Réel souci du détail sonore (voix, effets sonores)
Séquence de gameplay variées (shmup, racing, rail shoot)
Combats dynamiques et bien foutus
Multitude d'objets planqués partout
Graphisme agréable et fluide à 60fps
Scénario des plus classiques
Contrôles en véhicule imprécis, trop sensible
Environnements pas assez variés
Combats de boss mal foutus (surtout à la fin)
Durée de vie trop succinte
Quoi !? Encore un jeu Transformers tout naze ! Oh mon dieu, il semble encore plus ridicule que les précédents ! C’est probablement ce que tout gamer normalement constitué peut penser en observant rapidement ce titre. Cette licence n’a jamais vu naître un jeu intéressant, pourquoi cela changerait-il ? Pire encore, cet opus laisse l’univers du film de côté, pour s’attaquer au dessin-animé des années 80. Tout cela ne donne vraiment pas envie, mais comme vous le savez, il ne faut JAMAIS se fier aux apparences ! N’oubliez pas, c’est PlatinumGames qui est aux commandes. 😉
Activision nous apprend une leçon : Ne jamais baisser les bras.
Activision n’a pas froid aux yeux et s’aventure à nouveau sur un territoire casse-gueule. Cependant, afin de mettre toutes leurs chances de leur côté, ils ont fait appel au grand studio japonais PlatinumGames. Je n’ose pas imaginer la tête du géant américain quand les développeurs leur ont annoncé leur intention de mettre de côté les films pour s’orienter vers le dessin-animé de 1984. Il faut une sacrée dose de confiance pour accepter un pari aussi audacieux, mais n’oublions pas qu’il s’agit du créateur de l’excellent Bayonnetta.
Sous ses airs de jeu vidéo pour gamin pré-pubère se cache en réalité un gameplay sophistiqué et exigeant. Le mode normal ne fait pas de cadeau et donne suffisamment de fil à retordre pour persévérer contre l’échec. Il est évident que les graphismes en cel-shading sont parfaitement adaptés à l’ambiance choisie, même si certaines cinématiques ne sont pas toujours de qualité. D’un point de vue sonore, un souci du détail sans faille nous permet de profiter d’une voix d’Optimus Prime proche de ce que l’on connaît et des bruitages de transformation on ne peut plus fidèles à nos souvenir d’enfance. Malheureusement pour les anglophobes, il faudra se contenter des voix en V.O sous-titrées en français. Si vous ne maîtrisez pas la langue de Shia LaBeouf, vous risquez de perdre le fil d’une discussion, car trop occupé à bousiller du Decepticon. Enfin, j’espère que vous n’êtes pas allergiques au style musical Heavy Metal. Celui-ci compose 90% de la bande son du titre, ce qui devient même parfois vraiment fatiguant…
Tout le savoir-faire de PlatinumGames
Le scénario n’a rien de bien mirobolant et s’inspire probablement de ce qui a déjà été fait dans les dessin-animés. Le grand méchant Megatron envahit la planète Terre et s’approprie une technologie susceptible d’éradiquer toute forme de vie organique sur notre monde. La célèbre équipe d’Autobots va tout faire pour empêcher les grands vilains de mettre leur plan à exécution. Certes, l’histoire n’a rien d’attractif, mais le plaisir de jeu, en revanche, vous scotche au gamepad.
Le beat’em all est le gameplay principal, bien que certaines séquences s’orientent aussi vers le shoot’em up, le shoot sur rail et même un peu de jeu de course, ainsi que des notions de RPG. En progressant dans l’aventure, vous débloquerez les cinq robots emblématiques, Bumblebee, Wheeljack, Sideswipe, le dinosaure Grimlock et bien sûr Optimus Prime. Chacun de ses persos peuvent se transformer à volonté en véhicule (ou en dino pour GrimLock), ce qui permet une multitude de possibilités. Comme par exemple explorer les lieux rapidement en mettant le turbo ou profiter de la vitesse du bolide pour asséner une puissante attaque contre un ennemi. Même si la map principale de la ville a tendance à se répéter trop souvent, il y a suffisamment d’embranchements pour dénicher de nombreux coffres et objets planqués un peu partout.
L’arche de Nono
Au fil de l’exploration, vous amassez un trésor de guerre, composé d’objets en tout genre et d’argent. Régulièrement, au cours de la partie, à la fin de chaque chapitre ou en cas d’échec, vous pouvez retourner dans le Q.G des Autobots: l’Arche. Ce simple menu donne accès à toutes les fonctions permettant d’augmenter vos capacités, changer de personnage et acheter du nouveau matériel. C’est ici que la réflexion du joueur opère, à savoir quelle arme utiliser, quelle aptitude augmenter (moyennant finances), ou encore quel robot choisir face à telle ou telle difficulté. Votre armement aussi peut évoluer, sous forme de niveaux. Un système de synthétisation permet de fusionner deux armes ensemble, afin notamment de conserver l’expérience acquise avec votre ancien équipement. Certaines armes causent des dégâts elemental, tel que le feu, la glace ou l’électricité. Ces effets peuvent s’avérer déterminant dans certains combats. Enfin, le menu T.E.C.H permet de créer des items bonus de façon totalement aléatoire. Sous forme d’un mini-jeu tout bête (jauge façon jeu de golf), vous façonnez des objets qui augmentent votre attaque, défense, etc.
Irréprochable, ou presque…
Il est primordial de bien optimiser vos héros dans l’Arche, au risque de peiner sévèrement contre certains ennemis. Pour le reste, la progression dans la campagne solo est majoritairement très plaisante. Le jeu est fluide à 60fps et ne souffre d’aucun défaut d’esthétisme. Le système de combat à la mode PlatinumGames fonctionne toujours aussi bien et c’est un régal de déboulonner les méchants à grands coups de marteaux ou de torgnole mécanique. Cependant, certaines phases d’actions sont tellement explosives qu’on finit par perdre le fil et tout cela devient parfois très confus. Comptez six à huit heures de jeu maximum pour boucler le mode histoire, avec un dernier chapitre gonflé à l’hormone de boss bien prise de tête, pour ajouter une heure de frustration… Si vous en redemandez, un mode défi propose une multitude de missions d’éliminations des plus classiques. Inintéressant si vous ne chassez pas le succès/Trophée.
Conclusion du rédacteur : BON
Transformers : Devastation est probablement le premier jeu de la licence à sortir du lot. Malgré son apparence enfantine et son style dessin-animé des années 80, le jeu est très réussi. Un système de combat quasi irréprochable, des séquences de gameplay assez variées, bref un jeu comme PlatinumGames sait les faire. Comme toujours, des défauts persistent. Une campagne assez courte, des contrôles imprécis en mode véhicule et des situations de combats parfois confuses pourront en refroidir certains. Cependant, si vous aimez les beat’em all façon Bayonetta, n’hésitez pas et foncez les yeux fermés ! Si le succès est au rendez-vous, il y a fort à parier qu’une suite sera programmée (du moins, la fin du jeu le suggère…)
Éditeur : Activision – Développeur : PlatinumGames – Genre : Action / Aventure – Support : Xbox One, PS4, PC, PS3, 360 – Sortie : 6 octobre 2015