S’il y a bien un jeu PS VR à ne surtout pas manquer en ce moment, c’est celui-là ! Blood & Truth a été chapeauté par le studio londonien de Sony et se place sans hésiter parmi les titres les plus bluffants de la ludothèque du casque de réalité virtuelle. Souvenez-vous, à la sortie de l’accessoire de la PS4, les joueurs ont pu vivre diverses expériences à travers la compilation PlayStation VR Worlds. Parmi toutes ces démos, l’une d’entre elles a particulièrement retenu l’attention : The London Heist. Outre son ambiance et ses personnages, ses gunfights avaient vraiment la pêche et beaucoup se sont sentis frustrés par les quinze/vingt minutes de cette démo. Les développeurs ont ainsi repris cette base pour créer le jeu qui nous incombe aujourd’hui : Blood & Truth. On y campe un dénommé Ryan Marks, un membre des forces spéciales qui revient de mission à la mort de son père. Alors qu’il revoit ses proches (son frère, sa sœur et sa mère), il se retrouve au milieu d’une affaire qui tourne mal. Tony Sharp, un concurrent de l’entreprise familiale, utilise la manière forte pour lancer une OPA et la situation part totalement en vrille. Marks se fait arrêter et fait revivre, lors de son interrogatoire, chacune de ses actions au joueur. Mission de guerre, visite dans un casino, etc. L’ambiance, avec les voix françaises et les personnages forts en gueule, est excellente et les séquences, qu’il s’agisse des phases de shoot, de l’infiltration ou de l’utilisation de gadgets, sont ultra immersives. L’atmosphère à la James Bond nous plonge totalement dans cet univers et le tout fonctionne à merveille ! Pourtant, au départ, il faut avouer qu’on est un peu déçu de ne pouvoir se déplacer librement. Concrètement, le jeu à la manette ou aux PS Move (à privilégier) permet uniquement d’avancer bloc par bloc, un peu comme dans un Myst. Ensuite, il suffit de regarder sur les côtés pour se déplacer latéralement. Ce n’est pas foufou et un peu décevant – au départ – mais on s’y fait vite. Surtout que l’action fait vite oublier ce désagrément. C’est d’autant plus vrai que le jeu est pétri de bonnes idées, comme la recharge des armes (on attrape les munitions près de son torse et on les insère dans le flingue) ou l’utilisation d’une sorte de bullet time qui permet de défaire plus facilement les ennemis les plus imposants et résistants. Pendant six à sept heures, on en prend plein la figure, d’autant plus que la réalisation est absolument superbe. Décors détaillés, couleurs chatoyantes, textures et effets de qualité… on est très loin des petits jeux « bas de gamme », même si tout n’est pas parfait. Pas de doute, le PS VR tient SON jeu d’action à ne surtout pas rater. PS Move ou manette en main, on se prend vraiment pour un clone de John McClane et ça fait du bien !
VERDICT: TRÈS BON
Le golf s’invite à la maison sur PlayStation VR. L’idée, avec cette édition, est de propulser le joueur sur le green pour lui faire vivre les sensations de son swing. Sur le papier, le concept est alléchant et il est d’ailleurs plutôt bien mis en valeur. Les graphismes sont colorés, les personnages à taille humaine vous font face et vous pouvez profiter de jolis panoramas. Oui mais voilà, le tout s’avère vite répétitif, la faute à des protagonistes qui redisent sans arrêt les mêmes phrases et à des mécaniques bien moins techniques que dans le jeu original. Ce n’est ainsi pas un hasard si les développeurs conseillent d’utiliser une seule main pour frapper la balle plutôt que de mettre les deux mains sur le club, même si c’est plus réaliste. Inutile de dire que le gameplay en prend un coup, même si l’immersion est convaincante. Certes, on se croit sur le fairway et on peut presque sentir le vent avec toutes ces petites animations mais c’est un calvaire pour régler la mire et doser la puissance du tir. Même dans une pièce ouverte avec de l’espace et un réglage correct, le joueur n’a pas véritablement l’impression de tout contrôler. Pour ne rien arranger, le contenu n’est pas gargantuesque puisqu’il nous propose seulement trois parcours, deux caddies, peu de modes de jeu et pire que tout, aucun multijoueur. Les intentions sont là mais le concept n’a pas été poussé assez loin et on prend, à mon sens, beaucoup plus de plaisir sur une version standard à la manette, peut-être moins immersive mais bien plus technique et agréable. Même s’il demeure le seul jeu de golf sur le PlayStation VR, il y avait mieux à faire. Pour les non-initiés au jeu vidéo, en revanche, il peut être une belle vitrine pour le casque de Sony. Tout dépend donc dans quel camp vous vous trouvez.
VERDICT : MOYEN
Avec Immortal Legacy, on passe dans un tout autre registre : celui de l’action et de la flippe. Le titre débute au cœur d’un avion, on fait la connaissance d’une femme, un incident se produit et vous vous écrasez sur une île étrange où des mercenaires et autres créatures ont élu domicile. La première particularité du jeu est d’être chinois et d’avoir des doublages intégralement dans cette langue. S’il est possible de choisir l’anglais, c’est véritablement en optant pour la langue originale que l’immersion en ressort grandie. Côté gameplay, le titre se pratique avec les deux PS Move et ça fonctionne, il faut bien le dire, plus ou moins bien selon les situations. Les commandes ne répondent pas mal mais c’est un calvaire pour se dépêtrer avec tous les boutons. On se plante régulièrement ! Lorsqu’on veut straffer, on se met à changer de direction, et vice-versa. On s’y habitue certes, mais on aurait aimé que l’ensemble soit beaucoup plus souple et moins complexe. Car, en dehors de ça, et même si ce n’est pas super beau, on sent que le studio de développement Vivagames a voulu bien faire. L’ambiance est là, les personnages sont très cools, il y a un bon mélange entre angoisse et action. Certes, les ficelles tirées sont assez grosses mais le titre dure entre 5 et 6 heures et ne coûte qu’une vingtaine d’euros. L’arsenal est riche, on peut grimper des échelles, escalader des murs, etc. Maintenant, il faut bien avouer que les phases en plein air sont plus agréables que les passages sous terre. Et comme ces derniers font finalement une bonne partie du jeu, la progression en devient hachée et moins plaisante visuellement parlant. Les textures sont parfois ignobles et il faut aimer les jeux gris/marrons. Les amateurs du genre pourront toutefois lui pardonner ses errances, notamment son scénario sans queue ni tête. Un jeu correct, sans plus.
VERDICT : CORRECT
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