Il suffit de glisser le nom de Farming Simulator dans un cercle de gamers avertis pour subir les moqueries et autres piques. Et pourtant, la licence de Focus n’en finit plus de truster le top des meilleures ventes lors des fêtes de fin d’année. Auprès du grand public, le phénomène ne désamplifie pas et chaque nouvelle édition continue d’asseoir l’hégémonie d’une série qui s’améliore au fil du temps. Avec Farming Simulator 19, ce ne sont plus de 300 véhicules qui peuvent être utilisés pour mener à bien la réussite de votre exploitation agricole. Encore une fois, dans le domaine, on ne fait pas mieux en la matière.
Farming Simulator a souvent souffert de la réputation de sa réalisation. Depuis des années, la franchise s’enlisait avec un moteur poussiéreux et complètement dépassé. Aussi, pour cette édition, les développeurs ont choisi de repartir à zéro (ou presque) avec un nouveau moteur 3D. Les deux régions du jeu, Ravenport et Felsbrunn, profitent ainsi d’un supplément de détails et d’un ensemble plus agréable à l’œil. En tant qu’exploitant, vous devez donc acquérir des terrains et gérer l’intégralité de votre établissement. Matériel, personnel, aliments, cultures… tout y passe ! Chaque semence répond à une organisation précise. Blé, orge, colza, soja, maïs, patate… bon ok, pomme de terre ou encore betterave sucrière, chaque récolte doit être suivie avec un soin extrême. Par conséquent, les 6 malheureux tutoriaux proposés, s’ils sont convenables, mériteraient d’être bien plus explicites (et nombreux) car la série peine toujours à se démarquer de son enveloppe élitiste. Les connaisseurs retrouveront leurs marques immédiatement tandis que les autres mettront pas mal de temps pour tout saisir. Farming Simulator 19 est d’une richesse assez folle et il n’est vraiment pas simple de tout maîtriser d’autant que cette édition intègre des choses inédites comme la présence de mauvaises herbes qu’il faut traiter avec de la chaux.
UN CHEMINEMENT CLASSIQUE
Pour se lancer dans le grand bain, Farming Simulator 19 propose trois modes de jeux. Nouveau fermier permet au joueur de débuter avec un terrain et des équipements. Gérant de la ferme ne prend pas en compte les terrains et les équipements mais se limite à une grosse somme d’argent. Enfin, Partir de zéro, comme son nom l’indique, oblige l’intéressé à débuter une partie avec des moyens limités et rien d’autre. Autant dire qu’il faut se frotter à ce mode quand on est suffisamment à l’aise avec les différents éléments du jeu. On peut d’ailleurs créer son personnage, ce qui permet de profiter, au passage, de la modélisation nettement plus réaliste. Cette itération, il ne faut pas se mentir, vaut surtout le coup pour son nouveau moteur graphique. De ce côté-là, les avancées par rapport à l’épisode 17 sont considérables. Sans atteindre les standards actuels, c’est plus beau, plus détaillé, les effets météo sont sympathiques et les effets de lumière réussis. Les textures sont plus propres, plus colorées et les animations ont subi, elles aussi, un bon lifting. On peut même se balader à l’intérieur de la maison du propriétaire, les véhicules sont mieux terminés, les sons sont plus réalistes, etc. Clairement, ce gap visuel est appréciable. On n’en dira pas autant des réactions physiques qui sont parfois à la ramasse.
ET POUR LE RESTE ?
Avec 16 joueurs sur PC et 6 joueurs sur consoles, Farming Simulator 19 n’oublie pas les amateurs de coopération. L’intérêt de cette édition réside dans la possibilité d’exécuter les missions à plusieurs. Une bonne chose ! Ce volet apporte également une nouveauté de taille : la présence des véhicules de marque John Deere, qui est l’une des plus importantes dans le domaine agricole, un peu à l’image de Fendt ou Massey Fergurson. On note également des petites choses à droite et gauche comme l’apparition du coton ou l’élevage des chevaux (on peut même monter dessus pour partir en balade). Enfin, et c’était attendu, le jeu gagne en résolution et accepte la 3K.
Conclusion du rédacteur : BON
Après deux ans d’attente, Farming Simulator 19 s’impose, sans surprise, comme la référence absolue de la simulation/gestion agricole. Pensée pour une communauté toujours plus importante, cette édition se veut bien plus agréable à l’œil et propose une bonne durée de vie. S’il n’échappe pas à des bugs et qu’il a tendance à se reposer, en termes de contenu, sur ses lauriers, il ajoute tout de même quelques nouveautés. On aurait aussi aimé une vraie avancée de la physique du jeu. Mais dans son genre, c’est le boss et pour longtemps.
Points positifs :
Nouveau moteur graphique
L’ajout des chevaux
Plus de 300 véhicules
Un jeu qui très « nature et détente »
Points négatifs :
Encore des bugs
Des modèles physiques délirants
Peu de nouveautés marquantes
Pas facile d’accès pour les néophytes
Éditeur : Focus – Développeur : Giants Software – Genre : Simulation/gestion – Date de sortie : 20 novembre 2018 – Plateforme : PlayStation 4, Xbox One, PC
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