Test : God of War III Remastered
Reg'
Univers et direction artistique fantastiques
Une ambiance dantesque
Un gameplay nerveux et assez profond
Thématiques très matures
Spectaculaire de bout en bout
Un titre qui a bien vieilli
Pas beaucoup de nouveautés, si ce n'est quelques bonus et un mode photo
Certaines textures qui accusent leur âge
Maintenant, il faut attendre God of War IV
Alors que le quatrième épisode du guerrier spartiate se fait discret, Sony nous fait patienter avec cette remastérisation de God of War III. Au programme, de la baston, des muscles saillants, de l’hémoglobine qui coule à flots, des donzelles nues et des créatures venant des profondeurs infernales ! Ne reniant pas avec sa nature, le héros bodybuildé continue d’assouvir sa soif de vengeance. Sorti en 2010, le titre a t-il gardé toute son efficacité ? Verdict dans les lignes qui suivent.
On ne change pas un caractère d’un claquement de doigt. Furax comme jamais, Kratos n’a qu’une obsession : faire payer à Zeus et aux Dieux son errance et ses douleurs. God of War III : Remastered peut s’enorgueillir d’une introduction tout simplement incroyable ! Alors que le héros touche à son but et se rapproche de l’Olympe et de son ennemi juré, le joueur, médusé, assiste à une séquence mettant en scène plusieurs Titans. L’action se focalise longuement sur Gaïa et s’appuie sur des caméras ultra dynamiques. En clair, on en prend plein la gueule ! Les phases de jeu sont aussi puissantes que spectaculaires, et il faut vivre le combat contre Poséidon pour le croire ! Le bémol dans tout ça, c’est qu’une telle orgie visuelle ne peut durer. En la proposant en tout début de partie, les développeurs ont pris le risque d’attaquer fort pour que les évènements se calment ensuite. Un parti pris qui ne plaira pas à tout le monde.
Kratos le Crados
Kratos, c’est un mec vénère qui n’hésite pas à transformer ses ennemis en charpie. Dans ce troisième opus, il est plus énervé que jamais et le gameplay va dans ce sens. Les commandes répondent au quart de tour et le colosse est capable de tous les prodiges. Malmené par un Zeus surpuissant, il est éjecté dans le Royaume d’Hadès et perd tous ses pouvoirs. Au fur et à mesure de la progression, le joueur pourra compter sur un arsenal de plus en plus efficace : lames, arc, gants, bottes… il y a de quoi faire ! Sa maîtrise avec les chaînes est toujours aussi remarquable, et on prend un vrai plaisir à choper les ennemis pour ensuite les martyriser (exactement comme pourrait le faire Scorpion avec son grappin dans Mortal Kombat). Le jeu fait également la part belle aux QTE nerveux, pour encore plus de démembrements et autres « finish » impitoyables.
Hey, mais c’est pas moche !
Non, c’est même très joli ! S’il existe des remastérisations encore plus peaufinées, God of War III Remastered ne se moque pas des joueurs. Les textures ont été affinées, le tout carbure au 1080p à 60 images par seconde et les effets ont été améliorés. Les développeurs ont même intégré des éclairages supplémentaires. Ajoutez à cela des musiques et des bruitages toujours aussi réussis et vous obtenez un titre qui demeure très correct sur le plan technique. C’est d’autant plus appréciable que le bestiaire, très varié, a profité lui aussi de ces upgrades. Les modélisations d’ensemble sont classes et les animations n’ont rien perdu de leur vivacité.
Quoi de neuf docteur ?
Hormis un mode photo, God of War III Remastered n’a rien à proposer de plus que l’original sur PS3 (bon ok, y a quelques bonus mais rien de marquant). L’aventure s’avère toujours aussi puissante et spectaculaire mais il est préférable de n’y avoir jamais touché pour l’apprécier pleinement. Mais difficile de faire la fine bouche pour autant : plonger dans les méandres de la mythologie grecque est un vrai régal et il est amusant de débusquer les clins d’œil faits au cinéma. On y retrouve du Choc des Titans, Jason et les Argonautes, etc.