À l’heure où France 4 vient d’apprendre la fin de sa diffusion pour le 9 août prochain (en compagnie de France Ô, ce qui en dit long sur le respect que porte notre gouvernement aux territoires d’outre-mer – tant bien même qu’il s’agissait d’anciens programmes), nous retiendrons que cette chaîne a permis la diffusion d’une série animée culte : Lastman. Pendant plusieurs semaines, les téléspectateurs avertis ont pu suivre les aventures de Richard Aldana, grand baraqué et protecteur de la jeune Siri. La série a fait l’objet d’un jeu vidéo, LASTFIGHT, et il est aujourd’hui adapté sur Nintendo Switch. L’occasion de signaler qu’il s’agit du premier test de 2020 et de vous souhaiter une belle et heureuse année !
Les développeurs de LASTFIGHT sont assurément de grands fans de la licence Power Stone de Capcom. Oubliez le beat’em up qui se déroule dans un niveau ou la baston sur un plan, le titre de Piranaking mise sur des arènes interactives où chaque objet qui apparaît devient une arme ou un projectile. Dans le même genre, les plus anciens se rappelleront d’un certain Ehrgeiz, un jeu paru en 2000 sur PlayStation mais qui n’a pas laissé un souvenir mémorable. Bref, tout ça pour dire que LASTFIGHT sent bon la castagne, les personnages déjantés et le politiquement incorrect.
Pugilat entre amis
Jouable jusqu’à 4, LASTFIGHT ne manque pas d’humour et n’est jamais avare en tirades issues de la pop-culture (on pense, par exemple, au protagoniste à la tête de poisson qui lâche une référence à Ordralfabétix, le poissonnier des albums d’Astérix). Dans cette atmosphère complètement allumée, tous les coups sont permis ! Dès que vous avez un objet à votre portée, précipitez-vous dessus et n’oubliez pas de vous protéger lorsque l’ennemi s’acharne sur vous. Le jeu demande un petit d’adaptation (notamment pour maîtriser les multiples attaques spéciales ainsi que la transformation relative à chaque protagoniste) et propose un challenge intéressant, d’autant plus que chaque stage possède sa particularité et ses dangers. LASTFIGHT est un soft assurément défoulant, porté par une musique rétro très sympa et des commandes réactives. Il faut tout de même avouer qu’on en fait rapidement le tour. On dénombre 9 combattants (+1 à débloquer), autant d’arènes et quelques modes de jeu. Outre le mode Histoire, il est possible de se lancer dans un versus, une compétition ou encore une variante appelée Flipper. Concrètement, le terrain est jonché de grosses boules qui peuvent être aussi bien de formidables projectiles que d’énormes dangers. Un flipper, quoi !
Défouloir à petit prix
Même si on peut regretter un certain manque de contenu et des chargements longuets, LASTFIGHT est une adaptation réussie sur Nintendo Switch. Les petites scénettes du mode histoire, le côté déjanté, la direction artistique ultra colorée… tout fonctionne plutôt bien ! Évidemment, à l’image des Power Stone, la lassitude gagne du terrain au bout de quelques heures et ce ne sont pas les illustrations à collectionner qui changent la donne. Mais c’est tout à fait le genre de jeu que l’on ressort régulièrement pour se faire une partie ou deux entre potes ou en famille.
VERDICT DU RÉDACTEUR : BON
En arrivant sur Nintendo Switch, LASTFIGHT n’a rien perdu de sa fougue. Sur la télévision ou en mode portable, le jeu se laisse dompter et promet de belles soirées à plusieurs. Certes, on sent que le budget du développement n’est pas énorme (l’absence de contenu se fait sentir) mais l’ensemble offre tout de même un panel de personnages originaux et des combats bien pêchus. Le petit côté rétro, allié à la direction artistique très dessin animé, ne manque pas de charme. Pour son petit prix, il y a de quoi se laisser tenter !
Points forts :
L’ensemble très coloré
Le principe à la Power Stone
L’humour et le côté déjanté
Points faibles :
Chargements un peu longs
Manque global de contenu
Pas de mode en ligne