Conclusion du rédacteur : MOYEN
Si l’esthétique du jeu et les effets sonores sont de vraies réussites, l’aspect technique en prend pour son grade (sur PS4 tout du moins). Clipping, aliasing, textures d’un autre âge, l’immersion redescend d’un cran à chaque défaut. Le jeu est totalement centré autour du crafting et vous empêche de faire un pas sans collecter les ressources nécessaires pour votre progression. Ce ne sont pas les points d’intérêts redondants qui apporteront un peu plus de fraîcheur. Pour arranger le tout, il faut prier pour tomber sur un nouvel inventaire afin de stocker un peu plus de matériel (sous peine de pester toutes les deux minutes à cause de l’encombrement). À l’arrivée, No Man’s Sky a encore besoin d’évoluer avant de prendre tout son sens. Nul doute qu’Hello Games va le peaufiner au mieux, afin de l’enrichir au fil du temps. En l’état, il laisse un goût amer d’early access…
Éditeur : Hello Games – Développeur : Hello Games – Genre : Sand Box– Sortie : 12 août 2016 – Plateforme : PS4, PC