Musique jazz à fond dans les oreilles, j’ai révisé la constitution américaine, le patriotisme, l’esclavage, le massacre des indiens… Un fond d’écran dans le style de Mucha, je suis incollable sur les fondements de l’Art Nouveau, du cinéma, et du Steampunk. Enfin, un recueil de poésies trône sur ma table de chevet, le titre : « La légende des siècles » de Victor Hugo.
L’objectif de ce dossier est d’attiser votre curiosité sur l’histoire des Etats Unis et de vous rendre incollable sur l’uchronie qu’est Bioshock Infinite. C’est parti, il me reste toute la nuit pour écrire et dépeindre les horreurs, mais aussi les merveilles de l’humanité. Celles qui se cachent derrière la dystopie de Columbia, mais aussi la richesse de notre histoire.
Dans ces deux récits, les points communs sont nombreux. L’année 1900 et son exposition universelle sont le tournant d’un nouveau siècle, appelé aussi Belle Epoque. Mais l’histoire ne s’est pas écrite sans quelques litres de sang. Le pouvoir de l’Etat s’est emparé de l’art et de la religion pour manipuler le peuple, et effacer les contestations. Pourtant, derrière ces terribles conflits, germent les plus belles (r)évolutions techniques, artistiques et sociales.
Laissons les derniers mots de cette introduction au directeur créatif de Bioshock Infinite, Ken Levine :
« Nous ne nous inspirons pas de fiction, c’est l’histoire qui nous inspire. Nous essayons de capter le sentiment d’une époque (…) En 1880, les gens ne connaissent que la vapeur, 20 ans plus tard, ils pouvaient téléphoner, aller voir un film, conduire une voiture. Columbia ressemble à l’Amérique ou à la France au tournant du 20ème siècle. »
Musique pour Bioshock Infinite, Beast : http://youtu.be/3zaRrKf-WAc
La révolution historique et politique :
Les pères fondateurs et le patriotisme :
Dans Bioshock Infinite, Levine malmène l’histoire américaine, et défigure les icones présidentielles.
Petit rappel historique : En 1620, une centaine de personnes arrivent du Mayflower, « Les pères pèlerins », qui espèrent trouver paix et liberté de culte. Se comparant souvent au peuple hébreu, ils parlent de terres promises. Le pasteur Cotton Matther les incite à l’optimisme, leur rappelant que le chemin peut être semé d’embûches.
Le parallèle avec Bioshock Infinite est assez évident avec la figure du prophète Comstock. En effet, sa voix vous guide vers un nouvel Eden, puis le chemin de la Rédemption grâce au baptême. Puis, lorsque vous arrivez à Monument Island, vous retrouvez les statuts des trois pères fondateurs : George Washington, Thomas Jefferson et Benjamin Franklin, détenant la clef, le parchemin et l’épée.
Ces trois pères fondateurs présents dans Bioshock Infinite (De Monument Island au Hall des héros), ont un rôle important dans l’histoire du nouveau monde. Ils font partie des membres de la Convention de Philadelphie qui ont signé la Constitution des États-Unis, en Pennsylvanie, le 17 septembre 1787. Cette Convention réunit au total cinquante cinq délégués élus par les assemblées des États. Tous sont par définition des pères fondateurs et sont considérés parmi les hommes politiques les plus brillants du pays à l’époque. Thomas Jefferson (1743-1826) lui-même décrit la Convention comme une « assemblée de demi-dieux ». Ce qui n’est pas loin de l’idéal proclamé par Comstock.
Considéré comme l’un des Pères fondateurs des États-Unis, George Washington http://youtu.be/YHxKPPkpXSM (1732-1799), a fait l’objet de nombreux hommages depuis la fin du 18ème siècle. Son engagement dans la Révolution américaine ainsi que sa réputation le portent au poste de commandant des troupes américaines, qu’il organise et mène à la victoire finale. Après le conflit, il participe à la rédaction de la Constitution américaine et fait l’unanimité lors de la première élection présidentielle.
Cette figure majeure des Etats Unis est reprise dans Bioshock Infinite.Vous retrouvez George Washington en automate défiguré, devenu un puissant ennemi surarmé. Dans la vidéo ci-dessous, Ken Levine explique l’utilisation de cette image noircie du premier président des Etats Unis.
Vidéo sur le Motorized patriot : http://youtu.be/GHlNyOc5iW8
Columbia :
Columbia désigne une figure allégorique qui personnifie les États-Unis comme l’est Marianne pour la France. Elle apparait souvent dans les dessins de presse politiques au début du 20ème siècle.
À l’origine, Colombia (Colombie de Christophe Colomb) est un surnom en hommage à l’explorateur espagnol. Avec la construction de la Statue de la Liberté, ce titre est tombé en désuétude, mais reste un symbole historique et poétique fort.
Personnification féminine des Etats Unis, Columbia a aussi donné son nom à une université, une capitale, une rivière… Dernièrement, elle prête son titre à la ville flottante de Bioshock Infinite. Et ce n’est pas par hasard que Ken Levine et l’équipe d’Irrational Games utilise ce patronyme. En effet, le prophète, Comstock, a érigé cette ville comme symbole utopique de bonheur et de prospérité. C’est aussi une figure patriotique, où l’étranger est le bienvenue à condition de servir aveuglément son pays (du moins la personne au pouvoir). Dans les deux cas (fiction ou réalité), Columbia est perçue comme une figure divine http://youtu.be/lX9xJw64Lo8 , vouée à guider son peuple.
Cette icône a été rapidement remplacée par la statue de la liberté, création de Frédéric Auguste Bartholdi, sur une armature de Gustave Eiffel. Inaugurée en 1886, sur Liberty Island , elle est d’abord nommée « La liberté éclairant le monde ». Symbole de réussite à ceux qui se lancent sur le territoire des Etats Unis, et qui acceptent le moule du « American Way of Life ». Le symbole de la statue de la liberté a donc aussi sa place parmi les ennemis rencontrés dans l’environnement totalitaire de Bioshock Infinite.
Religion, politique et propagande :
Ken Levine s’explique à propos de l’introduction de Bioshock Infinite :
« Le début du jeu, avec le baptême, est très fort pour sa symbolique de l’immersion dans un monde fantastique. Le joueur se fait baptiser au nom de Booker Dewitt, c’est un transfert de personnalité. Les évangélistes voient le baptême comme le moyen de devenir une nouvelle personne « born again ». Je ne suis pas religieux, je n’y crois pas, mais c’est un thème qui m’intéresse. (…) Chaque jeu est un nouveau baptême. C’est pour cela qu’on parle d’immersion, on baigne dans un monde alternatif. »
Effectivement, se plonger dans Bioshock Infinite, c’est faire l’expérience d’un grand voyage dans une esthétique unique. Comstock est un prophète illuminé aux idéaux fascistes. Car il fait régner la terreur politique, via « l’Ordre fraternel du grand Corbeau », dans un monde totalitaire sans autre issu que la rédemption. Ainsi Mme Comstock, sa femme, a enregistré les paroles suivantes : « Aimez le pêcheur car c’est vous. Sans le pêcheur, quel besoin d’un rédempteur ? Sans le pêché, quelle grâce pour le pardon ? »
Retour à la réalité, si l’Eglise et l’Etat sont séparés, la religion est très présente dans la République Américaine. Comme le souhaitent les puritains, beaucoup d’américains ont le sentiment que leur nation est le peuple élu évoqué par la bible. La révolution industrielle américaine s’accorde donc parfaitement avec la religion.
De plus, le nationalisme est un fort sentiment de fierté nationale. Alors le pouvoir américain convainc les citoyens qu’ils ont le droit et même le devoir de s’agrandir et de déterminer le destin d’autres pays. Evidemment, ce sentiment de domination ne va pas sans quelques penchants au combat.
Dans une lettre adressée à un ami en 1897, Théodore Roosevelt (1858-1919) écrit :
« Je suis ouvert à quasiment n’importe quelle guerre, car je pense que ce pays en a grand besoin ».
Le tournant du 19ème siècle est aussi une étape propice aux affiches de propagande http://youtu.be/Jsj7wyMVC5g que l’Etat utilise pour imposer des idéaux patriotiques. Politique et religion, comme dans Bioshock Infinite, sont alors intimement liés, au service des plus puissants et armés.
Parc d’attractions et massacres :
Nous l’avons démontré, Bioshock Infinite permet ce choc unique entre réalité historique et fantasme.
A ce propos, Ken Levine explique :
« Nous avons visité de nombreux musées de Fun Fairs pour essayer de comprendre comment une attraction est mise en valeur pour marquer les gens. Il fallait construire Columbia comme une vision de l’Amérique. Mais c’est une vision propre à Comstock qui est très fantasque, presque cartoonesque. »
Justement, c’est au moment de visiter « l’attraction » de Wounded Knee que la cruauté sanguinaire de Comstock se dévoile le plus. De manière burlesque et poignante, ce parc d’automates permet dans apprendre plus sur la véritable histoire du 7ème régiment et du massacre de Wounded Knee.
En 1876, débute la guerre des Black Hills. Lors de la bataille de Little Big Horn, le 25 juin 1876, les cinq compagnies du lieutenant Colonel George Armstrong Custer sont anéanties. Le 29 décembre 1890, la 7ème cavalerie commet le massacre de Wounded Knee http://youtu.be/PkJaYe1T8l8 . Entre 300 et 350 amérindiens ont été tués par l’armée des Etats Unis. Les cadavres furent entassés dans une fosse commune.
Or, dans Bioshock Infinite, les faits sont révélés brutalement dans une attraction infernale. Enfin, dans le hall des héros, sur la statue de Comstock, est inscrit : « 1874 : Naissance de Comstock ; 1890 : Bataille de Wounded Knee ; 1893 : Ville de Columbia »…
A suivre dans une seconde partie (plus joyeuse) …
La révolution sociale :
Esclavage, ségrégation et pauvreté :
Pour fournir cette main d’œuvre, des esclaves sont amenés de force d’Afrique, qui sont une marchandise comme une autre. Après la guerre de Sécession, l’esclavage est aboli en 1877. Mais le gouvernement des Etats Unis impose les Lois Jim Crow pour la ségrégation raciale. Elles ne seront abolies qu’avec les mouvements civiles pratiquement un siècle plus tard.
Le progrès exigeait énormément de travail. La majeure partie est fournie par des immigrés. Plus de cinq millions déferlent sur le continent américain dans les années 80’s.
Parmi les pères fondateurs, vous retrouvez Thomas Jefferson et Benjamin Franklin, deux personnages historiques importants, mais d’accord pour l’esclavage.
Dans Bioshock Infinite, Comstock s’exclame: « Aucun animal ne nait libre à l’exception de l’homme blanc, et c’est notre fardeau de prendre soin du reste de la création ».
Le lien avec les textes de la déclaration et de la constitution est saisissant. Thomas Jefferson écrit : « Parmi ces droits, se trouvent la liberté et la recherche du bonheur. Mais si les textes évoquent l’égalité de tous les hommes, ils ne s’appliquent qu’aux citoyens masculins blancs, excluant les femmes, les noirs, et les indiens. »
Vidéo sur l’esclavage : http://www.dailymotion.com/video/x762vi_l-esclavage-dans-l-histoire-des-eta_news#.UWmh77WpWXw
Le soulèvement des classes :
Bioshock Infinite est une dystopie. Son récit met en garde le lecteur en montrant les conséquences néfastes d’une idéologie. Au lieu de proposer un monde parfait, elle montre un des pires qui puisse exister. Elle est vécue au quotidien par des habitants du lieu, qui subissent ces lois. On s’aperçoit à leur souffrance, qu’elles ne sont pas aussi bonnes que le discours officiel le prétend. Ce renversement de point de vue passe par un héros qui retrouve lucidité et conscience de soi.
Montesquieu :
« Tout homme qui a du pouvoir est amené à en abuser ».
Fin du 19ème siècle aux Etats Unis, alors que les riches s’enrichissent, les voix de la contestation se soulèvent. En 1883, Pittsburg accueille un congrés anarchiste. Il en sort une déclaration qui appelle à l’égalité des droits pour tous, sans distinction de sexe ou d’origine ethnique. Elle cite le manifeste Communiste : « Prolétaires de tous les pays, unissez vous ! Vous n’avez rien d’autre à perdre que vos chaînes, rien d’autre à gagner que le monde. »
Cette phrase peut très bien être reprise par Daisy Fitzroy, porte parole de la Vox Populi dans Bioshock Infinite.
Vidéo documentaire sur Malcom X : http://youtu.be/o_OL4DNDhKA (visible)
Vidéo, poème Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent : http://youtu.be/pcyCp-HGK6k
Le gospel et le jazz :
Le jazz est né aux Etats Unis, au début du 20ème siècle, d’un mélange de musiques élaborées par les noirs américains. Ses ancêtres sont les « work songs », chants de travail des esclaves africains. Et les chants religieux, negro spirituals et gospel, qui sont chantés dans les églises lors de cérémonies religieuses.
Cette musique métisse réunit donc les cultures africaine et occidentale.
Vidéo de Louis Armstrong , St. James Infirmary Blues (1928): http://www.youtube.com/watch?v=QeROTrXIXAA
La révolution technologique :
La révolution industrielle et construction :
L’Epoque victorienne au Royaume Uni, de 1837 à 1901, marque l’apogée de la révolution industrielle. Celle-ci s’étend sur de nouveau territoires pour atteindre les Etats Unis à la fin du 19ème siècle. Entre la guerre civile et 1900, vapeur et électricité remplacent la force humaine.
Avec la révolution de l’industrie du chemin de fer, on compte 420 000 km de voies ferrées en 1913, contre 85 100 en 1870.
Les grattes ciels de New York sont conçus non seulement pour tirer meilleur parti possible d’un espace limité, mais aussi pour témoigner de la puissance et du prestige des propriétaires. En 1902, soixante-six gratte-ciel surplombent Wall Street.
Vidéo sur l’exposition universelle de 1900 : http://youtu.be/n-4R72jTb74
Les nouvelles inventions :
Des inventions telles que le télégraphe, le téléphone, et la machine à écrire permettent d’accélérer les échanges commerciaux.
Le zeppelin est un aérostat de type dirigeable rigide. C’est-à-dire un moyen de transport « plus léger que l’air », capable d’évoluer au sein de l’atmosphère terrestre. C’est le comte allemand Ferdinand Von Zeppelin qui en commence sa construction à la fin du 19ème siècle. Dans la langue usuelle, le mot zeppelin désigne par extension, n’importe quel ballon dirigeable.
Et les Kinétoscopes, son inventeur, Thomas Edison (1847-1931) :
« Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé 10 000 solutions qui ne fonctionnent pas ».
Vidéo pour découvrir une modélisation 3D d’un kinétoscope, et le premier film d’Edison : http://youtu.be/SRIjUYh3MEs
La révolution artistique :
L’art nouveau :
L’Art Nouveau est né des bouleversements engendrés par les révolutions industrielles qui se sont succédées au 19ème siècle. La lithographie couleur, le travail du métal, du verre et du placage argenté n’en sont que quelques exemples de cette relation entre art et industrie.
En 1894, Victor Horta construit une première maison bourgeoise pour le riche industriel Emile Tassel.
L’Art Nouveau est aussi caractérisé par l’utilisation d’arabesques et de lignes très stylisées aux formes souples. Les créateurs sont séduits par les qualités linéaires de la plante et par son expression d’une forme organique.
En 1899, Hector Guimard proclame : « C’est à la nature toujours qu’il faut demander conseil. »
L’essor d’une bourgeoisie libérale cultivée et férue d’art qui a fortement contribué à l’épanouissement de l’Art Nouveau. Ce mouvement a pour ambition de fonder un style qui ne doive rien du passé et qui puisse imprégner tous les niveaux de l’activité quotidienne, de l’architecture à la mode vestimentaires, dans la rue comme dans les intérieurs.
Vidéo sur l’Art Nouveau : http://youtu.be/6PHHhmLA8Sg
L’imaginaire Steampunk :
La ville de Bioshock, Columbia, est comme un monstre rétro futuriste, hybride entre Boston et Metropolis.
Le mouvement Steampunk est une uchronie (Reprendre le passé avec « Et si… ») où l’essor considérable de la machine à vapeur dans la société industrielle du 19ème siècle a conduit à l’abscence du développement des techniques du pétrole et de l’informatique. L’origine du mot « Steampunk » vient d’une lettre envoyée par K.W. Jeter à un magazine, Locus. Il y parodie le terme « cyberpunk » afin de qualifier les fantaisies victoriennes de ses deux acolytes, Tim Powers et James P. Blaylock.
Pour résumer, le Steampunk n’est qu’une imitation de l’anticipation du 19ème siècle, et une mise en scène de gadgets anachroniques.
Le great Eastern, un énorme navire faisant la traversée Liverpool/New York, à bord duquel se trouve plusieurs milliers de personnes. C’est le plus grand navire construit à son époque, dont l’usage massif de la vapeur permet d’actionner la machinerie de cet immense paquebot de luxe. Il est aussi célèbre pour ses malheurs et ses échecs qui lui ont donné une réputation de navire maudit. Des légendes rapportent que lors de sa démolition, deux cadavres ouvriers emmurés vivants sont découverts dans la double coque. Jules Verne qui a effectué à son bord une traversée, lui dédie son roman « une ville flottante », en 1871. Tandis que Victor Hugo lui rend hommage dans « La légende des siècles », publié en 1859.
Vidéo, portrait de Jules Verne : http://youtu.be/c9O_c5hQgPc (visible)
Premier trailer de Bioshock Infinite, époque victorienne : http://youtu.be/1WDQ4FhslSk (invisible)
La poésie révolutionnaire :
La légende des siècles est un recueil de poèmes de Victor Hugo, conçu comme un immense ensemble destiné à dépeindre l’histoire et l’évolution de l’humanité. Il n’a recherché ni l’exactitude historique, ni l’exhaustivité. Au contraire, il s’attache le plus souvent à des figures inventées, le plus souvent obscures, mais qui incarnent et symbolisent leur âge et leur siècle :
« Ce livre, c’est le reste effrayant de Babel
C’est la lugubre tour des choses, l’édifice
Du bien, du mal, des pleurs, du deuil, du sacrifice
Fier jadis, dominant les lointains horizons
Aujourd’hui n’ayant plus que de hideux tronçons
Epars couchés, perdus dans l’obscure vallée
C’est l’épopée humaine, âpre, immense, écroulée »Ken Levine :
«Quand le joueur s’arrête sur un détail ou une anecdote, il faut qu’il y ai une histoire. Quelque chose qui s’est passé ou se passe avec lui. Chaque détail doit faire naître le début d’un roman, c’est la narration par l’espace (…) Il n’y a qu’une seule question qui compte à mes yeux, quelque soit la forme d’art, cela me fait-il réfléchir ? »
Vidéo, musique Bioshock Infinite, The circle can be unbroken, 2013 :http://youtu.be/0e4Crth_Hb8
Vidéo, musique originale, The circle can be unbroken, 1927 : http://youtu.be/qjHjm5sRqSA (visible)