Pour vous un ninja, c’est quoi ? Un gars en noir, silencieux et furtif qui tue ses ennemis d’un coup précis sans émotion ? En tout cas sûrement pas une grande gueule qui utilise des pétoires, multiplie les vannes et fonce dans le tas !
Petit frère mâtiné de japanxploitation de Duke Nukem, le premier Shadow Warrior a connu un remake à succès il y a trois ans. C’est pourquoi son héros, Lo Wang, un ninja bien bourrin et à la langue bien pendue, reprend du service dans cette suite encore plus déjantée que la précédente. Il faut dire que le combattant des ombres s’est mis dans une sacrée panade : il abrite en lui l’esprit d’une scientifique plongée dans une sorte de coma mystique. Évidemment, la jeune femme est un peu son antithèse, et il n’est pas évident d’avoir deux voix dans son crâne. Pire, les employeurs de Lo Wang aimeraient bien récupérer la jeune femme, ou en tout cas ses connaissances.
Si jeune et déjà poney
Le cœur de Shadow Warrior 2, c’est un FPS très rapide et bourrin où des ennemis pas vraiment malins viennent se jeter sous les armes de Lo Wang. Celui-ci dispose de tout un arsenal, à l’ancienne, allant du simple pistolet, à la tronçonneuse, en passant par l’arc, le lance grenades et des tonnes de katanas différents. Il peut également compter sur ses pouvoirs de ninja qui lui permettent de disparaître, de projeter ses ennemis, de faire des attaques circulaires ou même de se soigner. À force de tabasser du monstre, notre héros gagne de l’expérience pour améliorer et sélectionner de nouveaux pouvoirs, mais aussi de l’équipement pour customiser ses armes ou enrichir son arsenal.
Grâce à des cartes relativement ouvertes et un level design friand de verticalité, de passages cachés et de mini-boss annexes, il y a vraiment de quoi faire dans chaque mission. Les combats sont vraiment brutaux, plutôt faciles vu la puissance de feu de Lo Wang et surtout bien fendard car ponctués de blagues débiles, d’éléments de décors… phalliques et d’une profusion de gore qu’on avait pas vu depuis le dernier Doom, à commencer par des démembrements forts réussis. D’ailleurs, les ressemblances entre les deux jeux sont assez nombreuses dans cette approche régressive du FPS, où on ne se planque pas pour récupérer sa santé mais où foncer dans le tas est souvent la meilleure des solutions.
Néanmoins, la diversité des pouvoirs et des armes permet d’alterner les façons d’aborder les combats, certains adversaires nécessitant un minimum de jugeote et donc une approche différente. Ainsi, parfois le corps à corps est de rigueur, parfois mieux vaut prendre ses distance ou utiliser des armes incendiaires. C’est notamment valable dans les combats contre les boss, souvent tendus. Malgré la vitesse de l’action et la multiplication d’effets à l’écran, le jeu reste lisible et fluide. Les contrôles sont simples à prendre en main avec quelques bonnes idées, comme la possibilité de passer en une touche d’une arme à distance à une arme blanche.
Presque sans sushis
La réalisation est agréable avec des décors réussis mais des modèles de personnages et des animations un peu datées. Le jeu arrive à proposer diverses ambiance mélangeant culture japonaise, cyberpunk, arts martiaux et folklore asiatique. La structure ouverte du jeu, permettant d’enchaîner missions annexes et principales avec des visites dans un hub central pour revendre son matériel et prendre de nouvelles quêtes est bien pensé. À noter d’ailleurs qu’une partie du jeu est semi-procédurale, ce qui permet de rejouer les missions sans avoir l’impression de refaire exactement la même chose. D’ailleurs, il est possible de jouer Shadow Warrior 2 en coopération jusqu’à 4, et hormis l’impression de n’affronter que des sacs à point de vie, c’est vraiment sympa.
Avec son coté un peu bête et méchant, Shadow Warrior 2 est donc une réussite à un bémol près : la profusion d’objets à ramasser casse un peu le rythme, surtout lorsqu’il faut passer par une interface mal foutue pour modifier son arme et gagner un pour cent par ci, un pour cent par là. C’est limite hors sujet par rapport à la stupidité jouissive du reste du jeu. Certes, ça permet d’augmenter sa re-jouabilité et sa durée de vie, mais parfois le plus est l’ennemi du bien.
Conclusion du rédacteur : TRES BON
Cette impression de rejouer à un FPS à la Duke Nukem (l’ancien, celui qui était bien…) est vraiment agréable. Entre l’humour idiot, l’action frénétique et le coté rentre-dedans du jeu, Shadow Warrior 2 offre un bon défouloir à l’ancienne, sans prise de tête ou presque. Son coté RPG aurait mérité d’être un petit peu plus simple pour rester dans l’esprit.
Éditeur : Devolver Digital – Développeur : Flying Wild Hog – Genre : FPS – Date de sortie : 13 octobre 2016 – Plateformes : PC (sur consoles en 2017)
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