Ambiance sonore et musicale
Dialogues pleins d'humour
Réalisme
Atmosphère
Uniquement en anglais (pour le moment)
Baisse de framerate intempestive
Bug de popping et de collisions
Le titre de Campo Santo est un de ses jeux indépendants qui vous font vivre une expérience unique en son genre. Une aventure, certes courte en terme de durée de vie, mais qui vous immerge dans une intrigue tellement palpitante, qu’il faut une raison vitale pour lâcher la manette. Lacez vos pompes de rando et chargez votre sac à dos, on vous emmène en balade !
Une intro façon livre dont vous êtes le héros
Tout commence par un récit sous forme de texte, qui a pour objectif de vous conter une histoire, voire même, une vie entière. Mais ici, vous ne vous limitez pas à lire bêtement les paragraphes qui défilent, vous devez également prendre des décisions. À la manière d’un livre dont vous êtes le héros, vous décidez quelle voie emprunter. Cela modifiera le cours de l’histoire à venir, par une multitude de petits détails un peu partout. Rien de bien fondamental dans la progression du jeu ou son dénouement, mais le joueur qui se plonge tête la première dans l’aventure appréciera la démarche. L’ambiance sonore dans cette première partie est particulièrement réussie, chaque texte étant accompagné de sons en rapport à sa séquence.
Cependant, le joueur ayant séché les cours d’anglais n’a aucune chance de profiter pleinement du titre, uniquement proposé dans la langue de l’oncle Sam. Normal me direz-vous, puisque l’action se déroule en pleine nature américaine, au beau milieu des Rocheuses. Ceci dit, même en maîtrisant la langue anglais, on a parfois eu du mal à comprendre certaines expressions utilisées, tant les dialogues sont écrits dans un style un peu argotique. Que les anglophobes se rassurent, les développeurs ont promis de proposer des sous-titres en français, même si aucune date précise n’a encore été fixée…
« Si tu es ici, c’est pour fuir quelque chose ! »
Toujours est-il que la narration est le gros point fort du jeu, on rit de bons cœurs à de nombreuses répliques et les vannes fusent dans tous les sens. Le héros, Henry, ne manque pas d’humour, tout comme sa responsable Delilah. Afin de vous planter un minimum le décor sans vous gâcher la découverte, sachez simplement qu’Henry travaille en tant que saisonnier, afin de prévenir en cas de feu de forêt. Coupé du monde moderne, il est isolé dans sa tour de garde et communique avec sa boss par talkie-walkie. Durant tout l’été, il va vivre différentes histoires qui vont l’amener bien plus loin qu’il aurait pu le croire…
Une version PS4 qui en bave, mais c’est pas grave
Dans Firewatch, ce sont essentiellement les oreilles qui se régalent, de par les dialogues, les effets sonores et l’ambiance musicale. Malgré des défauts techniques assez gênants (du moins sur PS4), on parvient tout de même à se projeter en pleine nature. Si vous connaissez les plaisirs du camping loin des sentiers battus, vous allez retrouver des sensations réelles, comme la rosée du matin et la lumière du soleil qui se lève ou se couche. On s’y croirait presque, mais les bugs de popping, de collisions et les baisses de framerate nous font vite redescendre les pieds dans le salon. Certaines textures sont également bien dégueu, il faut être capable d’accepter ses imperfections douloureuses pour parvenir à se projeter dans cet univers…
De quoi aiguiser son sens de l’orientation
C’est bien dommage, car la direction artistique fonctionne à merveille, ces paysages cartoonesques n’empêchent pas de retrouver des sensations de campeurs. Du point de vue du gameplay, ça reprend globalement les codes d’un jeu d’aventure dans un environnement semi-open world. On s’aperçoit rapidement que nous sommes dans de larges couloirs, mais ils laissent tout-de-même suffisamment de liberté d’exploration. Certaines zones sont d’ailleurs uniquement accessibles avec l’outil adéquat. Afin de mettre la main dessus, il faudra fouiller les quelques casiers disséminés un peu partout dans la région. Ces caches renferment également des informations permettant de mettre à jour votre carte des lieux.
L’action se déroule à la fin des années 80 et, à l’époque, il n’y avait pas de GPS ou de Smartphone. Seule une carte papier et une boussole vous permettent de vous orienter. Cet élément est très appréciable et ajoute une dose de réalisme au jeu. On prend plaisir à tourner dans tous les sens pour se repérer, ce qui peut au passage rappeler de bons souvenirs. En ce qui nous concerne, aucune pointe de lassitude ou de frustration à l’horizon. On dévore le jeu du début à la fin, avec une pointe de tristesse au moment du dénouement. La rejouabilité du titre n’a pas vraiment grand intérêt, à moins de vouloir savourer la multitude de dialogues possibles, ce qui peut, toutefois, être une motivation suffisante.
Conclusion du rédacteur : BON
Dans sa version PS4, le jeu souffre de trop nombreux défauts techniques pour atteindre des sommets. Les baisses de framerate et les bugs de popping empêchent de profiter pleinement de l’atmosphère. Ce qui est bien dommage, car sans cela l’expérience est très agréable. Les dialogues, les effets sonores et l’ambiance musicale sont des plus réussis. La direction artistique fonctionne également parfaitement et parvient à nous plonger au cœur d’une nature sauvage. L’histoire principale nous tient en haleine du début à la fin, mais se finit finalement trop rapidement. Sans compter la rejouabilité assez limitée. Relancer une nouvelle partie n’aura que peu d’intérêt, si ce n’est savourer d’autres dialogues et conversations. Cela peut cependant s’avérer utile, afin de rentabiliser 5h de jeu au prix de 20€ au maximum…
Éditeur : Campo Santo – Développeur : Campo Santo – Genre : Aventure – Sortie : 09 février 2016 – Supports : PC / PS4