Le site Glassdoor permet de recueillir les avis d’employés vis-à-vis de leur entreprise. Nous nous sommes intéressés à deux firmes historiques, Nintendo et SEGA (aussi bien du côté japonais, américain ou européen) et voici ce qu’il en ressort.
Attention : il ne s’agit que d’un infime échantillon sur le nombre d’employés que chaque firme possède. Il ne faut donc pas prendre pour argent comptant tout ce qui est dit. Il suffit que certains veulent se venger pour que leur ancienne boite soit dézinguée. C’est donc avec un œil de curieux qu’il faut lire ceci. D’ailleurs, Glassdoor est accessible pour n’importe qui, il suffit juste de s’enregistrer pour avoir accès aux avis.
Employés talentueux et gros travailleurs. Tout le monde se stimule pour atteindre le meilleur de chaque jeu.
Si vous le souhaitez, vous pouvez travailler le nombre d’heures que vous voulez sauf durant les périodes de « rush ». En clair, il est possible de rentrer à 17h30 pour profiter de votre famille et il est également possible de travailler jusqu’à 22 heures. Cela dépend des employés, même si la plupart finissent très tard. Et une fois qu’on est embauché, on a envie de suivre la tendance, donc on reste très tard au bureau.
Au niveau salariale, des allocations sont versées pour les heures sup’.
En matière de désavantages, il n’y a pas de formations professionnelles. Si vous voulez évoluer, c’est en travaillant et en apprenant sur le tas que vous pouvez gagner en grade.
Certains employés expliquent tout de même qu’il y a énormément de pression et que le travail dévore littéralement la vie de famille.
La branche française en prend un peu pour son grade avec un employé qui fustige le manque de communication entre le Japon et la France, estimant que chacun en fait à sa sauce.
Du côté des États-Unis, les avis sont dans l’ensemble positifs avec de vrais avantages en matière de salaires, de primes et l’environnement est très « fun ». En revanche, il est très difficile d’évoluer et si vous tentez une approche « agressive » pour gagner en grade, vous serez remis à votre place immédiatement.
Pour terminer, un employé du siège social européen regrette que toutes les décisions soient prises par le Japon, ne laissant que peu d’autonomie aux bureaux étrangers.
Sorti de là, on note que tout le monde est passionné et adore les jeux et consoles proposés par la marque.
Depuis quelques temps, les salaires ont baissé et de nombreuses personnes sont parties. Heureusement, certains employés passionnés par la marque sont restés et ceux-là ont beaucoup de talent. L’âge est plus important que les compétences et les hautes instances sont les mêmes depuis longtemps, donc la firme reste enfermée dans le passé sans pouvoir évoluer suffisamment vite.
Aux États-Unis, les employés bien placés semblent satisfaits des conditions de travail et de salaire. C’est déjà moins le cas avec les employés qui sont « à l’étage inférieur » avec des piques lancées contre les heures de travail éreintantes et des tâches peu passionnantes.
Du côté de SEGA Europe, c’est beaucoup plus rude. Selon certains employés, les heures de travail sont ignobles et les employés sont de véritables pions, à qui on change les horaires à la volée. Selon un employé, c’est une entreprise qui marche « à la tête du client ». Et on peut lire à plusieurs reprises qu’ils peuvent virer les employés du jour au lendemain.
SEGA semble aller dans une direction très floue (manque de communication entre les services, les divers départements et les différentes branches), même si l’avenir semble tourné vers le mobile. En terme d’opportunités de carrière, l’entreprise est clairement montrée du doigt pour le manque de prises de risque. Même chez les personnes qui sont satisfaites de leur travail chez SEGA, nombreuses sont celles à regretter l’incompréhension entre le Japon et l’occident, le manque de décisions fortes ou l’absence de nouvelles licences en dehors du Japon.
En revanche, beaucoup estiment que l’ambiance entre collègues est très bonne, avec des personnes très agréables et un environnement au top.
Au Japon, un employé atteste de l’excellente ambiance, de la gentillesse des supérieurs et du côté protecteur du big boss. Mais comme bien souvent sur l’archipel, dans les grosses entreprises, la vie privée est mise en retrait durant la semaine, c’est boulot, boulot et encore boulot.