L’excellent Captain Toad : Treasure Tracker, paru d’abord sur Wii U et ensuite sur Switch, se pare d’un DLC ajoutant des niveaux inédits, de nouvelles mécaniques de jeu et d’une amélioration de la coop’. Même si cette extension n’est en réalité composée que de 5 stages inédits (le reste reprend des niveaux existants en instaurant de nouvelles mécaniques), l’ingéniosité dont ont fait preuve les développeurs est remarquable. La mention spéciale revient au niveau du navire, qui rappellera de beaux souvenirs aux amateurs de Super Mario Bros. 3. On passe un très bon moment et les fous rires sont garantis en mode deux joueurs, à condition de se mettre d’accord sur le gestionnaire de la caméra (car elle est identique pour les deux, il n’y a pas d’écran splitté). Toujours aussi beau, frais et guilleret, Captain Toad : Treasure Tracker reste un bonbon qui aurait mérité un DLC encore plus fourni mais celui-ci étant de qualité, on ne va pas trop se plaindre.
Verdict : BON
THE VOICE
Chapeauté par le même studio que les Let’s Sing, The Voice est un jeu musical calqué sur le modèle du célèbre télé-crochet de TF1. Il est donc question de chanter pour atteindre un certain score et tenter de faire retourner les quatre fauteuils. En dehors des chansons officielles, du logo et du générique de l’émission, tout le reste n’est que fiction, des candidats au jury. Par conséquent, n’espérez pas croiser Soprano, Jenifer, Mika ou Julien Clerc. En famille, l’expérience est vraiment drôle, même si on regrette un déséquilibre entre les chansons françaises et anglaises. Tout le monde ne maitrise pas la langue de Shakespeare et il n’est pas rare de faire du yaourt quand ça va trop vite. Heureusement, le jeu laisse une marge d’erreur et a la bonne idée de proposer plusieurs modes de jeu et options. Si vous n’avez pas de micro, vous pouvez tout à fait passer par une application dédiée sur votre smartphone (ce dernier faisant alors office de micro) ou même, sur PS4, utiliser la PlayStation Camera. Pas mal ! En jeu, il y a également quelques bonnes idées. Outre les classiques Auditions à l’aveugle, Battles et autres, le joueur doit opter pour un membre du jury, ces derniers étant focus sur différents styles musicaux (R’n’B, pop, rock…). Pour aller en finale et la remporter, il faut tout de même s’accrocher car les chansons ne sont pas toutes faciles et le côté aléatoire, s’il est présent, est bien moins marqué que dans les Let’s Sing. Par conséquent, pour atteindre les premières places du classement en ligne, vous savez ce qu’il vous reste à faire ! The Voice est un titre agréable que l’on ressortira lors de soirées en famille ou entre potes. Le seul gros bémol, c’est l’absence d’animations ou d’une mise en scène plus chiadée (on ne demande pas de la 3D mais des cinématiques par exemple).
Verdict : CORRECT
JUMP FORCE
Né du désir d’offrir aux fans le cross-over ultime, Jump Force est un jeu clivant. Ce type de productions est rarement synonyme de scénario d’exception et ce titre est là pour le prouver. Voir Freezer s’attaquer à Time Square, ça fait tout drôle. L’affreux zozo a créé un groupe de super méchants et tout ce petit monde s’apprête à déferler sur notre monde. La Jump Force, constituée des plus grands héros de la japanimation, est appelée à la rescousse. C’est donc à grands coups de tatanes que le problème va se régler. En dépit de quelques efforts de mise en scène, la sauce ne prend que trop rarement, la faute à un rythme mal maîtrisé et des situations parfois ubuesques. Pour autant, est-ce l’étron que certains veulent parfois faire croire ? Non, absolument pas. C’est un jeu de baston assez standard, avec la possibilité de customiser ses avatars, mais qui offre un panel sacrément alléchant de héros provenant de Shonen Jump (Naruto, One Piece…), de Dragon Ball, de City Hunter, de Saint Seiya, de Hokuto no Ken, etc. Du côté des environnements, on dénombre treize décors provenant de notre univers. Et là, ça passe ou ça casse. Selon les goûts, certains trouveront génial de voir Sangoku & Co. se mettent sur la figure près de l’Arc de Triomphe tandis que d’autres auront beaucoup de mal à s’immerger dans un background aussi hybride. Personnellement, je trouve le mélange intéressant, d’autant plus que la réalisation – et c’est l’une des grandes forces du jeu – flatte sacrément la rétine. Mais alors, il est où le problème ? En optant pour un rendu réaliste, y compris du côté des personnages, les développeurs de Jump Force ont tenté un sacré pari. Car l’aspect moins « manga » tranche littéralement avec ce qu’on a l’habitude d’apprécier, ne serait-ce que dans l’incroyable Dragon Ball FighterZ. Ici, et c’est voulu, on a l’impression d’incarner des combattants qu’on croirait presque tout droit sortis de Toy Story. Le rendu est assez brillant et là encore, c’est on aime ou pas. En fait, Jump Force, pour tout ce qu’il représente, avec son gameplay ultra accessible, sa caméra survitaminée (même ça n’aide pas en visibilité), son système de switch entre les combattants (3 par équipe) et sa mise en scène spectaculaire, est un pur jeu fan service. Il n’est pas conçu pour les fans hardcore de jeux de baston. Ici, les coups sortent facilement, les attaques spéciales également et on prend plein la face. Si vous êtes fan, vous craquerez sans doute. Dans le cas contraire, vous n’y verrez qu’un jeu de baston trop accessible et souffrant de défauts agaçants.
Verdict : BON
FAR CRY NEW DAWN
Entre la sortie de Far Cry 5 et celle de New Dawn, moins de douze mois se sont écoulés. Par conséquent, et comme on pouvait s’y attendre, cet épisode – qui se déroule dix sept ans après les premiers évènements de Hope Country – souffre du syndrome de la suite 1.5. En reprenant l’univers très immersif de FC5, Ubisoft a fait une sorte de grande tambouille en monde ouvert avec des missions plus linéaires et une progression bien moins diluée. Avec ce volet, les développeurs se sont lâchés en imaginant des objectifs variés, des quêtes prenantes et une quantité d’activités annexes sans que l’on soit obligé de nettoyer les zones majeures en dégommant le boss des lieux. On peut monter à bord de n’importe quel véhicule, se balader partout et mettre des bâtons dans les roues aux deux sœurettes allumées (les jumelles d’une secte de tarés). Le feeling est arcade, on fait ce qu’on veut, la carte est immense et ils ont même ajouté, en plus des mécaniques de crafting – un camp de base que l’on peut améliorer à mesure de notre montée en puissance. En gros, c’est un gigantesque bac-à-sable fun, bien foutu, un peu brouillon mais qui ne laissera aucun souvenir impérissable. En somme, comme un blockbuster qui en met plein la tronche pendant deux heures et qu’on oublie aussitôt une fois sorti du cinéma. La formule RPG manque de consistance et la redondance se fait, malgré tout, vite sentir. Au final, un jeu correct mais qui est vendu à un prix beaucoup trop élevé pour ce qu’il est. En DLC à 20 balles, ça aurait fait l’affaire.
Verdict : CORRECT
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