L’an passé, je suis passé pour la première fois depuis bien longtemps sur Pro Evolution Soccer. Pour une raison qui m’échappe encore, EA Sports a livré un FIFA 15 beaucoup trop arcade, qui m’a énormément déçu. La faute à un feeling rapide qui donnait trop d’importance aux attaquants, au détriment des défenses qui étaient à la rue. Aussi, j’attendais cette nouvelle édition avec une impatience moins importante qu’à l’accoutumée. Et en ce sens, la surprise fut agréable.
C’est une certitude, l’éditeur américain a revu sa copie. Malgré des ventes toujours aussi impressionnantes, la dernière édition a laissé pas mal de joueurs sur le carreau. Aujourd’hui, on recherche avant tout de la simulation et des rencontres dites « réalistes ». C’est encore plus vrai lorsque, comme votre serviteur, le joueur évolue en club et connaît la danse des entraînements en semaine et des matchs le week-end. On veut retrouver ces sensations mais à l’échelle supérieure, avec des stades pleins, une retransmission télévisuelle et surtout une véritable construction dans le jeu. Alors oui, c’est une certitude, il y a quelques défauts comme l’arbitre qui met parfois trois plombes à siffler, que ce soit les fautes ou les hors-jeux. Pour être honnête, je suis même allé voir les commentaires sur le net et j’ai littéralement été choqué par les joueurs qui fustigent la difficulté du jeu, l’impossibilité d’aligner trois passes correctement ou tout simplement l’obligation de construire. À ceux-là, j’ai envie de leur dire : FIFA est une simulation et n’est pas un jeu d’arcade. Si vous voulez un jeu d’arcade, revenez à des titres comme les Virtua Striker (que j’adore au passage) ou ce genre de softs. Désolé, mais FIFA 16, à l’inverse de FIFA 15, n’est pas un jeu « cheaté » et du coup, ça en gêne certains. Mais évitons de nous fâcher, parlons des réelles qualités du jeu. Tout ce qu’avait oublié l’ancienne édition.
UNE VÉRITABLE SIMULATION
La première chose qu’on peut remarquer, c’est la rareté des scores fleuve. Malgré les centaines de matchs disputés, il m’est arrivé que deux ou trois fois de terminer avec plus de trois buts. Généralement, les rencontres se terminent sur un but d’écart tout au plus, et il n’est pas rare de finir avec un excellent 0-0. Certains matchs s’apparentent à une véritable bataille du milieu de terrain, où aucune équipe ne parvient à prendre le pas sur l’autre. Clairement, FIFA 16 a mis l’accent sur la défense et vous avez beau avoir Ronaldo ou Messi, vous ne passerez plus du tout de la même manière qu’avec le dernier opus. Le jeu est plus lent et les défenseurs, comme les gardiens, sont redoutables ! En bref, les matchs sont un régal, même si on doit encore se taper les mêmes commentaires (il va être temps de changer ! la boucle est plus que bouclée là !) et le même type d’ouvertures et célébrations. Il faut tout de même noter que la mise en scène est beaucoup plus variée (angles de caméra plus ambitieux) qu’un PES. Les nouveautés apportent un vrai plus dans le jeu, que ce soit les passes appuyées, les centres plus réalistes ou le timing des têtes et autres gestes techniques. Les animations permettent de retranscrire à merveille le feeling d’un rencontre télévisée.
UNE AVALANCHE DE MODES DE JEU ET D’ÉQUIPES
Cette année encore, FIFA 16 frôle l’indigestion en matière de contenu ! Les amateurs de la Bundesliga, sans doute l’un des championnats les plus spectaculaires qui soient, seront ravis de pouvoir profiter de la licence officielle. On note également une meilleure modélisation des joueurs (bien plus reconnaissables) et des stades. Pour ces derniers, plusieurs arrivées et mises à jour sont à signaler : le Vélodrome avec son toit, le Borussia Park de Mönchengladbach, El Monumental de River Plate, Carrow Park de Norwich City, etc. En terme d’immersion, c’est toujours mieux ! FIFA 16 marque aussi les tant attendues équipes féminines ! Pour l’instant, les sélections sont en nombre limité (12) mais au moins, on peut profiter de la modélisation de ces belles athlètes, à commencer par nos françaises (Laure Boulleau, Louisa Necib, etc.). Plus lentes et moins physiques, les rencontres n’en restent pas moins très intéressantes à jouer. Un bémol cependant : l’absence du Japon, qui est désormais l’apanage exclusif de PES. Chez les hommes, la bande des Samurai Blues est peut-être moins fringante qu’à l’époque de Philippe Troussier mais la sélection féminine japonaise est Vice-championne du monde (la finale a été perdue contre l’incontournable équipe des États-Unis). Pour terminer, le contenu reste juste inattaquable avec tout ce qu’il faut pour s’éclater en ligne, en local, en solo ou à plusieurs. Dommage que les débiles de service soient toujours présents en mode en 11 contre 11. Ces satanés joueurs pourrissent l’expérience et c’est de plus en plus insupportable. Entre ceux qui veulent dribbler toute l’équipe adverse, les gardiens qui sortent de leur cage et les imbéciles qui s’amusent à tacler pour créer des fautes et hacher le jeu, on en vient à la même chose à chaque fois : quitter la partie en espérant tomber sur moins de crétins. En général, énervé, on passe faire un tour par l’excellent FUT DRAFT qui permet de composer une équipe en choisissant 5 joueurs au hasard pour chaque position. FUT étant (bien) plus exigeant, c’est une manière pour les novices de s’essayer à ce mode sans péter une manette.