Nouvelle rubrique sur Joypad.fr ! J-1 reviendra sur les attentes d’un ou plusieurs membres de l’équipe à la veille de la sortie d’un jeu vidéo fort attendu. Premier titre à se plier à cet exercice, Assassin’s Creed Syndicate, qui sortira sur PlayStation 4 et Xbox One, le 23 octobre.
La précédente génération de consoles était pour le moins surprenante. Les éditeurs ont fait naître sur ces supports de nombreuses nouvelles licences qui sont devenues pour certaines récurrentes. Parmi elle, deux m’ont particulièrement marquées. Bioshock et Assassin’s Creed. Même si le tout premier AC était pour beaucoup répétitif, il a été pour moi une véritable bouffée d’air frais. Il s’agissait d’un de mes premiers jeux en monde ouvert, avec un gameplay à la fois à l’horizontale, mais aussi, et surtout, à la verticale. C’était dingue pour l’époque, plusieurs grandes villes, dans un contexte historique, où l’on pouvait grimper partout et avoir une vue de l’ensemble de la surface de jeu.
J’ai du passer des dizaines et des dizaines d’heures sur ce jeu, à fouiller les moindres recoins et l’envie d’y découvrir tout les secrets. L’attente entre le premier et le second épisode était grande, quasiment deux ans. Quand le second est enfin sorti, je l’ai fait d’une traite et je l’ai autant apprécié que le premier, si ce n’est plus. Ma seule déception, c’était de ne pas y trouver Rome comme ville jouable. Pour éviter tout spoil, je n’avais rien lu sur le jeu et j’avais nourri mes yeux uniquement que de quelques images. Quand Ubisoft a annoncé la sortie de Assassin’s Creed Brotherhood pour la fin de l’année suivante, j’étais content. D’ailleurs je me souviens, m’être dit, qu’un Assassin’s Creed par an, ne me dérangerait pas, tant qu’Ubisoft prendrait soin de ce jeu comme il a pu le faire entre le premier et le second épisode.
De Brotherhood à Revelations, en continuant avec Assassin’s Creed III, je ne fut pas déçu du rythme pris par la série. Même si Revelations, semblait un peu léger à mon goût. Pourtant à l’annonce de Black Flag, j’ai eu une première réticence. Une peur qu’il soit bâclé et que la machine s’enraye. Mais non, le jeu était excellent et alors que j’en attendais rien, je fus agréablement surpris. L’année dernière j’étais comblé, il n’y avait pas un, mais deux Assassin’s Creed, Rogue et Unity. J’ai commencé par le dernier épisode sur Xbox 360 avant de faire le premier véritable épisode pour la PlayStation 4.
Surprise pour le premier et déception pour le second. Les premières heures de jeu sur Unity était fantastiques. Le jeu était magnifique, l’impression de vertige bien présente. Mais dans le fond, le jeu était vide. Les quêtes souvent les mêmes. Le titre regorge certes de nombreuses quêtes secondaires, d’objets secrets, de coffres mystères à trouver et de collectibles à récupérer. Mais tout ce fouilli dissimulé dans les recoins de Paris, n’offre que des leurres pour combler le vide d’une ville trop grande, d’un scénario creux et de personnages au charisme peu travaillé, se reposant uniquement sur leur physique, tout comme le jeu se repose sur son esthétique. J’ai joué à Unity, j’ai voulu le terminer et je n’ai pas eu de mal à le faire. Mais pourtant, de toute la saga, Unity est celui que j’ai le moins apprécié.
Alors à cette veille de sortie du nouvel épisode, nommé Syndicate, je reste sceptique sur de nombreux points. Est-ce que le jeu est bel et bien fini ? Ubisoft aura-t-il bien laissé le temps à leurs équipes de peaufiner le jeu, de faire en sorte qu’il soit épargné de tout gros bugs majeurs ? Mais mon inquiétude principale, ne vient pas de là. Pour tout vous dire, je n’ai pas vu de bug gênant sur Unity au moment où j’y ai joué (un peu plus d’un mois après sa sortie). Ma plus grande crainte sur ce nouvel Assassin’s Creed, c’est son background, autant visuel qu’en profondeur.
Les images et trailers dispersées sur le net depuis son annonce officielle, montrent un jeu techniquement bien en dessous de ce qu’était Unity, laissant parfois entrevoir une réalisation plus proche des versions PS3 et Xbox 360, mais de façon optimisée. Un peu à la manière d’Assassin’s Creed Black Flag sur PS4, avec un lissage des textures un peu plus poussé. Les décors et la modélisation semble plus plats, manquant de refliefs et d’effets visuels. La saga a toujours été à la pointe techniquement parlant, et cela renforce l’immersion dans l’aventure. C’était même le cas avec Adeline dans Assassin’s Creed Liberation, qui montrait de bien belles prouesses pour la PS Vita.
L’atmosphère de l’époque Victorienne m’attire beaucoup, et c’est un univers peut utilisé dans le jeu vidéo. Un monde particulier de fantaisie, effleuré en début d’année avec The Order 1886 et qui inspire aussi les équipes de Dontnod avec leur prochain titre Vampyr. C’est aussi pour cette raison, que j’attends cette opus, en espérant que le background soit soigné. Suffisamment pour nous plonger dans un monde bien étrange, entre fantastique et technologie.