Créée en 1989 par le studio japonais Success, la série Cotton est l’un des grands classiques du shoot dit « cute’em up », à savoir un jeu de tir tout mignon. Dans cette série, le joueur contrôle une petite sorcière sur son balai qui évolue dans un monde magique constituée de fées et autres créatures issues des contes pour enfants. Si ce Cotton Fantasy suscite autant la curiosité, c’est parce qu’il n’est pas un remake ou un remaster, mais bel et bien un épisode inédit ! C’est la panique dans le monde merveilleux ! Les Willows, ces petits bonbons dont Cotton raffole, sont en train de s’évaporer et si rien n’est fait, il n’en restera plus un ! Lorsque l’héroïne apprend ça, elle bondit et se lance à l’assaut du mystère en gardant en tête qu’elle peut dévorer autant de Willows qu’elle souhaite durant son périple. C’est donc bel et bien la gourmandise qui, une nouvelle fois, motive notre protégée.
Cotton n’est pas la seule à se lancer dans ce voyage. Dès le lancement du jeu, on vous invite à choisir parmi six personnages (Cotton, Luffee, Fine, Ria, Kawase et Appli), chacun ayant ses propres spécificités. Cela peut aller du type de bombe aux projectiles émis en passant par le tir standard. Une nouvelle fois, le jeu est placé sous le signe des boulettes, de la bonne humeur et de l’humour. Cotton et ses collègues doivent traverser une série de niveaux avant de se frotter à des boss qui ne manqueront pas de leur en faire voir de toutes les couleurs. Dynamique, rapide et immersif, Cotton Fantasy est un titre qui peut se montrer exigeant, mais qui a pour lui une excellente direction artistique et un gameplay particulièrement maîtrisé. Résultat, on perd – souvent – mais on y revient sans cesse ! Outre les patterns (mouvements) des ennemis qui sont parfois surprenants, certains personnages obligent le joueur à revoir sa façon de jouer. En effet, Ria, par exemple, ne possède aucune barre de vie ! À l’inverse, un compte-à-rebours s’affiche dans le bas de l’écran et il faut faire en sorte de lui « remonter la pendule » en récupérant des cristaux pour pouvoir progresser.
On sent que le budget alloué à la création du jeu n’est pas énorme, mais les développeurs ont vraiment réussi à livrer un shoot agréable et bien pensé ! Il y a même des niveaux bonus à la Space Harrier et le jeu est traduit en français ! Une vraie bonne surprise !
VERDICT : BON
Un shoot, un ! Et en plus, il est très bon ! Édité par ININ Games et développé par le studio japonais Mebius, Rolling Gunner est une lettre d’amour aux danmaku (ou manic shooters) de la première heure. Sorti initialement en 2018, le jeu revient sur PC, PlayStation 4 et Nintendo Switch avec son extension Overpower et offre une aventure aussi exaltante qu’explosive. Dans ce jeu de tir, le joueur prend les commandes d’un vaisseau dans l’espoir d’annihiler un système de défense contrôlé par une IA malveillante, le BAC. Six niveaux sont proposés, chacun se terminant par un boss gigantesque, et si la narration est mise de côté (malgré quelques sympathiques cinématiques), on ne peut pas en dire autant de l’action. Rolling Gunner est un puissant défouloir hérité des shoots des années 1990 avec un mélange d’éléments en 2D et 3D. Le rendu, ultra coloré, est un plaisir pour la rétine et toutes les mécaniques de l’original ont été optimisées pour des sensations géniales ! Le rythme est dément et on s’éclate à dégommer sur tout ce qui bouge en profitant de musiques technoïdes dans le ton. La réalisation, très proche, affiche de belles modélisations et le jeu a le mérite de tourner à pleine vitesse sans ralentissements perceptibles – à l’exception de l’explosion des boss. On prend un immense plaisir à slalomer entre les dizaines et les dizaines de projectiles, quel que soit le vaisseau sélectionné (parmi les trois à disposition), et on se fait un malin plaisir à déclencher son attaque ultime pour dézinguer tous les aéronefs présents à l’écran. Rolling Gunner ne réinvente pas le genre, mais son gameplay et sa réalisation super solide en font un mets de choix pour les amateurs de shoot et de danmaku.
VERDICT : BON