L’excellente série d’animation Fairy Tail glisse jusqu’à la PlayStation 4, la Switch et le PC. Première surprise, et non des moindres, le jeu signé Gust Studios débute sur l’île de Tenrô, éludant de ce fait toute la première moitié de l’histoire du manga. C’est un peu dommage car le lore de l’œuvre de Hiro Mashima est très riche et aurait mérité, au moins, un résumé. Quoiqu’il en soit, l’aventure débute en plein combat. Natsu et les siens font face à Hades et ne font pas le poids face à ce terrible adversaire, jusqu’à ce qu’ils trouvent les ressources inespérées pour le vaincre. Les évènements se déroulent sept ans après les débuts de la guide de Fairy Tail et celle-ci est désormais la risée de toutes. Pour lui redonner l’aura d’autrefois, vous allez devoir suivre une foule de missions – principales comme secondaires. La progression est assez classique mais ça fonctionne grâce à un gameplay efficace et un système de coopération bien amené. Comme d’habitude, le grind a son importance et ce n’est qu’au fil des missions que vos protagonistes gagneront en expérience et magie. Pour redorer le blason de Fairy Tail, il ne vous faudra ainsi pas moins de 25 à 30 heures (et bien plus si vous voulez boucler le tout à 100 %).
Porté par une musique géniale (à l’esprit rock celtique comme dans l’anime), le jeu ne manque pas de panache… mais souffre – comme bien souvent avec certains titres du studio – d’une mise en scène d’une platitude assez dingue. Le tout est un peu trop générique, manque de vie et on a toujours cette mauvaise impression d’avoir un skin posé sur un RPG nippon lambda. En dépit de ce sentiment, il faut reconnaître que c’est un plaisir de retrouver l’univers et les personnages de Fairy Tail, d’autant que les graphismes en cel-shading – à défaut d’être hyper détaillés – sont plutôt jolis et colorés. Techniquement, on est loin des standards du moment mais ce n’est pas vraiment gênant dans le sens où l’aspect dessin animé est bien respecté. Les libertés entreprises (sur la mise en scène et le scénario, il y a des sauts volontaires) ne plairont, en revanche, peut-être pas à tout le monde. Finalement, en dehors de son aspect « skin posé sur un moteur générique », de quelques ralentissements et sa répétitivité (un manque de renouvellement dans la progression se fait rapidement sentir), Fairy Tail est un jeu honorable qui devrait faire plaisir aux amatrices et amateurs de la série. Les pouvoirs sont spectaculaires et l’OST, je le répète, donne envie de continuer ! D’autant que le jeu propose plusieurs niveaux de difficulté pour pouvoir apprécier l’histoire sans se prendre la tête.
VERDICT : CORRECT
Mélange entre stratégie et gestion, la licence des Dungeons est un hommage appuyé au célèbre Dungeon Keeper de Peter Molyneux. La particularité du jeu est en effet de vous mettre aux commandes des forces du Mal pour anéantir les armées qui agissent pour le Bien. Si vous avez toujours voulu voir ce que ça faisait d’être de l’autre côté de la barrière, le titre de Realmforge Studios pourrait vous intéresser. D’abord tiraillée entre le Bien et le Mal, la dénommée Thalya – le personnage que l’on incarne – choisit le côté obscur et met le dawa dès le début de la campagne. Le gameplay à la STR fonctionne plutôt bien et il y a un côté fun à se grimer en déesse de la destruction, le tout avec un humour sarcastique et un narrateur (voix et textes en français) qui n’hésite jamais à en remettre une couche. À l’aide de ses soldats, le joueur doit étendre son territoire et agrandir son armée avant de s’attaquer au monde féérique qui crèche au-dessus de sa tête. Via une simple pression sur la croix directionnelle, on passe ainsi du monde des ténèbres (le donjon) au monde de la lumière et on doit gérer chaque zone en veillant à protéger son donjon et à détruire les armées du Bien. Le tout manque de tutoriaux et les débuts sont assez poussifs mais dès lors qu’on a compris le principe, le jeu devient intéressant. On créé des fermes de dindons pour nourrir ses troupes, on construit des salles aux trésors, on invoque des unités de plus en plus puissantes… Il y a un côté Populous et Black & White dans le sentiment d’être un Dieu du mal (matérialisée par une main à l’écran) dans le donjon. L’interface est correcte mais l’ergonomie dans les menus aurait mérité à être plus travaillée (incessants allers-retours). Sans être extrêmement poussée, Dungeons 3 est un bon titre amusant, drôle et bien réalisé. En plus, il propose une durée de vie conséquente grâce à une foule d’extensions. Son seul défaut est d’être un peu brouillon (la progression n’est pas vraiment fluide et souple) et générique.
VERDICT : CORRECT
Un jeu de pêche ! La dernière fois que j’ai longuement touché une canne à pêche numérique, c’était sur Sonic Adventure durant les phases avec Big ! Bon ok, j’ai aussi un peu joué à la même discipline sur Nintendo Labo. Mais avec The Catch, on passe à un niveau supérieur puisqu’on parle réellement de simulation avec des éléments très poussés. Signé par les spécialistes du genre, Dovetail Games, The Catch reprend le principe des Euro Fishing et Fishing Sim World. Sur terre ou sur l’eau, à bord d’un bateau, votre mission va être d’obtenir les plus belles prises en veillant à choisir le bon appât, à choisir le bon plan d’eau, etc. Après une petite phase de personnalisation de l’avatar (ultra basique) et un petit tour par le mode tuto, vous pourrez partir à l’assaut de poiscaille ! Assez classique dans le genre, The Catch souffre d’une réalisation assez faiblarde mais propose une durée de vie correcte avec des trophées (comprenez des poissons majestueux bien planqués) à gogo, plusieurs modes solos et même du multi pour s’adonner à la pêche à la ligne… en ligne. À mesure de vos exploits, vous récoltez des TP que vous pouvez échanger contre des éléments de personnalisation et surtout du matos (cannes, appâts, hameçons, moulinets…) permettant d’attraper des poissons plus prestigieux. S’il est sympathique dans l’esprit, The Catch est malheureusement un copier-coller de Fishing Sim World avec des modélisations d’espèces un peu plus détaillées. L’ensemble n’est pas moche mais c’est un peu plat, générique et ça manque de couleurs. C’est donc un jeu de niche mais qui devrait convenir aux passionnés de la discipline, à condition de ne pas déjà disposer des anciens jeux de l’éditeur car les nouveautés sont très limitées.
VERDICT : POTABLE