Pendant longtemps, le métier d’agriculteur a eu une réputation austère, la faute à des clichés tenaces et souvent bien éloignés de la réalité. Aujourd’hui, les choses sont en train de changer (l’émission L’Amour est dans le pré n’y est pas pour rien) et de plus en plus de jeunes craquent pour la culture de la terre et leur passion de la nature et des animaux. Bref, l’agriculture, ce ne sont pas des beaufs célibataires, incapables d’aligner trois mots. C’est bien plus que ça, c’est un métier qui peut être tout à fait moderne et les progrès faits en ce sens sont spectaculaires. Depuis plusieurs années maintenant, la série des Farming Simulator tente de nous plonger dans cet univers si particulier et sa richesse a fait le bonheur des agriculteurs virtuels en herbe.
Après une sympathique introduction (utilisant le moteur du jeu), vous voilà plongés dans l’univers de la culture et du bétail. Le joueur peut choisir entre deux maps (plus ou moins vastes) et se laisser aller à ses occupations agricoles. Pour commencer, dommage que le tutoriel soit d’une lourdeur sans nom. Il faut pourtant se le coltiner pour apprendre à se servir des différents tracteurs et machines, sans parler de de la gestion des cultures. Semer, récolter, pulvériser… un large éventail d’actions vous attend. Concrètement, on vous invite à choisir parmi plusieurs cultures et à les vendre afin d’engranger un maximum de bénéfices. L’argent récolté permet ainsi d’investir dans de nouvelles terres (fertiles) et des machines encore plus performantes. Agriculture oblige, les animaux sont bien présents (bovins, poules…) et vous pourrez aussi vous adonner à la vente de bois.
Visuellement, c’est un peu plus fin que ce que l’on a connu lors des précédentes versions. Un gap réel a été franchi graphiquement, mais il ne faut pas non plus s’attendre à un titre qui exploite les consoles next-gen. C’est correct tout au plus, mais on ne peut nier que la modélisation des différents engins agricoles est réussie. On ne pourra pas en dire autant de l’intelligence artificielle (des individus que vous pouvez embaucher) ou de la physique – abominable – des véhicules. La série a du mal à se défaire de ses écueils du passé et c’est dommage. On passera aussi très rapidement sur la musique d’ascenseur et l’ambiance inscrite aux abonnés absents, qui nous plonge dans un trou sans saveur. La campagne peut être vivante, hein !
Farming Simulator 15 ravira les amateurs des précédentes versions. Petit à petit, les améliorations portent leurs fruits et on se trouve en face d’un jeu correct. En revanche, il faut espérer que les défauts seront supprimés dans le futur car il ne manque finalement pas grand chose pour que le titre gagne en prestance. Pour le moment, on est plus proche du moyen que du bon.
