De l’action, de l’aventure, des FPS, des jeux de stratégie… les jeux vidéo brassent un grand nombre d’expériences et les médias (sites internet, magazines, émissions de télé, podcasts…) font en sorte de traiter le maximum d’informations. Pourtant, s’il y a bien des joueuses et des joueurs qui sont souvent délaissés, ce sont nos chères têtes blondes. Non pas les enfants qui approchent la dizaine mais bel et bien les tous petits. Ceux-là ont aussi leurs propres jeux vidéo et ils méritent qu’on en parle de temps à autre. Ne serait-ce que pour guider les parents. Pendant longtemps, j’ai travaillé pour des magazines pour enfants (Kid Paddle, Kids’Mania, Mega Duel…) et à côté des Pokémon, Yu-Gi-Oh, Beyblade, Bakugan, Naruto, Les Lapins Crétins, on pouvait tomber sur des petits jeux rafraîchissants et vraiment sympathiques. L’occasion pour moi de vous présenter quelques titres auxquels j’ai pu accéder en compagnie de ma fille.
Lucky Luke et les Daltons
Édité par KOCH Media et développé par Anuman dans le cadre du label Kids’Mania, Lucky Luke et les Daltons est disponible depuis cet été. Dans ce jeu composé de multiples mini-jeux, le cow-boy le plus rapide de l’Ouest est engagé pour retrouver la trace des Daltons. En effet, le procureur prépare le procès des quatre frères et il faut trouver et escorter un maximum de témoins. Pour mener à bien cette mission, une caravane est mise en place et parcourt le pays. Seulement voilà, Joe et les siens n’ont de cesse de l’attaquer et de lui tendre des pièges pour éviter qu’elle arrive à destination. Il faut réussir tous les mini-jeux afin qu’elle atteigne son but, que les Daltons soient arrêtés et que le procès ait lieu.
Après avoir sélectionné la langue (Français, Anglais, Espagnol, Italien et Allemand), vous arrivez sur le menu du jeu. Deux modes s’offrent au joueur : l’histoire et le mode Caravane. Ce dernier permet simplement de choisir le mini-jeu de son choix et de le refaire à volonté. Entièrement jouable au stylet (ou au doigt), la cartouche ne brille pas par sa réalisation. C’est de la réalisation « flash » assez classique et limitée. Même le scénario est racontée par le biais de dessins fixes. Durant les mini-jeux, on décèle quelques animations mais rien d’exceptionnel. Au moins, on retrouve l’univers de Morris et Goscinny, avec ses codes, ses couleurs, ses personnages, ce qui donne un rendu correct à l’écran.
Du côté des mini-jeux, c’est là encore très classique mais adapté pour les petits. Il faut par exemple guider les Daltons jusqu’à une caravane (en posant une flèche sur un damier à la manière de Chu Chu Rocket sur Dreamcast), préparer une recette de cuisine (en mettant les bons ingrédients dans la marmite), reproduire des dessins et autres figures pour faire avancer les caravanes, effectuer un duel avec les Daltons (en visant leur pistolet au bon moment) et bien d’autres.
Dans l’ensemble, les jeux sont très simples d’accès même si on regrette qu’il n’y ait parfois pas le droit à l’erreur. En tout cas, les fonctionnalités de la portable sont bien exploitées. Outre le stylet, on peut utiliser son souffle ou le microphone pour certaines épreuves. Finalement, on regrette l’intérêt inégal des mini-jeux et le déséquilibre de leur réalisation. Certains (la course de Lucky Luke) sont bien conçus, d’autres sont franchement limités. Le côté beaucoup trop répétitif de l’ensemble (à peine une dizaine de mini-jeux) et l’ambiance trop terne (musiques vraiment peu inspirées) jouent beaucoup aussi dans la note finale.
Le verdict des peluches :
Thomas et ses Amis
Conçu par Avanquest, Thomas et ses Amis reprend bien sûr la licence de la série d’animation. Ce personnage, créé en 1945 par Wilbert Verre Awdry, fête ses 70 ans en 2015. Tout comme de nombreux enfants, ma fille Yumi (4 ans) est une grande amatrice de cette petite locomotive. Aussi, qu’elle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle a allumé sa console. Dès l’écran-titre, la musique du générique accueille l’enfant et met tout de suite dans l’ambiance. Un petit tour par les options permet de paramétrer les bruitages, la musique et la difficulté, ce qui est un bon point pour adapter le jeu au niveau de votre minot(te).
C’est l’effervescence sur l’île de Chicalor ! Des invités de prestige sont attendus et Thomas veut absolument que tout soit parfait pour les accueillir ! En effet, il s’agit du duc et de la duchesse de Beaufort et la locomotive souhaite que sa station soit au top ! À travers neuf épreuves, votre enfant participe aux côtés de son héros. Mémoire, logique, curiosité, sens de l’observation… tous les sens de votre progéniture sont mis en éveil ! L’histoire est contée sous la forme d’images fixes, ce qui est un peu dommage. Il aurait été sans doute plus judicieux d’utiliser des extraits du dessin animé. De même, une narration par la voix aurait été plus appropriée.
Globalement, Thomas et ses Amis est un jeu facile d’accès mais demandera tout de même la complicité d’un joueur habitué. L’histoire se déroule au travers de 9 activités et se termine très (trop) rapidement. Et ce n’est pas le jeu libre, permettant de choisir son mini-jeu, qui va changer la donne. Pourtant, il s’en sort mieux que Lucky Luke et les Daltons. Déjà, la réalisation exploite de la 3D, certes minimaliste, mais le rendu est plus agréable. Ensuite, l’ambiance, très guillerette, fera danser vos petits ! Il y a aussi le plaisir de jouer avec Thomas et même Harold l’hélicoptère ! On regrette que toutes les fonctionnalités de la console ne soient pas exploitées, mais les épreuves utilisent aussi bien la croix directionnelle que l’écran tactile.
Sorti depuis le 2 novembre dernier, Thomas et ses Amis peut donc être un achat intéressant si votre enfant aime le dessin animé. Loin d’être parfait et se terminant assez vite, il offre tout de même un certain challenge avec la possibilité de battre ses records.
Le verdict des peluches :
La Reine des Neiges : La quête d’Olaf
Sorti il y a un petit moment maintenant (2013), la Reine des Neiges : la quête d’Olaf est pourtant un jeu vers lequel ma fille s’est tournée immédiatement. Si on regrette que la chanson du bonhomme de neige soit en anglais (lors de l’écran-titre), voilà une cartouche (signée 1st Playable Productions) qui s’avère très soignée. Cette fois, il ne s’agit plus d’une succession de mini-jeux mais bel et bien d’un véritable jeu de plateformes pour les tous petits.
Dans cette aventure, composée de 60 niveaux, on incarne le bien nommé Olaf. Ce dernier peut sauter, effectuer un double saut, balancer sa tête ou encore planer dans les airs un court instant. Ce qui est appréciable, outre la mélodie de la chanson du bonhomme de neige (soyez rassurés, je n’ai pas entendu Libérééééée, Délivréééée…), c’est la qualité des graphismes ! Tout est coloré, il y a plein de petites animations dans les décors (pissenlits qui volent au vent, papillons, buissons qui bougent…) et les mimiques d’Olaf sont craquantes. Si vous attendez un petit instant, il se mettra à tousser violemment, ce qui entraînera la perte de sa carotte. Il fera aussi coucou à votre enfant. Dommage que la voix française, assurée par Dany Boon, soit totalement absente. Les voix sont uniquement en anglais.
Le but du jeu est simple : il faut parcourir les niveaux en récupérant les différents objets. La progression est donc enfantine (c’est ce que recherchent les développeurs et c’est réussi) et les niveaux sont variés. Les environnements évoluent et il y a plein de petites séquences amusantes, comme un passage sur un bateau à voiles. Par ailleurs, au fil de l’avancée dans le jeu, votre petit(e) pourra débloquer des vêtements pour Olaf. Gants, écharpe, chapeau, tout y passe ! De quoi en faire le plus beau bonhomme de neige de tous les temps ! Pour un enfant en bas âge, ce jeu est une petite pépite ! Tout au plus, on regrette que les stages ne soient pas plus longs. Mais avec 60 niveaux au compteur, il y a de quoi faire !
Le verdict des peluches :