Test : Rocket League
Ghislain Masson
Rythme endiablé
Spectacle
Facile à prendre en main
Chaotique mais fun
Crossplateform
Parfois trop Chaotique
Les abandons de vos équipiers en cours de match
Chacun pour soi
Un peu répétitif quand même
Parfois plus chaotique que fun
Oubliez les forçats de la route, les mondiaux de natation, les meetings d’athlétisme ou les nouveaux exploits de Zlatan et de sa bande de millionnaires. Le sport de cet Été est à la fois spectaculaire, violent et chaotique et repose sur un principe très simple : du foot joué par des voitures !
Des voitures, un stade, un ballon géant et deux cages. L’équipe qui pousse le ballon le plus souvent dans les cages adverses au cours des cinq minutes que dure un match a gagné. Voilà, vous savez jouer à Rocket League. Ou presque.
Car si Rocket League peut se résumer à du football avec des voitures, c’est bien entendu un peu plus riche que ce postulat de base.
A fond, à fond, à fond !
Assez bizarrement, une voiture ne se comporte pas totalement comme un footballeur de base. Elle se fatigue moins, va plus vite, ne se recoiffe pas entre deux corners et ne se tient pas la jambe au moindre contact de ses congénères.
Les voitures dont il est question dans Rocket League n’ont rien de la Twingo. Rajoutez quelques pointes et un peu de rouille et elles pourraient figurer dans le prochain Mad Max. En clair, c’est du solide. D’ailleurs elles sont presque indestructibles. Presque car il est tout de même possible de les faire exploser pour peu que vous preniez beaucoup de vitesse et d’élan pour foncer dedans. Mais aussi spectaculaire qu’elle soit, l’explosion n’a que peu de conséquences si ce n’est d’écarter le véhicule du match pendant quelques secondes. Pour le reste, les carrosseries ne s’abîment pas, et mieux vaut se comporter en pilote d’auto tamponneuse qu’en conducteur prudent pour rendre service à son équipe.
De plus, toutes les voitures se valent. Il y a beau en avoir plusieurs modèles, aucune ne va plus vite ou encaisse mieux. La seule différence de vitesse sur le terrain c’est le turbo : un bouton qui permet d’aller très vite pour peu que vous ayez collecté un peu de réserve en roulant sur certains points du terrain.
Pas de bras, pas de Cantona
N’espérez pas réaliser de petits ponts et autres roulettes zidaniennes à répétitions, du moins pas sans des dizaines d’heures d’entraînement. La technique de dribble dans Rocket League est assez limitée et consiste plus ou moins à pousser où dévier le ballon en fonction de votre trajectoire.
Vous disposez tout de même d’un bagage technique largement supérieur à un joueur de ligue 1 : dérapages, retournés acrobatiques, marche arrière et surtout la possibilité de sauter. De quoi assurer le spectacle sur le terrain d’autant plus que celui-ci est prévu pour.
En effet, les différents terrains ont la particularité d’avoir un plafond et des murs plus ou moins invisibles. Le ballon va donc rebondir dessus et ces rebonds sont la source de nombreux rebonds imprévus et buts hasardeux.
A moins de vraiment jouer et communiquer avec vos coéquipiers, les matchs ont vite fait de tourner à la foire d’empoigne où tout le monde se rue sur le ballon, tente des sauts acrobatiques et des passes foireuses. Et c’est justement là qu’est tout le plaisir de Rocket League. Le chaos, le coté imprévisible des matchs fait qu’il se passe toujours quelque chose !
Alors bien sur, avec un peu de maîtrise, il est possible de construire ses buts, de bien jouer en équipe et de pratiquer du « beau football ». Mais même au petit bonheur la chance, vous pouvez y arriver et ce sera vraiment fun !
Je être Ribery
Sur le moyen terme, Rocket League est à peu près aussi répétitif qu’un Fifa, la bande-son en moins. Néanmoins, outre son pur fun, il comporte quelques éléments qui poussent à revenir.
Le premier d’entre-eux, c’est de pouvoir customiser votre voiture ! Il a une douzaine de châssis, des peintures, des objets ridicules à placer au bout de l’antenne, de stickers à en faire frémir Valérie Damidot et même des chapeaux ! Oui, des chapeaux car c’est bien connu les voitures avec des chapeaux c’est tout de suite plus classe.
Chaque objet se débloque en fonction de vos victoires, de vos matches joués etc. Comptez au moins une bonne centaine de rencontres pour obtenir toutes la collection. Ça laisse le temps de voir venir.
On est champions, on est tous ensemble !
Car dans le même laps de temps, vous pourrez découvrir les divers modes de jeux. Outre le solo, en match simple ou en championnat, relativement anecdotique tant l’intelligence artificielle vous donne l’impression de jouer contre un parking à l’arrêt, il y a plusieurs options multijoueurs. Vous pouvez en effet affronter d’autres footaumobilistes (ce néologisme est en attente de validation par l’Académie Française) en 1v1, 2v2, 3v3 et 4v4 soit en match libre, soit en classé avec les rageurs qui jouent leurs vie à chaque tir au but.
Psyonix a eu la bonne idée d’autoriser le cross-plateform. Certes, ça vous oblige à côtoyer, voire à faire équipe avec des consoleux ou des pécéistes (choisissez votre camp) mais au moins les serveurs sont pleins et vous n’attendez jamais longtemps pour trouver des coéquipiers. D’ailleurs, le jeu caracolant au sommet des ventes Steam depuis plusieurs semaines, trouver des joueurs est encore plus facile que de jouer les recruteurs en division 2 brésilienne.
Formule un, deux, trois zéro !
Facile à prendre en main, vraiment très fun et plutôt bien réalisé avec plein de jolies couleurs et une étonnante fluidité, Rocket League pourrait bien s’inscrire également sur la durée. Les développeurs de Psyonix ont bien compris qu’ils tenaient quelque chose, et ils comptent bien l’entretenir. C’est ainsi que des contenus additionnels commencent à arriver. Outre de nouveaux objets pour enlaidir votre voiture, il y a notamment de nouveaux stades qui viendront changer les conditions de jeu. Une rampe, un muret ou même un trou ça pourrait effectivement transformer totalement les matches !
Il ne serait également pas surprenant de voir ce jeu débarquer dans les compétitions d’eSport tant il est spectaculaire et facile à appréhender pour le public.
En attendant, vous pouvez foncer et tenter de marquer votre premier but. Même si vous n’aimez ni le foot, ni les voitures !
Verdict : Excellent !
Un jeu simple mais qui tient totalement ses promesses. Parfait pour un petit défouloir entres potes, y-compris (ou surtout ?) pour ceux qui n’aiment pas les jeux de foot !
Éditeur : Psyonix – Développeur : Psyonix – Supports : PC Steam / PS4 – Date de sortie : 7 Juillet 2015