Les organisateurs du Paris Games week, n’ont jamais caché leurs ambitions. Devenir un gros salon de jeu vidéo. Pour la sixième édition, le SELL a fait les choses en grand ! Conférence PlayStationPGW, annonces exclusives et toute une semaine autour du jeu vidéo en réunissant de nombreux événements dans tout Paris. Les gros éditeurs se sont prêtés au jeu et en profite pour mobiliser du monde de toute l’Europe et multiplier les démonstrations exclusives…
En grand certes, mais sûrement pas en large. Derrières les bulles, le strass et les paillettes, le Paris Games Week est un bad trip d’une soirée où on aurait abusé sur le champagne et après quelques jours sur le salon, la gueule de bois est sévère.
Si vous avez prévu de vous rendre au plus grand salon de jeu vidéo de France ce weekend, accrochez-vous bien et préparez vous psychologiquement à vivre une véritable épreuve physique. Que ce soit pour le public ou la presse, le salon est très loin de rivaliser avec ses compères européens, tels que la GamesCom ou encore l’EGX. Ne parlons même pas de salons outre atlantique…
Le reproche que l’on peut faire parfois à la GamesCom, c’est qu’il s’agit d’un salon allemand pour les allemands. La Paris Games Week, c’est la même, un salon parisien pour les parisiens. De grandes ambitions, mais une surface bien trop petite pour accueillir tant de monde, ce qui rend les visites et déplacements infernaux. Tout le monde se marche dessus, se pousse, se bouscule et cela sans respect d’autrui. Le PGW, ce n’est plus aucune règle, une véritable jungle où ce sont les épaules des plus forts qui réussiront à se frayer un chemin.
Et si cette année, les événements satellites veulent lui donner une dimension plus que française, les infrastructures mises en place ne sont pas à la hauteur des aspirations. Côté professionnel, la salle de presse est à peine suffisante pour une poignée de médias. Ridicule quand on connait les espaces de la GamesCom, où des dizaines d’ordinateurs et tout autant de tables, de canapés et de services sont mis à dispositions des journalistes. La petite salle du PGW ressemble à une pièce de 4 ou 5 postes pour se connecter à Internet et pas plus de tables pour se poser. Sur les deux jours où nous y étions, nous avons pu trouver un tabouret libre très tôt le premier matin. Heureusement que la Game Connection était là pour nous proposer une zone de repos et de quoi reprendre nos esprits.
Le salon se compose de deux halls. Un de taille moyenne avec des jeux pour les plus jeunes et la famille, comprenant l’excellente initiative des Jeux Made in France et un autre hall immense où les éditeurs y affichent leurs grandeurs et démesures. Que ce soit dans l’un ou dans l’autre, le son y est assourdissant. Dans le premier, les enfants y crient, les claquements des infrastructures pour les accrobranches ou le mini trottinette parc résonnent, tout en se mélangeant à celui d’une foule qui se densifie d’heure en heure. Cependant, ce hall reste bien plus calme que celui où se trouvent les éditeurs et constructeurs. En effet, l’autre surface se révèle être un cauchemar auditif. Chaque stand qui a sa propre scène veut surpasser son voisin. Le stand de Sony semble être celui qui réunit le plus de monde. Sa scène se situe à l’un des angles extérieur de son espace, où on se croirait parfois à un festival de musique électro. Cette disposition bloque ainsi le passage du carrefour et ralentit la progression dans le salon.
Dans les faits, les chiffres sur le papier ne mentent pas, le salon est un véritable succès en terme d’affluence. Mais c’est au détriment de la capacité d’accueil et de l’infrastructure mis en place. Le salon attend cette année plus de 300 000 visiteurs, soit presque autant que la GamesCom de Cologne, sauf que le salon français n’affiche pas la même superficie. Il est trois fois plus petit, 60 000m2 contre 193 000 m2 pour le salon allemand. Cela se voit et s’en ressent à chaque instant.