Mis à part Dishonored II, les jeux à univers forts et originaux sont une denrée relativement rare dans cet E3 2016. Heureusement, les québécois de Compulsion Games se sont fait remarquer avec We Happy Few, un projet assez excentrique, et qui dit excentrique, dit forcément Angleterre.
Wellington Wells, 1964 : une ville ressemble beaucoup au swinging London de cette époque, celui à base d’anglais dandys, de couleurs vives et d’esthétique pop. Deux décénnies après une invasion allemande, la ville n’a plus de stigmates de la guerre, et pour cause : tout le monde carbure au Joy, une pilule du bonheur qui permet de voir la vie en rose.
Cependant, cette société utopique qui n’est pas sans faire penser au film Brazil, a un coté sombre. Aspect que vous allez découvrir le jour où vous arrêtez de prendre du Joy. Seul problème, les habitants de la ville ne supportent pas les « Down » ces gens qui se passent de drogue et pour certains vivent en dehors de la ville dans le Garden District, un champ de ruine parcouru de survivants dépressifs.
We Happy Few est avant tout un jeu de survie où il va falloir découvrir ce qui se trame à Wellington Wells sans trop se faire remarquer. Pour cela votre héros peut bien sur combattre, mais aussi collecter divers objets et bricoler des ustensiles qui lui permettront de mieux se défendre. Il s’agit avant tout de se cacher « en pleine vue » du reste de la population. Pas évident quand il faut gérer divers besoins (nourriture, fatigue, sommeil et soif).
Pour l’instant, le gameplay n’est pas hyper passionnant (si vous aimez fouiller des placards dans Fallout, vous serez en terrain familier) et la réalisation relativement basique avec des animations un peu saccadées ou une surabondance de scripts peu nerveux. C’est un mélange de FPS et d’exploration/infiltration qui n’est pas sans faire penser à Bioshock. Cependant quelques idées sont intéressantes, notamment le fait que Wellington Wells soit générée de façon procédurale, et donc différente à chaque partie. De même, la mort est définitive (il n’y a pas de sauvegardes multiples) mais il sera possible de recommencer avec un nouveau personnage, peut-être plus adapté à la ville, sachant qu’il y en aura 3 avec des forces et des faiblesses différentes. D’ailleurs le jeu s’annonce aussi comme étant très adulte.
Malgré tout, We Happy Few a quelque chose d’intrigant. C’est probablement son esthétique inhabituelle ou son univers qui se distingue vraiment de tout ce qui est montré dans cet E3. Le jeu n’étant qu’en pré-alpha, le meilleur (des mondes) reste à venir notamment via un Steam Early Acces d’ici quelques semaines.
We Happy Few est annoncé sur PC et XBOX et ne devrait pas sortir avant l’année prochaine.