Project Cars n’est pas un jeu de voiture comme les autres. Cela n’a l’air de rien dit comme ça, et la formule peut paraître totalement bateau. Pourtant, dès la séquence d’introduction, sa musique ne ressemble à aucun autre titre automobile. Avec son électro-opéra et ses thèmes dignes d’un Battlefield marié à un Pacific Rim, les protégés de Slighly Mad Studios n’ont pas fait les choses à moitié. En se portant garant de ce projet, l’éditeur Bandai Namco a t-il fait le bon choix ou s’est-il embourbé dans une aventure Kickstarter trop ambitieuse ? Si vous avez vu notre diffusion Twitch, vous avez probablement déjà la réponse…
Lancé à pleine vitesse, les palmiers de la Côte d’Azur défilent à une allure folle alors que les cumulus menaçants se forment dans le ciel. Soudain, dans un virage serré, les véhicules devant moi s’entrechoquent et viennent fracasser l’un des murets qui bordent la piste. In-extremis, je parviens à passer entre les deux accidentés et je poursuis ma route. Pour un première course, le ton est donné ! Plus tard, je me retrouve sur le mythique tracé de Monaco. Alors que je fonce à près de 200 kilomètres heure, j’approche de la sortie du fameux tunnel (avant la chicane). C’est là que le soleil m’éblouit et que j’aperçois les fameuses falaises monégasques. Immersion garantie ! Voilà, avant même de parler de gameplay ou même de graphismes, vous comprenez que Project Cars est à même de toucher absolument tout le monde.
Du kart à la F1
Bien que l’interface des menus ne soit pas un modèle du genre, il faut reconnaître que le contenu est de qualité. Le mode Carrière ne conviendra pas à tous, car il a une approche assez particulière. Après avoir entré votre nom et fait votre sélection de catégorie (il y en a 8), vous pénétrez dans le vif du sujet. Pour ma part, je me suis lancé à l’assaut du modèle le plus costaud, c’est à dire partir de rien pour devenir un géant du pilotage (ouais bon, géant, c’est bien un grand mot). Et autant le dire, les débuts sont sacrément douloureux. Qu’on se le dise, les réglages disponibles sont tout simplement colossaux ! On peut absolument tout paramétrer et c’est un véritable régal de prendre le volant de karts, de super karts, de prototypes, de voitures de tourisme, de F1 et j’en passe. En tout cas, comme j’ai commencé avec le karting, j’ai souffert le martyr !
Des circuits mythiques
Un kart, ça paraît pas sorcier vu comme ça ! Mais c’est un véritable savon ! Pour en avoir fait il y a peu, j’ai retrouvé ces sensations incroyables au ras du sol. Cela va vite et il faut vraiment prendre le coup, sous peine de partir en tête à queue et d’aller flirter avec le décor. Project Cars propose de doser la difficulté des adversaires, ce qui n’est pas un luxe. On regrette tout de même que l’intelligence artificielle ne soit pas plus travaillée : les pilotes adverses suivent quasiment une ligne de trajectoire et lors des accidents, cela devient un grand n’importe quoi (bon, c’est aussi le cas avec certains joueurs humains mais on y reviendra plus tard). Quoiqu’il en soit, c’est un véritable régal de grimper les échelons et de profiter d’une trentaine d’environnements (pour la bagatelle de 200 courses !) plutôt variés. On retrouve le Mans, Hockeiheim, le mythique Nürburgring, Monza ou encore Monaco. On voyage et les circuits sont vraiment soignés.
De la simu mais…
Dans le cœur de la course, les sensations sont juste excellentes ! Alors oui, Project Cars est très axé simulation mais offre de multiples aides pour s’adapter à un maximum de joueurs. Je ne fais pas partie de cette catégorie de joueurs avides de simulation, je suis même plutôt arcade à la base. Et pourtant, j’ai totalement fondu ! Il suffit de se concentrer un peu, de gérer les trajectoires pour ne pas se ridiculiser face aux autres pilotes, même en ligne. Certes, online, on tombe sur de vrais killers et il faut parfois s’accrocher. Il est aussi terriblement regrettable que certains joueurs fassent n’importe quoi. Après un départ, dans le premier virage, certains n’hésitent pas à vous foncer dedans pour vous éjecter de la piste. Dans le cadre de réglages ultra réalistes, cela va leur flinguer la bagnole, mais dans d’autres cas, c’est frustrant au possible. Un peu d’intelligence ne ferait pas de mal à certains… Au delà de ces problèmes inhérents au jeu en ligne, on prend quand même un pied monstre. Ceci dit, je me suis retrouvé comme un c** après avoir flingué mon moteur. Passer des rapports, c’est tout un art !
Virée sur Monte-carlo
Techniquement, c’est très propre. Pour avoir essayé la version PC, il est clair qu’il s’agit de la version la plus spectaculaire mais les consoles PlayStation 4 et Xbox One s’en sortent très bien. Pour ce test, c’est la mouture PS4 qui a été sélectionnée. C’est d’ailleurs surprenant d’avoir accès à des paramétrages visuelles sur consoles ! Impossible de ne pas signaler également les effets météo, totalement bluffants… et qui impactent réellement la conduite ! Les différentes vues ont été travaillées, les textures sont précises, la modélisation des véhicules est impeccable et les circuits sont classes. Évidemment, certains tracés sont plus sexy que d’autres, mais difficile de résister à la beauté de Monaco ou de la Côte d’Azur (mode chauvin : ON).
Conclusion du rédacteur : TRÈS BON
Même avec sa petite soixantaine de voitures, Project Cars vient coiffer au poteau les ténors du genre. Forza et Gran Turismo ont intérêt de s’accrocher, le jeu de Bandai Namco remplit son office grâce à des sensations géniales, des graphismes plus que convaincants et une immersion de tous les instants. On regrette une IA assez défaillante et quelques ralentissements mais c’est du pinaillage.Project Cars parvient à dépoussiérer le genre, ni plus, ni moins.
Points forts :
- Simulation accessible
- Cycle jour/nuit et réalisme de la météo
- Sensations énormes
- Contenu bien costaud
- Modélisation dingue des véhicules
- Circuits variés
Points faibles :
- Peu de voitures
- IA à la ramasse
- Quelques ralentissements
Moyenne des notes de la presse française :
Tu as quand meme des abérations niveau comportement des karts.
Quand tu tournes dans la réalité bah tu tournes,c’est pas une savonnette.
Personellement j’attends de voir ce que va donner forza 6 avant de vraiment me décider (le 5 étant un jeu de lancement developpé sur des kits « beta »)
En fait, pour les karts, il faut passer un peu de temps dans les réglages mais j’ai réussi à obtenir des sensations proches de la réalité (et j’en ai fait il y a très peu de temps donc je me souviens bien du « feeling »). Et tout comme toi, je suis curieux de voir le résultat pour Forza 6, car le 5 a été totalement « violé » avec le retournement de veste de Microsoft.
Euh, j’imagine que tu parles d’une version PC avec volant ?
Sur One par exemple, le jeu est très loin de donner satisfaction. Le comportement des voitures est quasiment ingérable selon les catégories. Il est également gavé de bugs et pas des moindres : disparition du son, du HUD, effets de tunnel au passage de certaines vitesses, commentaires à la ramasse… Il ne vaut vraiment pas le coup.
Euh non, j’y joue sur PS4 personnellement. Par contre, j’ai pas eu les soucis dont tu parles Oo
Sur one il est plus ou moins « baclé » et forza 5 malgré ses défauts tient la route face a lui.
Rien qu’au niveau grip déja.
+1 pour le kart il faut faire un réglage à part, et ça semble logique car les voitures ne se conduisent pas vraiment comme un kart