Quand une série, ici celle de LEGO, atteint presque les 20 épisodes, nous pouvons être en droit, si ce n’est en devoir de nous lasser. Pourtant, il faut croire que les petites briques danoises sont extrêmement digestes et que le studio Traveller’s Tales fait un très bon travail pour un résultat savoureux.
Édité par la Warner Bros., les jeux vidéo LEGO sont désormais devenus aussi populaires qu’incontournables. Pas étonnant vu le panel de grosses licences adaptées en charmants pixels interactifs.
Évidemment, après LEGO: Le seigneur des Anneaux en 2012, Traveller’sTales s’attaque de nouveau à du lourd et copieux avec la nouvelle trilogie de Peter Jackson, Bilbo le Hobbit. Prévu pour le 11 avril 2014 (8 avril aux États-Unis), le jeu vidéo LEGO Le Hobbit est inspiré des deux premiers films, Le Hobbit : Un voyage inattendu, et Le Hobbit : La désolation de Smaug.
Fidèle aux longs métrages, vous allez suivre Bilbon Sacquet, recruté par le magicien Gandalf, dans sa quête pour aider Thorin Écu-de-Chêne et sa compagnie de Nains à reconquérir leur royaume perdu d’Erebor, sous la Montagne Solitaire. Bienvenue, installez-vous à Bag End (Cul de Sac), puis partez conquérir les salles du roi Gobelin.
Alors, fan service indigeste ou jeu vidéo aux mille saveurs? Ennième LEGO qui n’amuse plus ou chef d’œuvre ludique incontournable? Voici nos premières impressions, suite à la présentation de deux niveaux (sur les 18 annoncés) de LEGO: Le Hobbit.
Certes un Hobbit héros, mais un LEGO avant tout :
La progression dans LEGO: Le Hobbit et les mécanismes de gameplay ne bouleverseront pas les habitudes de la série LEGO. Vous avancez de niveau en niveau, de façon linéaire en reprenant les scènes clefs des deux premiers films de Bilbo Le Hobbit. Évidemment Traveller’s Tales ne manquent de sens du rythme ni d’humour pour nous scotcher à l’écran.
Entre action survoltée avec éclat de petites briques, jeu de plate forme et de réflexion avec un bon nombre de pièges retors, et coopération , les développeurs ne manquent pas d’idée pour nous amuser. D’autant plus, que les cinématiques qui ponctuent l’aventure sont souvent très drôles.
LEGO: Le Hobbit est (comme chaque LEGO) un jeu très accessible pour tous les profils de joueurs, tout en misant sur l’esprit d’entraide. Ainsi, dans ce nouvel épisode, certains passages demandent une coopération encore plus soutenue. En effet, vous pouvez prendre le bras de votre partenaire afin de faire plus de dégâts et des actions spéciales. D’ailleurs c ‘est plutôt conseillé de rester proches (en mode deux joueurs) car l ‘écran divisé en deux par une diagonale n’est pas lisible pour certaines actions.
Fidèle aux films de Peter Jackson, LEGO: Le Hobbit offre un large éventail de personnages disposant chacun d’armes donc de techniques spécifiques. Ainsi, Gandalf tire avec son bâton à distance, Dwalin utilise son marteau pour fracasser le décors, Kili se sert de son arc pour atteindre les cibles hors d’atteinte. Sans oublier Dori qui agrippe avec sa chaîne, Bofur qui creuse avec sa pioche et Ori qui dispose d’un lance-pierres.
Enfin, les développeurs précisent que plus de 80 personnages sont jouables, à débloquer en mode exploration libre. LEGO: Le Hobbit devra donc plaire aux joueurs novices comme aux plus téméraires.
Quelques nouveautés sur les (trois) doigts de la main :
Une des premières nouveautés de LEGO: Le Hobbit, expliquée précédemment, consiste à fusionner avec un autre personnage. Cette action permet d’être plus costaud et de faire des actions de plus grande envergure. De plus, certains passages, comme tenir un bélier pour défoncer une porte, demandent l’habileté de personnages très précis. Et dans le niveau joué, tuer le roi Gobelin nécessite un travail soudé.
L’autre « innovation » concerne l’arrivée de QTE. Chaque niveau devrait en profiter, mais nous n’en avons vu qu’une. Celle-ci consiste à faire danser et chanter les nains en rythme alors qu’ils s’invitent au repas de Bilbo. Rien de bien compliqué, vous devez appuyer sur le bouton de votre manette au bon moment. Le challenge n’est pas forcément très intéressant. Mais l’intérêt semble plutôt de revivre les scènes clef du film de façon interactive, simple et amusante.
Par ailleurs, notez que les quêtes (jouables dans LEGO: Seigneur des anneaux) consistant à trouver et échanger des objets, semblent avoir disparu. Enfin, le dernier changement concerne les constructions en lego. Celles-ci ne se font plus automatiquement dès que vous avez trouver et poser les pièces manquantes sur un carré de construction. Maintenant, dans LEGO: Le Hobbit, vous devez construire vous-même les mécanismes après avoir trouvé différents matériaux et boulons (souvent en détruisant du Gobelin). Sorte de « pseudo-Minecraft » dans la forme, il ne l’est pas du tout dans le fond. Une fois que vous avez récolté les bons matériaux, vous devez les assembler dans un nouvel écran. Celui-ci est divisé en deux avec d’un côté le choix des pièces disposées dans une roue, et de l’autre la maquette de l’objet à construire. Heureusement, c’est plus facile à faire qu’à d’écrire. Mais ce n’est pas pour autant plus intéressant …Dommage.
J’ai des poils aux pieds et j’aime les carottes, vive LEGO Le Hobbit
Si vous êtes adepte du lego et grand fan des deux nouveaux films aux pays des Hobbit, alors vous serez au paradis. D’une part l’histoire, les cinématiques, les personnages et leurs caractéristiques sont conservés. L’univers est drôle, cohérent, et ne manque pas de charme. Surtout pour votre plus grand plaisir, les musiques et les doublages sont originaux. Peter Jackson a d’ailleurs sont mot à dire sur la qualité du jeu, et ce n’est pas rien.
De plus de nombreux clins d’œil aux films , comme les carottes à ramasser, vont ravir les fans les plus pointilleux. Ce serait difficile de dire que l’équipe de Traveller’s Tales n’est pas un minimum passionnée ou du moins concernée par Bilbo Le Hobbit. Un jeu triple À pour action, aventure, amour des bonnes blagues.
Et pour les autres
Joueurs de la série LEGO : Un très bon lego comme tant d’autres, avec pour seule prétention de ravir les fans de Bilbo. Amateurs de Tolkien : Vous risquez de vous étranglez avec le fil de votre manette en découvrant que Gandalf tire des boules bleues et qu’il fait la même taille qu’un nain. Allergiques au briques et aux dragons : Vous êtes sur la mauvaise page. Faîtes demi tour dès que vous pouvez.
En résumé, un LEGO reste un LEGO même un peu plus beau :
– Plus beau, mais loin des promesses de la Next Gen
– Plus d’action et d’émotion
– Plus fidèle et fan service au top
– Quelques nouveautés mais rien de révolutionnaire
– Une recette qui fonctionne mais peut lasser
– A déconseiller aux non fans de la série lego et du film (si parfois vous aviez un doute)