C’est l’histoire d’un très bon jeu qui se voit entaché d’une remastérisation HD qui sent l’expédition extrême. Sortie en 2012, cette production revient sur Xbox One et PlayStation 4 dans une « Definitive Edition » qui sent un peu l’arnaque. Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : Dishonored reste un jeu très prenant, cohérent et immersif. On prend toujours un malin plaisir à déambuler dans les rues de la cité de Dunwall en compagnie de Corvo. Après le meurtre de l’impératrice, ce dernier n’a qu’une seule idée en tête : venger cette dernière et retrouver Émilie, la fille de la victime et c’est à vous qu’incombe cette lourde tâche.
L’univers du jeu est vraiment impeccable et distille une véritable identité artistique. Quant au gameplay, il reste efficace et accessible, avec de multiples pouvoirs que l’on peut appréhender de différentes manières. Bourrins ou adeptes de l’infiltration, soyez rassurés, toutes les approches sont bonnes ! Admirablement pensé, Dishonored Definitive Edition propose également les trois extensions parues dans la continuité des aventures de Corvo. Bref, Dishonored reste Dishonored.
Pas content
Le problème, c’est que ce portage HD a été réalisé avec une désinvolture pas possible. Un véritable « j’m’en foutisme » qui se traduit par des graphismes qui n’exploitent à aucun moment les capacités de nos consoles actuelles. Pour l’essai, j’ai relancé la version PC du jeu de 2013 et elle est encore plus fine et plus travaillée que cette version ! Rendez-vous compte, l’animation ne dépasse pas les 30 images par seconde et il n’est pas rare de voir des textures cradingues à souhait. En d’autres termes, à part la résolution en haute définition, Dishonored se contente d’arriver sur next-gen et basta. Un excellent jeu mais qui a été transposé de manière paresseuse. Dommage.