Alors que défile le générique de fin de Chocobo GP, avec sa chanson hyper entraînante, votre serviteur tente toujours de comprendre pourquoi Square-Enix s’est lancé dans la création de ce Mario Kart-like à l’ambiance Final Fantasy. Sur le papier, les ingrédients sont plutôt intéressants, mais on s’aperçoit vite qu’il s’agit d’un jeu à l’esprit mobile, avec des transactions. Et à une quarantaine d’euros, malgré la possibilité de télécharger une version allégée gratuitement, il y a forcément de quoi être interpellé. Car, en l’état, même si le jeu est agréable avec ses nombreux personnages et son ambiance colorée, il pêche sérieusement en matière de durée de vie. On ne dénombre que 9 environnements (avec les incontournables variantes, miroir, etc.) et le level design est assez plat, malgré quelques pistes qui sortent du lot dans les obstacles et les embranchements. C’est dommage car l’univers FF est super attachant, les musiques sont réussies et on prend quand même un certain plaisir à effectuer les dérapages et à utiliser les différents pouvoirs.
Malheureusement, le manque de contenu, malgré une boutique bien remplie (personnages, véhicules, fonds d’écran, cosmétiques…) prend rapidement le dessus et certains choix deviennent, pour un jeu de ce type, totalement surréalistes. Pourquoi avoir limité le multijoueur local à 2 participants ? Pourquoi avoir opté pour des micro-transactions sur un tel titre familial ? Pourquoi instaurer des dialogues aussi inintéressants ? Chocobo GP avait tout pour s’imposer comme une alternative probante à Mario Kart, mais il s’encombre d’éléments qui vont surtout le destiner à celles et ceux qui aiment le côté compétitif des tournois en ligne. C’est sans doute sur cet aspect que Chocobo GP parvient à se démarquer. Son système à élimination est bien pensé et on passe outre les problèmes de visibilité (il y a beaucoup de choses à analyser : interface, magies, obstacles…) pour gravir les sommets du classement et obtenir des gils (la monnaie du jeu avec les tickets) pour débloquer les éléments de la boutique. Le titre de Square-Enix demande un certain investissement puisqu’il faut, par exemple, atteindre le niveau 60 pour avoir le privilège d’incarner Cloud. Chocobo GP est un pari, qui devrait s’améliorer au fil des saisons, mais qui s’adresse à une catégorie bien précise de joueurs.
CORRECT
Dying Light, par son ambiance accrocheuse et son mélange de parkour et de zombies, avait réussi à s’imprégner d’une véritable identité et c’est peu dire que cette suite était attendue. 20 ans après les évènements de Harran, les conditions des survivants se sont dégradées. Toutes celles et ceux qui ont échappé à la morsure des infectés se terrent désormais dans des camps retranchés, loin du monde extérieur. Le labo à l’origine de tout le bordel n’a pas cessé ses activités et a fini par décimer la planète entière (ou presque) avec ses expériences. Aiden Calwall, le personnage que l’on incarne, parcourt le monde pour retrouver sa sœur Mia. Malgré les dangers incessants, il fait ainsi la connaissance des femmes et hommes qui tentent, à leur manière, de préserver ce qu’il reste de la planète bleue.
Aiden va ainsi rejoindre Villedor, une immense ville qui a su s’organiser pour échapper aux créatures. Seulement voilà, l’homme étant ce qu’il est, plusieurs clans s’affrontent au sein même de cette cité et c’est dans ce capharnaüm ambiant, entre les zombies et les factions, que le héros va essayer d’intervenir, en espérant mettre la main sur des indices qui lui permettront de retrouver sa sœur. Dying Light 2 est construit comme un grand monde ouvert que l’on peut arpenter en faisant des choix stratégiques. Le scénario est assez téléguidé, mais demeure efficace grâce à quelques envolées spectaculaires. La vraie force du jeu réside dans sa notion de parkour et la possibilité d’utiliser un grappin et même un parapente. Certains pourront trouver le tout un peu générique, mais les environnements sont plutôt inspirés, le système de compétences est bien ficelé et on peut également crafter son équipement. Il ne faut pas s’attendre à la richesse et à l’exploration d’un Horizon Forbidden West, mais Dying Light 2, pour qui a aimé le premier épisode, est une suite sacrément rythmée, dotée d’une ambiance remarquable et qui fait passer un bon moment !
BON
À une époque, les jeux de glisse étaient omniprésents et il ne passait pas six mois sans que débarque un titre de sport extrême, que ce soit du snowboard, du skate voire carrément de la motoneige. Olli Olli World n’a pas la prétention de lorgner du côté des Tony Hawk ou Coolboarders, mais mise plus sur du réflexe à la Super Meat Boy, à savoir du die and retry (ou plutôt du crash and retry dans le cas présent). Entièrement en 2D et possédant une direction artistique rafraîchissante, Olli Olli World est un jeu hyper addictif et reposant sur un gameplay très simple. Le stick L sert en effet à grinder sur les rampes et les panneaux tandis que les boutons L/R sont là pour faire tournoyer le personnage. Le stick R, quant à lui, active les grabs (pour choper la planche), ce qui donne à l’avatar la capacité de briser des obstacles, type les cristaux qui sont là pour bloquer la progression. Le principe est génial, on navigue sur une carte façon Super Mario Bros. 3 et on participe à de multiples épreuves en passant de monde en monde. De temps à autre, certains défis interviennent pour briser la relative linéarité du titre, comme la course contre l’ours dans les rapides.
Olli Olli World est drôle, sans doute trop bavard pour un jeu du genre (malgré une narration rigolote), mais il apporte une telle fraîcheur qu’on lui pardonne ses petits défauts. Il arrive parfois que le stick ne réagisse pas assez vite quand on doit faire sauter et grinder le personnage à intervalles très courts. Il paraît simple au premier abord, mais on s’aperçoit vite que la vitesse joue un rôle primordial dans la réussite des parcours et le comptage des points. Olli Olli World a pris le meilleur des épisodes passés pour amener la formule à un stade encore plus avancé. La direction artistique est excellente, les persos sont loufoques à souhait et les environnements sont suffisamment variés pour passer un bon moment ! Par ailleurs, si vous aimez le coté personnalisation, vous serez servis puisqu’on peut modifier son sportif de la tête au pied. Le type de jeu que l’on relance très souvent pour se faire quelques sessions.
BON
Cela faisait un bon moment que le PS VR n’avait pas été ressorti et on remercie Wanderer pour cela. Chapeauté par les studios Mtheory et Oddyboy, ce titre devait voir le jour en 2021, mais il a été reporté de quelques mois pour le finaliser dans les meilleures conditions possibles. Wanderer est une œuvre surprenante par son concept rappelant les escape games. On y campe un dénommé Asher Neumann, le petit fils d’un scientifique qui a passé son existence à travailler sur le concept du voyage temporel. Après quelques minutes de présentation, le joueur est propulsé dans un monde en perdition et se retrouve dans une ville lugubre, abandonnée et immergée. Pour comprendre d’où vient une telle catastrophe, l’utilisateur muni de son casque va ainsi arpenter chaque pan de l’appartement pour retrouver des traces et indices du passé.
Le jeu nous fait ainsi traverser les époques et les lieux, le tout dans une ambiance vraiment réussie. L’ensemble est un peu téléguidé certes, mais l’apport de personnages secondaires et de séquences à l’adrénaline montante donne un peu de hauteur à une expérience qui s’avère assez répétitive. Les énigmes ont tout de même le mérite de s’ouvrir à plusieurs mécaniques de gameplay et le challenge est au rendez-vous. Plutôt bien réalisé, avec de jolis décors et des détails assez nombreux, Wanderer est un voyage temporel qui interpelle par sa variété visuelle (nouvel an de 1959, Boston en 1986, Yucatan en 1525 et 378, Woodstock en 1969…) et son récit. Il est tout de même regrettable que le jeu soit intégralement en anglais, sans aucun sous-titre (!), car son approche d’escape game vaut le détour pour qui veut dépoussiérer son PS VR, en attendant le second modèle qui doit arriver l’an prochain.
BON