Du pixelart de dingue, une musique rétro à t’en décrocher les cages à miel, de l’action à gogo et l’envie irrépressible d’y revenir encore et encore : Not a hero n’a peut être pas la carrure des blockbusters de notre monde vidéoludique mais il en a l’étoffe ! Avec son humour déjanté et son écriture drôlissime, nul doute que le petit dernier de Roll7 a de quoi mettre quelques roustes aux jeux du moment. Cela fait bien longtemps que je ne m’étais pas éclaté à ce point avec un « petit jeu ».
Samedi dernier, en début d’aprem, je décide de lancer ce fameux Not a hero. J’en avais entendu parler à droite et gauche et j’étais curieux de découvrir le nouvel univers des auteurs de OlliOlli. Avec son interface sobre et pétante, je me suis dit que j’allais passer un bon moment et je ne me suis pas trompé ! Dans la foulée, j’ai twitché ma partie afin de vous faire découvrir cette pépite de Devolver Digital ! Mais pour toutes celles et ceux (et il y en a beaucoup, car un samedi aprem, on a autre chose à foutre que de naviguer sur la toile) qui ont raté le live, voici ce que cache ce titre.
Oreilles de lapin
Bunnylord est un peu le mec par qui tout arrive. Bon, c’est pas vraiment un humain mais plus une espèce de lapin humanoïde qui œuvre en politique. Votez pour moi et vous aurez tous des carottes ! Bref, dans les faits, ce bonhomme aux longues oreilles s’assure que la populace suivent ses idéaux. Et pour ce faire, il n’hésite pas à employer la manière forte ! Si quelqu’un a le malheur de se mettre en travers de sa route, il fait parler la poudre ! Comme les élections approchent et que les criminels n’en finissent plus de pourrir la vie des concitoyens, il a décidé de prendre le problème à bras le corps : annihiler toute la vermine. Dans cette optique, notre lapinou fait donc appel à neuf mercenaires (que l’on débloque au fur et à mesure), chacun ayant son arme de prédilection. Du hipster en manque d’action à la nana héroïque en passant par le mec à casquette qui ressemble à Terry Bogard, il y en a pour tous les goûts et les références (scénario compris) sont souvent croustillantes. En clair, on se marre alors qu’on a même pas commencé le jeu.
In your face
Exploitant une 2D du meilleur effet, Not a hero s’apparente à un plateformer très action. Mais à l’inverse de Mario, Sonic et toute la clique, le saut n’existe pas. En lieu et place de ce mouvement pourtant indispensable, les développeurs ont intégré une sorte de « rush ». En somme, une glissade qui s’avère bien pratique ! L’autre particularité du jeu se trouve dans le mode de couverture. Dès que le personnage glisse et se retrouve près d’un élément du décor, il est automatiquement protégé. Et comme il en est de même avec les ennemis (plutôt variés et parfois redoutablement balèzes), autant dire que c’est un véritable jeu du chat et de la souris qui se met en branle. Ca paraît totalement con comme ça, mais le jeu est d’une souplesse à faire honte à une danseuse étoile ! Le sprite se déplace plus ou moins vite, mais à force d’entraînement, on enchaîne les skills avec une précision folle. Le plus drôle : de déséquilibrer le terroriste pour ensuite l’achever.
Réa de ouf !
Avec ses musiques « chiptune » absolument géniales et rythmées, il ne manquait qu’à Not a Hero des graphismes de qualité. Et là, autant dire que c’est une totale réussite ! Les animations sont fantastiques et les décors respectent une charte graphique démentielle. Il est vrai qu’on aurait aimé un contenu plus garni (pas de mode en ligne, pas de classement en ligne, pas de multi) et un zoom peut être plus prononcé. Mais très franchement, c’est du chipotage ! Je me suis éclaté comme un petit fou et c’est un jeu que je vais ressortir régulièrement, histoire de me marrer. Et cette musique, cette musique !
Conclusion du réacteur : BON
Qu’il est agréable ce Not a Hero. J’ai longtemps hésité entre lui mettre l’appréciation du dessus, mais il faut reconnaître qu’il n’y a plus grand chose à faire une fois que tout est débloqué. Sorti de là, la direction artistique et le jeu en lui-même mérite vraiment que tout le monde s’y essaye ! Pour environ 13 euros, vous aurez accès au jeu tandis que l’édition « Global MegaLord », à 20 boules, propose l’OST du jeu, un artbook numérique, un comic numérique, des sons et icônes pour PC, des wallpapers et même un doc’ exclusif. Et cerise sur le museau de Bunnylord, le jeu arrive bientôt sur PS Vita et PS4 !
Points forts :
- Réalisation et DA
- Musiques de dingue
- Objectifs variés
- L’humour
- La marge de progression
Points faibles :
- Pas de multi, ni de mode online
- Pas de classement en ligne
Éditeur : Devolver Digital – Développeur : Roll7 – Testé sur : PC – Date de sortie : 14 mai 2015 – Disponible sur : PC et bientôt PS Vita et PS4