L'ambiance et l'atmosphère
Superbe direction artistique
Les contrôles et sensations d'apesanteur
Manque de challenge
Aucun gameplay, exploration only
Durée de vie de 6h grand max
Imaginez le film Gravity, transformez-le en jeu vidéo et ajoutez une bonne dose de suspens, vous obtenez plus ou moins ADR1FT. Le titre de Three One Zero nous envoie en l’air, à 462km au-dessus de notre belle planète bleue. Sur fond de musique classique, le Space Opera n’a jamais aussi bien porté son nom. L’expérience est suffisamment immersive pour vous proposer une critique dont seul Joypad à le secret. 3, 2, 1, 0, ignition !
Qui n’a jamais rêvé d’aller dans l’espace ? Il n’y a pas de secret, seule une poignée d’élus parviennent à atteindre le niveau d’entraînement nécessaire et passer les nombreux tests de sélections. Moi et mon équipe avons eu la chance de traverser toutes ces épreuves et partir pour de nombreuses missions, mais la dernière en date a tout changé….
Mais laissez-moi me présenter, Alex Oshima, née en 2007, je suis une jeune américano-japonaise de 30 ans, passionnée par l’espace depuis mon plus jeune âge. Toutes mes études n’ont eu qu’un seul objectif, obtenir mes ailes d’astronaute. Oui mais voilà, après avoir décroché tous les diplômes nécessaires pour enfin pouvoir m’envoler dans les cieux, la NASA restreint ses budgets et gèle les embauches. Seuls les sociétés privées ont désormais un avenir, et je me tourne vers l’entreprise Hardiman (SpaceX).
Son fondateur David Hardiman (Elon Musk), a fait fortune de bien des façons et concentre son activité pour les bienfaits de l’humanité. À la suite des dérèglements climatiques, il fonde une agence spatiale afin de préparer l’humanité à quitter la terre. En 2004, il lance le programme Northstar, qui a pour objectif de développer des plantes dans l’espace (cultures spatiales). En 2030, après le succès de la troisième mission Northstar, j’apprends avec joie que je suis nommée pour commander la quatrième expédition !
Après plusieurs mois dans l’espace, la fatigue se fait sentir mais notre équipe arrive au terme de sa mission, avec des résultats époustouflants. Mais le 8 juillet 2034 à 14h02, tout bascule et une explosion titanesque réduit la station en une multitude de confettis. Je reprends connaissance miraculeusement, des débris défilants tout autour de moi. Dans ma combinaison spatiale EVA, je parviens à me hisser à l’intérieur de ce qui reste du module central Cerebrum. Je comprends rapidement que les contrôles de mon jetpack sont endommagés, ce qui se traduit par des déplacements en apesanteur particulièrement lents et lourds. Il me faudra restaurer mon équipement progressivement, avant de débloquer les pleines performances de ma tenue de survie.
Survival, sans horror
Mes réserves d’oxygène sont de cinq minutes tout au plus, je dois donc régulièrement me ravitailler. Pour cela, il y a des bonbonnes dispersées absolument partout, mais également des machines fixes, installées à certains endroits. Quelles que soient mes tâches, il me faut systématiquement m’assurer d’avoir le niveau d’oxygène adéquat avant de me lancer, sinon c’est l’asphyxie assurée…
Pour m’échapper de cet enfer, j’ai besoin de réinitialiser le système central de la station, afin d’alimenter la navette de secours. Pour y parvenir, je dois au préalable récupérer les clés d’accès de chaque module, soit quatre en totalité. Heureusement pour moi (malheureusement pour le joueur), il me suffit d’explorer les lieux et de suivre le compas de mon interface EVA pour atteindre les consoles recherchées, aucun défi ou puzzle stressant à l’horizon. Tant que je suis soucieux de l’oxygène, rien de grave ne peut m’arriver. Je peux même en profiter pour admirer les magnifiques paysages qu’offrent la terre et l’espace, ainsi que consulter les ordinateurs personnels de l’équipage pour tenter de comprendre ce qui s’est passé. Le dénouement de cette aventure laisse un goût amer, comme si plusieurs fins étaient possibles, alors que ça ne semble pas être le cas.
Conclusion du rédacteur : BON
ADR1FT est un jeu qui mise tout sur l’atmosphère et l’ambiance, au détriment du gameplay et du défi. Un jeu d’exploration pure et dur, qui nécessite au joueur de s’immerger totalement dans l’aventure, sous peine de s’ennuyer rapidement. Graphiquement, le jeu est très réussi et parvient à varier les environnements, grâce notamment aux différents modules de la station. L’effet d’apesanteur et les contrôles provoquent de très bonnes sensations, malgré une certaine lenteur. La mémoire spatiale prend ici tout son sens, et on se surprend à tourner la tête devant son écran naturellement, pour mieux s’orienter. Un jeu résolument adapté pour l’Oculus Rift, mais qui par son manque de gameplay, est strictement réservé aux amateurs de ballades virtuelles toutes simples.
Éditeur : 505 Games – Développeur : Three One Zero – Genre : Exploration – Sortie : 28 mars 2016 – Supports : PC