Blue Estate est un jeu d’action typiquement arcade. Dans ce rail shooter 3D, vous allez parcourir un univers à la réalisation soignée. À travers ce prologue burlesque, vous incarnez Tony Luciano. Prêt à tout faire valdinguer, vous voulez retrouver celle qui travaille pour vous, la sublime danseuse Cherry Popz.
L’histoire et le graphisme s’inspirent du comic éponyme de Viktor Kalvachev. Ce talentueux auteur, interviewé au MAGS, est maintenant le directeur créatif et artistique du jeu vidéo Blue Estate.
Pour le réaliser, le studio HeSaw a été fondé en avril 2012, à Paris, afin de répondre à ses demandes. L’objectif est de créer une expérience Transmédia (l’univers et l’histoire du jeu vidéo et du Comic sont liés). De plus, Blue Estate est une exclusivité utilisant uniquement la technologie de Leap Motion Controller.
Dans Blue Estate, le Leap Motion permet d’un simple mouvement de doigt, d’interagir avec l’environnement. Jeu à la première personne, votre personnage se déplace tout seul. Il ne tient qu’à vous d’éliminer vos assaillants, tout en restant en vie.
Armé d’un revolver, le pointeur de votre arme va suivre le mouvement de votre doigt. Les tirs sont automatiques dès que vous visez correctement un ennemi. Recharger votre arme se fait d’un mouvement horizontal vers la gauche. D’autres actions contextuelles se rajoutent à votre parcours, ouvrir une porte par un mouvement du doigt vers la droite, se protéger par un mouvement vers le bas. L’objectif est simple, faire un max de points, et réussir ces séquences à la perfection. Malheureusement, les vingt minutes du prologues ne sont pas suffisantes pour savoir si ces mécaniques de jeu sauront se réinventer.
Ce temps de jeu a été suffisant pour se faire un avis sur la direction artistique et l’univers. Le jeu Blue Estate est fidèle aux grandes lignes du comic. Un état d’esprit noir, corrosif, et à l’humour pinçant. Mais aussi de belles femmes aux courbes voluptueuses, d’autres plus caricaturales au caractère bien trempée. Celles rencontrées dans ce prologue sont une sirène, qui a plus du thon que de la femme (oui humour potache), et l’autre une petite vieille nerveuse qui en a contre vous. Enfin une pole danseuse (dont les mouvements ont été motion-capturés sur la vice championne de France) est de la partie. Ces personnages, comme l’ensemble du jeu, sont riche en couleurs. Et ce n’est pas le ton mature et ironique du jeu qui ira ternir le tableau. La direction artistique, appuyée par des doublages et une musique de qualité est donc une réussite.