Mad Max – Le cœur en poussière
Reg'
Les explosions
Le monde de Mad Max très bien retranscrit
Les tempêtes de sable
L'ambiance générale
La qualité globale des modèles physiques
Les bastons offrent pas mal de combos
Manque de personnalité
Peu de variété dans les objectifs
Bestiaire redondant
Quelques baisses de framerate
Le désert c'est bien, mais c'est un peu vide
Saluée par la critique mais aussi controversée, la dernière sortie de Mad Max au cinéma a fait couler beaucoup d’encre. Nerveux, violent, totalement barré et carrément hallucinant sur le plan visuel, le long-métrage de George Miller en a retourné plus d’un. Aussi, lorsqu’on a appris qu’une adaptation vidéoludique allait voir le jour, nous sommes tous restés méfiants. Et pourtant, à défaut de quelques petits problèmes, Mad Max est un jeu soigné. Avalanche Studios n’a pas cherché la solution de facilité : open world, courses-poursuites explosives, baston fracassantes, modèles physiques intéressants, durée de vie conséquente… il y a de quoi faire ! Reste à savoir si le tout (ben oué, c’est un peu le désert quand même) parvient à se renouveler…
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le beau brun s’en prend plein la tronche dès l’introduction. Dépossédé de son bolide « Interceptor », il va alors faire la connaissance d’un bossu un peu allumé mais surtout très doué en mécanique. Quelques minutes suffisent pour comprendre que Mad Max emprunte son gameplay à beaucoup d’autres jeux. En revanche, s’il y a bien une chose qu’on ne peut enlever à Avalanche Studios, c’est d’être parvenu à retranscrire fidèlement l’univers de la saga. Le désert est très bien reproduit et les différents abris de fortune et forteresses ont un look très classe. Les personnages sont cradingues, les tempêtes de sable sont superbement rendues (il est d’ailleurs préférable de se planquer pour éviter de se prendre des débris dans la figure) et le character design global est très réussi ! En clair, on se croit en plein monde post-apocalyptique et la notion de survie est palpable à chaque instant.
Un monde à explorer
Le schéma de jeu, quant à lui, est ultra classique. Il s’agit de remplir des objectifs principaux ou secondaires. Monde ouvert oblige, on retrouve la sempiternelle carte qui permet de se repérer ainsi qu’une multitude d’activités. Pour diminuer la menace de Scrotus (l’affreux antagoniste) sur la région, vous pouvez nettoyer les champs de mine, les camps, éliminer les snipers, détruire les convois. Par ailleurs, vous ne pourrez pas survivre sans un bon véhicule, c’est pourquoi il est indispensable de mettre la main sur de la ferraille ou différentes pièces. La customisation est très poussée dans Mad Max et les amateurs du genre prendront un malin plaisir à personnaliser leurs bolides. Le jeu offre pas mal d’activités et a le mérite de ne pas sombrer dans une caricature. Par exemple, les bastons sont inspirées des jeux Batman et le résultat est plutôt convaincant. Même chose pour les affrontements en bagnole qui, à défaut d’être parfois imprécis, sont très musclés. Il est toutefois fort dommage que la difficulté soit mal dosée. Il n’est pas rare de se retrouver encerclés par des dizaines de mecs prêts à en découdre (bon courage pour s’en sortir, à moins d’esquiver sans cesse) et il y a certains problèmes de collisions dans les accrochages entre les voitures. Rien de bien grave, mais ça perturbe de temps à autre la progression.
Affirme-toi Max
Bien que Mad Max est un jeu agréable à parcourir, on sent qu’il manque un petit quelque chose pour totalement convaincre. Au-delà de l’univers qui s’avère forcément répétitif, on aurait aimé que les missions soient bien plus variées. On en revient toujours plus ou moins à faire la même chose et la lassitude peut vite l’emporter sur l’excitation des premières heures. Alors oui, il y a des petits défis au sein même des missions (comme détruire les emblèmes de Scrotus) et Max est aussi à l’aise avec ses poings qu’avec une arme, mais le scénario reste vraiment trop mou pour immerger pleinement le joueur. C’est dommage car il y a vraiment des idées sympas, comme le fait d’enflammer un bidon d’essence pour ensuite le lancer sur les ennemis. Le problème, c’est qu’on a la désagréable impression de se retrouver en face d’un melting-pot de références mais auquel il manque une once de personnalité.
Malgré cela, il demeure plutôt plaisant et ravira toutes celles et ceux qui ont craqué pour le film de Miller. Imparfait mais généreux, il permet de s’amuser une quinzaine d’heures pour l’histoire principale et bien plus pour le terminer à 100%.